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Le rôle de la science dans la transformation des systèmes agroalimentaires
La science, la technologie et l’innovation sont essentielles pour accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires et lutter contre la faim et la malnutrition. C’est en substance ce qu’a déclaré Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’ouverture des Journées de la science (les 8 et 9 juillet) en préparation du Somment des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui doit se tenir en septembre de cette année.
Qu Dongyu a insisté sur la nécessité d’adopter une approche globale et coordonnée pour transformer les systèmes agroalimentaires, et a ajouté : « La mobilisation de la science, de la technologie et de l’innovation est un des éléments clés de cette transformation. Nous avons besoin de la science pour identifier les synergies et les compromis et pour élaborer des politiques s’appuyant sur des éléments concrets. »
Il a insisté sur les dimensions technologiques, sociales, institutionnelles, politiques et financières de l’innovation et sur le fait qu’elle suppose de nouvelles façons de penser et de collaborer. « Pour avoir un impact à grande échelle, nous devons créer de nouveaux partenariats axés sur la transformation, y compris avec le secteur privé et la société civile, » a ajouté le directeur général de la FAO. « Nous devons entendre les agriculteurs, pas seulement les scientifiques. »
Présentation du projet de document stratégique du Groupe scientifique
Dans sa présentation du projet de document stratégique du Groupe scientifique du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, Joachim von Braun, président de ce groupe, a mis l’accent sur sept innovations scientifiques susceptibles d’accélérer la transformation vers des systèmes alimentaires plus sains, plus durables, plus équitables et plus résilients.
Selon Joachim von Braun, le document stratégique s’appuie sur 50 textes de référence préparés pour l’occasion. Sur la base d’un cadre exhaustif de systèmes alimentaires, le groupe a identifié des actions pour sept innovations scientifiques qu’il considère comme essentielles pour la transformation des systèmes alimentaires et le Sommet.
La première série d’innovations met l’accent sur l’éradication de la faim et une plus grande disponibilité et abordabilité de produits alimentaires sains et nutritifs.
La deuxième est axée sur la diminution des risques liés aux systèmes alimentaires et sur le renforcement de la résilience. Environ 25 pour cent des émissions de GES proviennent des systèmes alimentaires. La science offre des solutions innovantes pour une agriculture à émissions négatives et pour des systèmes alimentaires résilients au changement climatique.
La troisième concerne la nécessité de résoudre les problèmes liés aux dispositions inefficaces et inéquitables appliquées au foncier, au crédit et à la main-d’œuvre, ainsi que la nécessité de faciliter l’autonomisation des femmes et des enfants et de leur permettre de faire valoir leurs droits.
La quatrième met l’accent sur les innovations des biosciences visant à améliorer la santé des personnes et accroître la productivité des systèmes. Ces innovations incluent le recours à la génomique et l’utilisation de sources alternatives de protéines.
La cinquième est axée sur les sols productifs, l’eau et les paysages, et sur la protection de la base génétique agricole et de la biodiversité.
La sixième concerne les aliments d’origine aquatique et la protection des zones côtières et des océans. Les systèmes alimentaires ne sont pas que des systèmes terrestres.
Enfin, la septième série concerne les innovations techniques et numériques pour l’efficacité et l’inclusivité des systèmes alimentaires, ainsi que l’autonomisation des communautés rurales.
Selon Joachim von Braun, il sera indispensable de faire en sorte que les technologies numériques soient plus abordables et accessibles. L’accès au numérique apparaît désormais comme un droit humain.
Lors des Journées de la science, environ 3 000 participants du secteur public et du secteur privé, des instituts de recherche et de la société civile ont examiné dans quelle mesure la science, la technologie et l’innovation peuvent plus contribuer à assurer une alimentation saine et des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables de manière à atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies.
Les résultats des Journées de la science auront une incidence sur le contenu, les recommandations et les engagements qui devraient résulter du Sommet.
Le Groupe scientifique a été créé par les Nations unies en tant qu’organisme indépendant de chercheurs de premier plan du monde entier, dans le but de garantir la rigueur et l’indépendance de la science qui sous-tend le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires et ses résultats.
Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires est convoqué pour sensibiliser le monde et mener une action en faveur d’un avenir équitable et sain pour tous, et qui donne la parole aux citoyens de tous les pays du monde. Le pré-sommet sur les systèmes alimentaires sera organisé et accueilli par la FAO, à Rome/Italie, les 28 et 29 juillet.
(FAO/vonBraun/wi)
Site web des Journées de la science du Sommet 2021 sur les systèmes alimentaires (en anglais)
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