La pression exercée sur les terres à l’échelle mondiale : Gestion de la rivalité croissante pour les terres

Dans un récent rapport, des chercheurs du World Resources Institute (WRI) examinent comment la demande croissante de nourriture, de bois et de logements réduit la superficie des terres dont on a besoin pour stocker le carbone et protéger la biodiversité. Cette étude fait appel à une nouvelle forme de modélisation pour donner une image mondiale réelle des coûts d’opportunité du carbone liés à l’utilisation des terres et propose une quadruple approche : produire, protéger, réduire, restaurer – pour une gestion durable des terres non extensibles de la planète.

La rivalité pour les terres augmente à mesure que la population croissante de la planète demande plus de nourriture, de bois et de logements, ce qui exerce une pression sur les terres dont on a besoin pour stocker le carbone et servir d’habitat à la biodiversité.

L’étude du WRI prévoit que d’ici 2050 des terres d’une superficie égale à deux fois celle de l’Inde seront converties en terres agricoles et que des terres d’une superficie égale à celle des États-Unis continentaux seront nécessaires pour répondre à la demande croissante de bois.

Les auteurs ont utilisé le nouveau modèle biophysique CHARM (Carbon Harvest Model) et ont constaté que les implications climatiques de la demande rapidement croissante de terres ont été sous-estimées. À ce jour, les stratégies climatiques ont sous-estimé les coûts en carbone et en biodiversité de l’expansion de l’agriculture et de l’exploitation du bois, ce qui a donné lieu à des politiques qui détournent les terres des meilleurs usages qu’on pourrait en faire au profit d’autres qui risquent de considérablement augmenter les émissions.

Répondre à la demande de nourriture et de bois tout en restaurant les forêts, protégeant la biodiversité et stockant le carbone est possible, mais cela exigera une volonté politique et des progrès techniques sans précédent. Le WRI propose une quadruple stratégie pour atteindre ce résultat :

  • Produire plus de nourriture et de bois sur les mêmes terres tout en encourageant la densification urbaine. Par exemple, augmenter considérablement les rendements des cultures et des pâturages. Il sera également important de produire en faisant un usage plus efficace des intrants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les autres formes de pollution.
  • Protéger les forêts et autres écosystèmes naturels. Par exemple, lier les gains de productivité à des efforts de protection des forêts et des aires naturelles.
  • Réduire la demande de nourriture, de bois et d’autres produits faisant une utilisation intensive des terres. Par exemple, réduire les pertes et le gaspillage de nourriture partout, et, dans les pays à revenu élevé, ne plus consommer de viande (surtout de bœuf ) et de lait au profit d’aliments d’origine végétale. Parmi les autres solutions, citons le recyclage accru et la moindre utilisation de produits du bois pour le conditionnement, l’utilisation de fourneaux à bois plus efficaces et le passage à des systèmes de chauffage utilisant l’électricité solaire dans les pays en développement. 
  • Restaurer les forêts et autres habitats naturels dans lesquels peu de produits d’origine terrestre sont produits, lorsque le besoin de biodiversité est élevé, et/ou si l’utilisation des terres peut être réduite à l’avenir. Par exemple, les pâturages tropicaux très pentus et improductifs peuvent être immédiatement restaurés en forêts tropicales.

(WRI/pas)

 

Télécharger le rapport complet sur le site Web du WRI

 

 

 

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