Coton du futur - Utiliser des lunettes RV comme outil de formation

Il suffit d'appuyer sur un bouton pour que plusieurs kilomètres carrés de champs de coton se déploient sous les yeux des agriculteurs. Le sol, les plantes, les nuisibles et les insectes utiles se déplacent dans un monde virtuel qui ne diffère guère du monde réel.

La formation est pilotée par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) en collaboration avec le Comité consultatif international du coton (CCIC). La formation ne vise pas seulement à augmenter les rendements des cultures de coton, mais aussi à protéger l'environnement et la santé des personnes.

Saskia Widenhorn a été fortement impliquée dans le développement et la mise en œuvre du projet pour le compte de la GIZ et a partiellement également séjourné sur place au Cameroun. Elle évoque les avantages de la formation basée sur la réalité virtuelle : « Il s’agit bien plus d’expérimenter ce que vous avez appris que de suivre une formation traditionnelle, ce qui rend le contenu de l'apprentissage encore plus accessible ».

Les vidéos sont particulièrement utiles dans les régions rurales. Les opportunités d'éducation, et donc les chances d'acquérir des compétences en lecture et en écriture, sont souvent limitées dans ces régions. Grâce à la technologie, des groupes particulièrement défavorisés, comme les femmes, ont elles aussi accès à l'éducation.

Éducation basée sur le principe de la « formation des formateurs »
 

Le projet suit une approche de « formation des formateurs », dans laquelle les diffuseurs sont d'abord formés à utiliser la formation à la RV afin de pouvoir ensuite transmettre leurs connaissances aux agriculteurs.

Par rapport aux méthodes de formation traditionnelles, les vidéos de formation à la RV sont plus intensives et ont un effet d'apprentissage plus durable. Bien que l'achat et la fourniture de l'équipement technique soient coûteux, cela en vaut la peine. Par rapport aux cours de formation traditionnels, où les frais de déplacement peuvent représenter une part importante des coûts totaux, il existe un avantage majeur pour les participants à la formation : ils peuvent la suivre n'importe où et ne sont pas tributaires de la présence des formateurs.

Les séquences vidéo du matériel de formation ont été enregistrées par l'ICAC dans des champs de coton en Inde, à différentes périodes de l'année, afin de montrer les plantes à différents stades de croissance et d'assurer ainsi une expérience d'apprentissage holistique.

La formation a maintenant été traduite dans plusieurs langues, y compris des langues locales, et a été déployée dans d'autres pays. À ce jour, 285 agriculteurs de cinq pays, à savoir la Zambie, l’Inde, la Côte d'Ivoire, Kenya et l’Égypte, ont été formés et peuvent désormais transmettre leurs connaissances. Plus de 20 000 cultivateurs de coton ont été encouragés à faire en sorte que leurs méthodes de culture soient plus durables.

Un reportage vidéo sur le projet a été publié par la Deutsche Welle (DW).

Auteurs : Hannah Bickel, Nastaran Zarnegari et Sarah Tosse, Deutsche Gesellschft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, Bonn/Eschborn, Allemagne.

Cet article est extrait du site web de Food4Transformation (en anglais).