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Sommet sur les systèmes alimentaires – vers une production agroalimentaire durable
Lors du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, des leaders mondiaux, experts, agriculteurs et producteurs, populations autochtones, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile se sont rencontrés pour aligner la production et la consommation agroalimentaires sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. À l’occasion de ce Sommet, qui a eu lieu le 23 septembre 2021 pendant la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, à New York, près de 300 engagements de centaines de milliers de personnes du monde entier et de tous horizons ont été pris pour accélérer l’action et transformer les systèmes alimentaires.
Après des décennies de recul, le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté au cours des cinq dernières années pour atteindre 811 millions en 2020. Plus de trois milliards de personnes n’ont toujours pas les moyens d’avoir une alimentation saine, alors que l’obésité et d’autres maladies non transmissibles deviennent un problème croissant associé à une alimentation pourtant saine, mais insuffisamment diversifiée. La pandémie de COVID-19 a aggravé la situation en freinant considérablement les progrès réalisés pour atteindre les ODD d’ici 2030.
Dans une déclaration d’action résumée du président, faite lors du Sommet, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé les gouvernements et les partenaires à respecter les engagements qu’ils ont pris pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.
Le Secrétaire général des Nations unies est intervenu alors que les dirigeants mondiaux se préparaient à annoncer leurs engagements en faveur de systèmes alimentaires plus résilients, inclusifs et durables, après un processus de 18 mois de dialogues et d’engagement au niveau communautaire, national, régional et mondial.
Cinq domaines d’action clés
La déclaration d’action résumée du président indique comment des progrès dans cinq domaines clés au niveau national et régional permettraient de faire évoluer la situation à l’échelle mondiale et de progresser vers la réalisation des ODD, en garantissant le respect des droits humains fondamentaux pour tous.
Ces cinq domaines, à la détermination desquels ont participé le Groupe scientifique indépendant du Sommet, les pistes d’action et les dialogues du Sommet, sont les suivants :
- nourrir tous les peuples ;
- favoriser les solutions basées sur la nature ;
- promouvoir des moyens de subsistance équitables, un travail décent et des communautés autonomes ;
- renforcer la résilience aux vulnérabilités, aux chocs et aux stress ; et
- soutenir les moyens de mise en œuvre.
Les pays seront soutenus dans la mise en œuvre du changement dans l’ensemble de leurs systèmes alimentaires par des coordinateurs résidents (CR) et les équipes de pays des Nations unies (UNCT).
Au niveau mondial, des agences des Nations unies – l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) – dirigeront conjointement un centre de coordination à l’échelle du système des Nations unies pour poursuivre les travaux du Sommet. Ce centre bénéficiera des conseils structurés de représentants des groupes et des questions prioritaires, en particulier les jeunes, les peuples autochtones et les femmes.
Le Secrétaire général soumettra un rapport annuel au Forum politique de haut niveau pour suivre les progrès accomplis par rapport à l’Agenda 2030 des Nations unies. Il dirigera également la réalisation d’un bilan mondial tous les deux ans pour examiner les progrès accomplis.
Garantir des systèmes alimentaires fiables
De nombreux pays ont annoncé des initiatives nationales visant à s’assurer que leur système alimentaire répondra non seulement aux besoins nutritionnels de leur population mais aussi aux objectifs concernant le changement climatique, la biodiversité et les moyens de subsistance décents pour tous.
Le Burkina Faso a mis l’accent sur le droit à l’alimentation en s’engageant à l’inclure dans sa constitution et le Cambodge s’est engagé à œuvrer pour la promotion de l’égalité de genre et pour la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes dans le système alimentaire tout en leur donnant les moyens de devenir des agents du changement pour une alimentation nutritive. Les Émirats arabes unis ont annoncé le lancement de la Mission d’innovation agricole pour le climat (AIM for Climate) en collaboration avec les États-Unis.
Au nombre des nouvelles initiatives prises par la société civile, les institutions financières, les milieux universitaires et les œuvres philanthropiques, figure un investissement de 922 millions USD dans les systèmes alimentaires nutritifs, sur cinq ans, annoncé par Melinda Gates au nom de la Fondation Bill & Melinda Gates.
(UNFSS/FAO/ile)
Pour en savoir plus, consulter le site du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires
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