Des enfants au Kenya aident à préparer des niébés et des feuilles pour le repas principal de la journée.
Photo : © FAO/Luis Tato

Intensification de la lutte contre l’émaciation des enfants

L'émaciation infantile est un problème de santé majeur qui a des conséquences tout au long de la vie, non seulement en termes de bien-être mais aussi de capital humain, de développement économique, de prospérité et d'équité sociale. La FAO lance un nouveau plan d'action afin d’intensifier les efforts pour lutter contre l'émaciation des enfants.

En novembre 2022, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé un nouveau plan d'action pour la prévention de l’émaciation infantile. Améliorer la nutrition dans le cadre des interventions d’urgence dans le domaine de l’agriculture et renforcer la résilience des populations les plus vulnérables peuvent permettre de briser le cercle vicieux de la misère qui sous-tend l’émaciation des enfants, a déclaré la FAO.

L’émaciation infantile se maintient à des niveaux alarmants. En 2020, 47 millions d’enfants souffraient déjà d’émaciation. Les effets persistants des fermetures imposées en raison de la pandémie de covid-19, auxquels il faut désormais ajouter la crise des prix alimentaires et des prix de l’énergie, aggravent la situation et exacerbent la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition dont souffrent des millions de personnes.

La FAO s’engage à lutter contre ce fléau en s’attachant à faire en sorte que les enfants soient nourris au sein, puis aient accès à une alimentation adaptée et variée durant les premières années de leur vie. Pour y parvenir, elle veillera à promouvoir des systèmes agroalimentaires qui fournissent des aliments sains et nutritifs permettant de satisfaire les besoins des enfants et des femmes.

Pour mettre en œuvre ce plan, la FAO a besoin de 500 millions d’USD pour la période 2023-2024 afin de venir en aide à un million de foyers dans les 15 pays les plus touchés. Ces pays, où vivent 27 millions d’enfants en situation d’insécurité alimentaire grave et exposés à un risque élevé d’émaciation, sont les suivants : Afghanistan, Burkina Faso, Éthiopie, Haïti, Kenya, Madagascar, Mali, Niger, Nigéria, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad et Yémen.

Le plan d’action de la FAO permettra d’obtenir trois grands résultats:

  • Les interventions de prévention de l’émaciation axées sur les systèmes agroalimentaires seront déployées à plus grande échelle. La FAO se concentrera sur les petites exploitations et les potagers familiaux, le petit élevage, l’éducation alimentaire et nutritionnelle (notamment le soutien à l’allaitement maternel et à l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants), les mesures en matière de sécurité sanitaire des aliments (notamment en ce qui concerne les soins vétérinaires, la manipulation et le stockage des aliments, ou encore la transformation minimale des aliments) et les interventions fondées sur des transferts de type monétaire comme le programme cash+.
     
  • Les compétences et les connaissances seront renforcées en ce qui a trait à la production de denrées nutritives selon une approche tenant compte des problématiques de genre. Pour maximiser l’impact sur le plan nutritionnel, la FAO encouragera la production et la consommation de produits végétaux et animaux riches en nutriments (fer, vitamines A et C, zinc), qui procurent également de l’énergie et des protéines. L’accent sera mis sur le soutien à une combinaison d’activités productives et lucratives afin de diversifier les moyens de subsistance et de fournir des sources plus stables de revenus dans l’optique de préserver et de développer les moyens de production en milieu rural.
     
  • Des activités d’analyse, de coordination et de gestion de l’information seront assurées dans le domaine de la sécurité alimentaire. La surveillance constante de la situation en matière de sécurité alimentaire ainsi que la prise en compte des données sur l’alimentation et la nutrition sont essentielles pour comprendre les facteurs de risque liés à l’émaciation chez les enfants et pour faciliter l’adaptation et l’évaluation des stratégies de prévention. Cette approche stratégique sera mise en œuvre en étroite collaboration et coordination avec les gouvernements nationaux et les agences et partenaires des Nations unies.

Le nouveau plan d’action contribuera à la réalisation du Plan d’action mondial contre l’émaciation des enfants, dont la création avait été demandée en 2019 par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), M. António Guterres. Le plan rassemble cinq organismes des Nations Unies: la FAO, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

(FAO/ile) 

Plus d’informations sont disponibles sur le site de la FAO

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