La rapide transformation économique de l’Afrique

Il y a trente ans, l'Afrique était synonyme de guerre, de famine et de pauvreté. Ce discours est clairement dépassé. Le niveau de vie des Africains augmente très vite, notamment grâce à la croissance agricole nationale et au développement des chaînes de valeur rurales-urbaines. Les auteurs sont convaincus que l'amélioration de l'éducation et de l'esprit d'entreprise garantira l'irréversibilité des progrès de la région, même confrontée à la COVID-19.

Dans les années 1980, la plupart des Africains vivaient dans des zones rurales socialement et économiquement isolées du reste du monde, ne recevaient qu'une éducation primaire et pratiquaient essentiellement une agriculture de semi-subsistance. La pauvreté et la malnutrition étaient endémiques et l'espérance de vie était inférieure à 50 ans. Il est presque incroyable de constater à quelle vitesse les conditions de vie en Afrique ont changé.

Aujourd'hui, 48 % des Africains font des études secondaires et 10 % de ceux qui ont l’âge de fréquenter un établissement post-secondaire vont à l'université. Les taux de pauvreté ont considérablement diminué depuis 2000. En Afrique subsaharienne (ASS), la proportion de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar US par jour est passée de 58 % en 2000 à 41 % en 2015. Pendant la même période, la proportion d'Africains gagnant plus de 5,50 USD par jour est passée de 10 % à 15 %, comme le montrent des chiffres récents de la Banque mondiale. La plupart des Africains occupent aujourd'hui des emplois non agricoles qui leur assurent un niveau de vie nettement supérieur à celui des agriculteurs (Tschirley et al., 2015 ; Yeboah et Jayne, 2018).

Pour la majorité de la population de la région, le niveau de vie a clairement augmenté. La situation des filles s’est considérablement améliorée dans l'enseignement primaire et secondaire. Les femmes sont devenues beaucoup plus actives sur le marché du travail et ont une plus grande influence sur les ressources du ménage dans de nombreux domaines (Oduro et Doss, 2018). Les indicateurs nutritionnels traduisent également une amélioration progressive mais nette (Masters et al., 2018). De toutes les régions, c'est l'Afrique subsaharienne qui a le plus progressé en matière d'espérance de vie moyenne, qui est aujourd'hui de 64 ans. La gouvernance s'est améliorée, bien que de manière inégale selon les pays.

Les systèmes agricoles et agroalimentaires sont les moteurs de la transformation de l’Afrique

La croissance agricole a permis à la main-d'œuvre subsaharienne de se diversifier progressivement dans des emplois non agricoles. Depuis 2000, l'Afrique subsaharienne a atteint le taux de croissance agricole le plus élevé de toutes les régions du monde. Selon les indicateurs de développement de la Banque mondiale, entre 2000 et 2018, l'Afrique subsaharienne a connu une augmentation annuelle de 4,6 % de sa croissance agricole, corrigée de l'inflation, soit environ le double de celle des trois décennies précédentes. Lorsque l'agriculture se développe, ses liens étroits en amont et en aval avec les chaînes de valeur agricoles et les secteurs non agricoles favorisent la croissance de l'emploi et, de manière plus générale, des revenus.

Depuis 2000, l'Afrique subsaharienne est la deuxième économie régionale du monde en termes de croissance, dépassée seulement par l'Asie. Au cours de cette période, le PIB de la région par habitant a augmenté de près de 35 % en termes réels, et a même doublé dans certains pays (Barrett et al., 2017). Ces tendances ont accru les possibilités d'emploi hors exploitation dans le système agroalimentaire, et notamment dans les secteurs non agricoles, créant ainsi des économies régionales plus diversifiées (voir tableau).

La croissance agricole de l'Afrique a été catalysée par l’émergence d’une classe d'agriculteurs africains commerciaux, entreprenants et relativement bien formés (Jayne et al., 2019). Certaines parties de l'Afrique subsaharienne connaissent de profonds changements quant à la taille des exploitations agricoles. Dans de nombreux pays africains, les exploitations agricoles « de taille moyenne » (de cinq à 100 hectares) représentent désormais 30 % ou plus de la superficie nationale cultivée et cette part augmente dans les pays disposant d'importantes terres inutilisées (Jayne et al., 2016).

En une dizaine d'années à partir du début des années 2000, la part en valeur de la production nationale commercialisée représentée par les exploitations agricoles de taille moyenne est passée de 23 à 42 % en Zambie, de 17 à 36 % en Tanzanie et de 7 à 18 % au Nigeria (voir figure). Sur la valeur ajoutée de la production agricole nationale au cours de cette même période au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, les exploitations agricoles de taille moyenne ont représenté au moins 45 % de la croissance dans chacun de ces pays (Jayne et al., 2019). Ironiquement, peut-être, la superficie des terres acquises par cette catégorie d'agriculteurs africains depuis 2000 dépasse de loin celle des terres acquises par les investisseurs étrangers (Jayne et al., 2014a). Cela n’est peut-être pas aussi surprenant qu’il y paraît à première vue. La hausse spectaculaire des prix mondiaux des denrées alimentaires après 2007 a été à l’origine d'importants investissements étrangers dans les terres agricoles africaines. Pourquoi les investisseurs africains n'auraient-ils pas dû en faire autant ?

La croissance agricole a également évolué en synergie avec le développement rapide des chaînes de valeur qui relient les agriculteurs aux zones urbaines en pleine expansion de l'Afrique. L'Africain le plus riche d'aujourd'hui a bâti sa fortune sur l'agriculture en faisant œuvre de pionnier dans la production à grande échelle de sucre, de farine, de boissons et d'autres produits alimentaires. Pas étonnant que le président de la Banque africaine de développement, le Dr Akin Adesina, ait récemment prédit que la prochaine génération de milliardaires africains sera constituée d'agriculteurs. Compte tenu de la croissance démographique rapide, de l'augmentation des revenus et de l'urbanisation, la valeur des systèmes agroalimentaires africains atteindra 1 milliard de milliards de dollars US d'ici 2030. Il n'est pas surprenant que les petites et moyennes entreprises des systèmes agroalimentaires soient un élément important du développement de la région. Et contrairement aux décennies précédentes, ce sont les Africains instruits, avertis et disposant de capitaux qui mènent la charge.

Qu’en est-il de la durabilité ?

En même temps, le rythme de la transformation a été très inégal dans la région. Des questions légitimes se posent quant à savoir si la transformation va s'essouffler, si elle a été soutenue par l'envolée des prix des produits de base et si elle se fait sans industrialisation ni réduction de la pauvreté. En effet, si ces préoccupations peuvent être justifiées par les performances de certains pays, ce n’est pas le cas dans de nombreux autres, ce qui met en évidence le rythme très variable de la transformation dans la région.

Affirmer que l'Afrique connaît un développement rapide, ce n'est pas affirmer que la vie est rose pour tout le monde. L'Afrique subsaharienne reste la région la plus pauvre du monde. Mais au moins, la plupart des indicateurs clés des moyens de subsistance évoluent-ils constamment dans la bonne direction depuis plusieurs décennies. Ainsi, alors que les Africains se mobilisent pour relever les nombreux redoutables défis de la région, il n'est pas constructif de s'accrocher à la sinistrose des années 1980 et 1990, surtout lorsque les Africains eux-mêmes n'ont jamais été aussi optimistes quant à l'avenir et au dynamisme de la région, comme l'indique le dernier Rapport sur la jeunesse africaine.

Si ces tendances témoignent des progrès remarquables réalisés par l'Afrique subsaharienne en matière de développement au cours des dernières décennies, on peut se demander si elles sont durables. Nous pensons que les progrès à long terme de l'Afrique sont irréversibles pour trois raisons interdépendantes : une main-d'œuvre de plus en plus avisée et informée, grâce à l'augmentation des niveaux d'éducation ; l'exceptionnelle facilité d’accès aux informations ; et l'amélioration de la gouvernance et de la responsabilité politique.

Une main-d’œuvre plus dynamique et un électorat mieux informé

L'augmentation des niveaux d'éducation est la principale raison pour laquelle l'ascension de l'Afrique sera soutenue. Le pourcentage d'Africains de plus de 25 ans ayant terminé le premier cycle de l'enseignement secondaire est passé de 23 % dans les années 1980 à 43,7 % en 2017, et dépasse 75 % pour les hommes et les femmes dans les pays en développement rapide comme le Ghana (Banque mondiale, 2019). Le taux d'inscription des étudiants dans l'enseignement supérieur est passé de 1 % dans les années 1970 à 10 % en 2014 (Darvas et al, 2017). La qualité de l'enseignement a diminué au cours des dernières décennies, les universités ayant eu du mal à accueillir un nombre croissant d'étudiants.

Mais en 2006, l'année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, la dépense publique moyenne des pays africains par étudiant universitaire était de 2 000 USD par an, soit plus du double de ce que les pays en développement non africains investissaient dans l'enseignement supérieur. On observe également une diversité croissante des domaines couverts par ces établissements, qui portent notamment une plus grande attention à l'enseignement technique et à l’entrepreneuriat. L'amélioration de l'éducation en Afrique est plus rapide que dans toute autre région du monde. L’Afrique a des décennies de retard sur le reste du monde mais elle commence à rattraper le temps perdu.

Avec une main-d'œuvre plus instruite, la prise de décision dans le secteur privé, qui compte des millions de micro-entrepreneurs, devient plus efficace et plus compétitive sur le marché mondial du travail, contribuant ainsi à la croissance économique. Les politiques publiques sont également élaborées en meilleure connaissance de cause. L'augmentation des niveaux d'éducation incite également les Africains à réclamer une meilleure gouvernance.

Au début des années 1980, nous avons été frappés par la façon dont la plupart des Africains se tournaient vers les gouvernements pour obtenir une protection, trouver des emplois et avoir accès à des aliments bon marché. Ils considéraient les marchés avec méfiance. Ils ont cru à l'histoire selon laquelle les gouvernements veillaient à leur bien-être après des décennies de domination coloniale étrangère. Au fur et à mesure qu’ils se sont instruits, ils sont devenus plus avisés et plus actifs sur le plan politique. Il est difficile de tromper ou d'opprimer les populations éduquées.

Aujourd'hui, la plupart des jeunes Africains exigent de leurs gouvernements une plus grande responsabilité et considèrent les marchés comme leur source d'opportunités et de moyens de subsistance. Une étude récente menée au Kenya a révélé que les personnes plus riches et plus instruites étaient plus susceptibles de soutenir la démocratie et de voter pour l'opposition. Les jeunes Africains d'aujourd'hui transforment le continent, non pas parce qu'ils sont jeunes, mais parce qu'ils sont plus instruits, plus entreprenants, plus avertis, techniquement plus compétents et plus aptes à utiliser les informations mondiales que toute autre génération d'Africains avant eux.

La fracture numérique se resserre

Notamment lorsqu’il est associé à une main-d'œuvre et à un électorat plus instruits, l'essor rapide des technologies de l'information et de la communication (TIC) accessibles au public et de l'information par téléphone, même dans les zones rurales les plus reculées d'Afrique, aura très certainement de profondes répercussions favorables au développement. Une section spéciale récente de la revue mensuelle « World Development » montre que l'information peut effectivement améliorer les résultats du développement lorsque les utilisateurs considèrent qu’elle est pertinente et lorsqu'ils ont à la fois le pouvoir et les motivations nécessaires pour agir sur la base de cette information. L’augmentation des niveaux d'éducation contribuera donc à une utilisation plus efficace de l'offre croissante d'informations et à l’exploitation de cette dernière pour améliorer les moyens de subsistance.

Un numéro spécial de « Foreign Affairs » explique que les Africains utilisent de plus en plus les services bancaires mobiles et ont de plus en plus recours à la fourniture d'informations et de services par le biais de logiciels. Marc Andreessen, ancien fondateur de Netscape, a récemment prédit que presque tous les Africains posséderaient un smartphone d'ici à 2025 ; par anticipation, les fournisseurs de logiciels travaillent fébrilement pour répondre à ce marché croissant des services numériques.

Alors que les gouvernements et les entreprises s’installent un peu plus dans l'ère de l'information et numérisent un grand nombre de leurs processus, des opportunités s’ouvrent rapidement au nombre croissant d'entreprises africaines spécialisées dans les technologies de l'information (TI). Avec le développement rapide des nouvelles technologies de communication, des volets importants de l'économie (par exemple les services bancaires, les systèmes de paiement, la perception des recettes publiques et l'éducation en ligne) sont de plus en plus numérisés, en particulier dans les zones urbaines. L'alarmante fracture numérique à laquelle l'Afrique était confrontée il y a trois décennies se réduit progressivement.

Parallèlement à l’incidence des technologies numériques sur les pratiques commerciales des pays développés, les agriculteurs africains ont accès à des informations qui améliorent leur prise de décision et les rendent plus compétitifs. De nouvelles technologies numériques apparaissent lentement pour la gestion agricole, les services de transport rural, les informations sur les prix du marché, les opportunités d'achat, le paiement de l'électricité, l’achat d'intrants et le virement des prestations sociales.

Les technologies numériques offrent un grand potentiel de réduction, voire d’élimination, du lien historique entre éloignement et pauvreté, et même de redéfinition de la signification de l'éloignement. La transformation numérique a également permis aux Africains d’établir des liens avec la communauté mondiale, ce qui n’était pas le cas il y a deux décennies. Des millions d'Africains ont désormais accès aux informations et au savoir-faire internationaux d'une manière qui n'aurait pas été possible il y a des décennies.

Amélioration de la gouvernance

Les conditions de gouvernance s'améliorent nettement dans l'ensemble de la région. Pour un pays donné, les conditions peuvent s'améliorer ou se détériorer à court terme, mais la tendance à long terme est indéniable. Dans les années 1980, la plupart des gouvernements africains étaient répressifs. Les coups d'État étaient fréquents. Les despotes africains dirigeaient leur pays d'une main de fer et imposaient des politiques horribles à leur peuple. La liberté de la presse était rare. Cette situation ne s’applique qu’à quelques-uns des 45 pays de l'Afrique subsaharienne d’aujourd'hui.

La gestion macro-économique s'est considérablement améliorée dans la période d'ajustement post-structurel. L'époque où Idi Amin obligeait les ministres des finances à faire fonctionner la planche à billets est révolue ; aujourd'hui, la plupart des ministères des finances sont dirigés par des professionnels qui croient à l’économie de marché et adhèrent à des directives mondiales. Depuis 2000, on connaît peu de cas de pays africains massivement endettés, dont les comptes ont dû être renfloués par des financiers internationaux ou ayant connu une hyperinflation ou une dépréciation rapide de leur monnaie. La majorité des pays africains ont stabilisé leur macro-économie au cours des 20 dernières années, ce qui a massivement attiré des investissements étrangers directs et amélioré les performances économiques de la région.

L'amélioration de la gouvernance et de la coopération a également favorisé la libre circulation transfrontalière des capitaux en Afrique et a développé le commerce intra-africain (Songwe, 2019). Il y a quatre décennies, des banques étrangères contrôlaient le secteur bancaire des pays africains. Aujourd'hui, un certain nombre de banques locales dominent le secteur bancaire africain. Nombre de ces banques opèrent désormais à l'échelle régionale.

À mesure que des opportunités d'investissement se présentent sur le continent, les sociétés d'investissement et de capital-investissement des pays africains les plus avancés investissent dans les pays moins avancés (Silici et Locke, 2013). Par exemple, de nombreuses banques nigérianes opèrent dans toute l'Afrique. Des fonds de capital-investissement émergents financent de plus en plus souvent l’entrepreneuriat, les agro-entreprises, les entreprises détenues par des femmes et les entreprises alimentaires. La Fondation Tony Elumelu a engagé 100 millions de dollars US pour créer 10 000 entreprises, 1 million d'emplois et 10 milliards de dollars US de nouvelles activités économiques en dix ans et a obtenu des cofinancements d'organisations internationales.

Les parlementaires et les responsables des pouvoirs publics sont le reflet de leur société et de leurs électeurs. Et, heureusement pour l'Afrique, grâce à l’amélioration des niveaux d'éducation, la gouvernance deviendra plus ouverte, plus égalitaire et plus sensible aux besoins des électeurs. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de problèmes majeurs – on peut signaler des revers et des évolutions inquiétantes dans n'importe quel pays – mais ce qui compte, c'est de savoir si l'impact cumulé des évolutions positives l'emporte sur les évolutions négatives. Globalement, en Afrique, les tendances de la gouvernance vont généralement dans la bonne direction, et ce depuis au moins trois décennies.

Conclusions

Il y a trente ans, l'Afrique était synonyme de guerre, de famine et de pauvreté. Cette vision des choses est clairement dépassée. Une classe moyenne a commencé à émerger en Afrique, poussée par la croissance agricole, la diversification économique, le numérique, l'esprit d'entreprise, la mobilité de la main-d'œuvre et l'urbanisation. L'essor de l'Afrique a beaucoup à voir avec l'amélioration générale de l'éducation, un plus grand accès à l'information et aux opportunités, le développement de la démocratie et un plus d’État de droit.

Des cycles vertueux sont amorcés : à mesure que les classes les plus instruites et les mieux informées élèveront la voix pour exiger des gouvernements irréprochables et responsables, la qualité des services publics, des infrastructures et des opportunités économiques continuera de s'améliorer, comme cela a été le cas au cours des dernières décennies, mais à un rythme plus rapide. Si la trajectoire positive de l'Afrique est incontestable, il faudra encore plusieurs décennies avant que la plupart de ses pays soient dotés d'une classe moyenne. Par rapport à d'autres régions du monde, cette période est très courte, même si des millions de pauvres la considéreront, à juste titre, comme douloureusement lente.

Il est difficile de prévoir avec précision les conséquences de la COVID-19 sur la région, mais il est certain qu'elle fera de nombreux morts, qu'elle sera une source de grande douleur, en particulier pour les ménages pauvres, et qu'elle stoppera le développement de la région, au moins temporairement. La COVID-19 va aussi, très certainement, être à l’origine de fortes pressions poussant les gouvernements à investir dans l'eau, dans l'assainissement et dans les installations sanitaires, et inciter la région à renforcer sa propre capacité à faire face aux pandémies et autres types de chocs, et à répondre aux besoins humains fondamentaux de ses citoyens. Ces investissements renforceront la trajectoire de développement à long terme de l'Afrique.

L'ancien joueur de hockey Wayne Gretzky a dit en plaisantant qu'un bon joueur de hockey joue là où se trouve le palet, mais qu'un grand joueur de hockey anticipe la position du palet. Le changement est si rapide que la meilleure façon de percevoir l'avenir de l'Afrique n'est pas de trop s’attarder sur sa situation actuelle – qui peut être trompeuse – mais de voir où convergent ses nombreuses tendances à long terme.

T. S. Jayne est professeur à la Michigan State University (MSU), États-Unis.
Adesoji Adelaja est professeur de politique foncière (ayant reçu la distinction John A. Hannah) à la Michigan State University, et Global Fellow, au Woodrow Wilson Center.
Richard Mkandawire est président de la Commission nationale de planification du Malawi , et directeur pour l’Afrique de l’Alliance for African Partnership, à la MSU.
Contact: jayne@msu.edu

Remerciements : Cet article s'appuie sur des recherches cofinancées par le projet de recherche sur les politiques agricoles en Afrique (APRA) financé par le DfID, le laboratoire d'innovation en matière de politique de sécurité alimentaire soutenu par l'USAID et le programme de recherche du CGIAR sur les politiques, les institutions et les marchés (PIM). Certaines sections de cet article s'inspirent d'un document à venir des auteurs intitulé « Africa Is Truly Rising » dans Moseley, W. G. et K. Otiso (2021). Debating African Issues : Conversations under the Palaver Tree. Londres : Taylor & Francis.

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