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Le changement climatique a ralenti la croissance de la productivité agricole
Selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change en avril 2021, le changement climatique a déjà réduit la productivité agricole mondiale au cours des dernières décennies. Les résultats de cette étude indiquent que depuis 1961, la productivité agricole mondiale a diminué de 21 pour cent, ce qui, selon les chercheurs, équivaut à la perte totale des sept dernières années de croissance de la productivité.
Les chercheurs ont mis au point un modèle fiable des effets des conditions météorologiques sur la productivité, cette dernière étant examinée en présence et en absence de changement climatique. Selon eux, les résultats donnent à penser que l’agriculture mondiale est de plus en plus vulnérable aux effets du changement climatique et que les régions chaudes telles que l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes sont les plus durement touchées.
L’étude montre qu’alors que la croissance de la productivité agricole mondiale a diminué d’environ 21 pour cent depuis 1961, elle a chuté de 26 à 34 pour cent dans des régions telles que l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes, qui connaissent un climat chaud. Les États-Unis semblent être moins touchés, le ralentissement de cette croissance étant seulement de 5 à 15 pour cent.
« Pour certains, le changement climatique apparaît comme un problème lointain, quelque chose qui concerne essentiellement les futures générations, » déclare l’auteur principal Ariel Ortiz-Bobea, de l’université Cornell, qui fait remarquer que le changement climatique a déjà un impact énorme sur les pays pauvres qui dépendent essentiellement de l’agriculture. « Il semble que les progrès technologiques ne se soient pas encore traduits par un accroissement de la résilience climatique », ajoute-t-il.
« Cela nous donne une idée de ce qui pourrait nous aider à savoir quoi faire face à de nouveaux changements du climat allant au-delà de ce que nous avions initialement imaginé, » ajoute Robert Chambers, de l’université du Maryland. « Selon les prévisions, nous devrions avoir près de 10 milliards de personnes à nourrir d’ici à 2050, ce qui nous pose un problème difficile à résoudre : nous assurer que notre productivité n’est pas seulement stable, mais qu’elle augmente plus rapidement que jamais auparavant. »
(UMD/ile)
Pour en savoir plus, consulter le site de l’université du Maryland (UMD) (en anglais)
Pour en savoir plus, consulter le site de l’université Cornell (en anglais)
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