L’état du climat mondial en 2023

Le rapport de l’OMM confirme que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Le coût de l'inaction climatique est plus élevé que celui de l'action climatique, soulignent les auteurs, qui rappellent que les conditions météorologiques extrêmes compromettent le développement socio-économique.

Selon le rapport sur l’état du climat mondial en 2023, publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en mars 2024, des records ont de nouveau été battus, voire dans certains cas pulvérisés, s’agissant des niveaux de gaz à effet de serre, des températures de surface, du contenu thermique et de l’acidification des océans, de l’élévation du niveau de la mer, de l’étendue de la banquise antarctique et du recul des glaciers.

Les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les feux incontrôlés et l’intensification rapide des cyclones tropicaux ont semé la misère et le chaos, bouleversant la vie quotidienne de millions de personnes et infligeant des pertes économiques de plusieurs milliards de dollars des États-Unis.

Le rapport de l’OMM confirme que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe de 1,45 °C (marge d’incertitude de ± 0,12 °C) au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle. Il s’agit de la décennie la plus chaude jamais observée.

Lors d’une journée moyenne en 2023, près d’un tiers de l’ensemble des océans dans le monde étaient sous l’emprise d’une vague de chaleur marine, ce qui nuit aux écosystèmes et aux systèmes alimentaires vitaux. À la fin de 2023, plus de 90 pour cent des océans de la planète avaient connu des vagues de chaleur à un moment ou à un autre de l’année.

L’ensemble des glaciers de référence à travers la planète a subi la perte de glaces la plus importante jamais enregistrée (depuis 1950), en raison d’une fonte extrême dans l’ouest de l’Amérique du Nord et de l’Europe, selon des données préliminaires.

L’étendue des glaces de mer dans l’Antarctique a été de loin la plus faible jamais enregistrée, ainsi l’étendue maximale à la fin de l’hiver était-elle inférieure d’un million de km2 à celle de l’année record précédente, soit l’équivalent de la taille de la France et de l’Allemagne réunies.

Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë dans le monde a plus que doublé ; il est passé de 149 millions de personnes avant la pandémie de COVID-19 à 333 millions en 2023 (dans 78 pays suivis par le Programme alimentaire mondial). Les conditions météorologiques et climatiques extrêmes n’en sont peut-être pas la cause première, mais elles constituent des facteurs aggravants selon le rapport.

En 2023, les calamités d’origine météorologique ont continué de causer des déplacements de personnes, ce qui montre comment les chocs climatiques ébranlent la résilience et créent de nouveaux risques en matière de protection parmi les populations les plus vulnérables.

(OMM/ile)

Pour en savoir plus (en français) et télécharger le rapport (en anglais), consultez le site Internet de l’OMM
 

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