Femmes récoltant des carottes, Sierra Leone. Des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables peuvent contribuer à la réalisation des ODD.
Photo: ©Sebastian Liste/NOOR for FAO

La FAO adopte un nouveau Cadre stratégique

La transition vers des systèmes agroalimentaires qui permettent d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie est au cœur du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO. À cette fin, la FAO cherche à renforcer les partenariats dans tous les domaines.

En juin 2021, les Membres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont adopté un nouveau Cadre stratégique pour les dix prochaines années. Le Cadre stratégique 2022-2031 est centré sur les objectifs de développement durable (ODD) 1 (Pas de pauvreté), 2 (Faim «zéro») et 10 (Inégalités réduites) et concourt au programme plus général dans lequel s'inscrivent ces objectifs.

Il vise à soutenir le Programme 2030 pour le développement durable au moyen d’une transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables qui permettent d’apporter des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, en ne laissant personne de côté. Ces quatre améliorations représentent le principe directeur, qui montre comment la FAO envisage de participer à la réalisation des ODD.

Pour mettre en œuvre le Cadre stratégique, la FAO appliquera quatre « accélérateurs » transversaux dans toutes ses interventions afin de porter à leur maximum les efforts déployés et de faciliter la gestion des arbitrages en fonction des priorités nationales. Ces accélérateurs sont les technologies, l'innovation, les données et les compléments (gouvernance, capital humain et institutions).

Les quatre améliorations


Vingt domaines prioritaires du Programme (DPP) ont été identifiés. Il s'agit de thèmes techniques interdisciplinaires et axés sur des questions en particulier, qui tiennent compte des avantages comparatifs, des antécédents et de la capacité d’action de la FAO. Les domaines prioritaires du programme sont chacun assignés à l'une des quatre améliorations :

Amélioration en matière de production : innovations vertes, transformation bleue, approche « Une seule santé », accès équitable aux ressources pour les petits producteurs, agriculture numérique.

Amélioration en matière de nutrition : une alimentation saine pour tous, la nutrition au bénéfice des plus vulnérables, des aliments salubres pour tous, réduction des pertes et du gaspillage alimentaires,  Transparence des marchés et des échanges commerciaux.

Amélioration en matière d’environnement : systèmes agroalimentaires contribuant à atténuer le changement climatique et adaptés à ses effets, la bioéconomie au service d’une alimentation et d’une agriculture durables, biodiversité et services écosystémiques à l’appui de l’alimentation et de l’agriculture.

Amélioration en matière de conditions de vie : égalité femmes hommes et autonomisation des femmes rurales, transformation rurale inclusive, mise en place de systèmes alimentaires urbains durables, situations d’urgence agricoles et alimentaires, systèmes agroalimentaires résilients, Initiative Main dans la main, accroissement des investissements.

Promouvoir les partenariats
 

Les partenariats étant essentiels à la concrétisation des objectifs du Programme 2030, la FAO cherche à renforcer les partenariats dans tous les domaines.

Elle vise à renforcer ceux qu’elle a établis avec ses Membres, avec d’autres organismes des Nations Unies et institutions financières. Elle continuera également de chercher à étendre et à approfondir ses partenariats avec les organisations de producteurs, les universités, les instituts de recherche et les organisations de la société civile.

Étant donné que le secteur privé est un élément clé des partenariats en faveur de la réalisation des ODD, la FAO a élaboré une nouvelle stratégie en matière de mobilisation du secteur privé, qui a été adoptée en novembre 2020. L’objectif général de la nouvelle stratégie est d’améliorer la participation du secteur privé aux travaux de l‘Organisation, y compris au niveau décentralisé, sous la bannière d’une FAO unie dans l’action, afin d’œuvrer à des solutions durables à plus long terme.

Le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement, actuellement en cours, stimule le renforcement et la diversification de la collaboration de la FAO avec les organismes ayant leur siège à Rome et d’autres entités des Nations Unies aux niveaux des régions et des pays. Les relations étroites qu’elle entretient avec ces organismes et les autres entités des Nations Unies se reflètent également dans les domaines prioritaires du Programme (DPP), par exemple, dans le DPP sur les situations d’urgence alimentaires et agricoles, qui fait le lien avec la collaboration avec le PAM, le DPP sur l’accroissement des investissements, qui met en relief la collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), et le DPP Approche «Une seule santé»  qui englobe les travaux conjoints avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). 

En tant que partenariat émergent clé, le CGIAR est mentionné dans le Cadre stratégique, qui indique que le CGIAR, qui n’était initialement qu’une organisation de recherche, est devenue « le plus vaste réseau mondial d’innovation en matière agricole » et intervient aujourd’hui sur les mêmes aspects du développement que la FAO. Il est judicieux de collaborer avec cette entité unie dans l’action (« Un CGIAR ») pour porter à leur maximum les effets collectifs des activités, exploiter les avantages comparatifs et tirer parti des atouts institutionnels de chaque organisation

Ines Lechner, Rural 21

Consulter le Cadre stratégique 2022-2031 sur le site Internet de la FAO (en anglais)

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