Émissions de méthane dans les systèmes d'élevage et de riziculture

Les émissions de méthane sont de plus en plus considérées comme l'un des principaux facteurs de la crise climatique. Ce rapport propose une évaluation complète des options permettant de mettre en place des systèmes agroalimentaires efficaces, résilients et durables sur le plan environnemental.

Afin de mieux faire connaître les mesures qu’il serait possible de prendre et de prêter un appui aux membres en leur offrant un éventail de solutions, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié en Septembre 2023 le rapport intitulé Émissions de méthane provenant des systèmes d’élevage et de riziculture. Sources, chiffrage, atténuation et méthodes de mesure.

Ce rapport offre une vue d’ensemble et une analyse robuste des émissions de méthane dans les systèmes d’élevage et de riziculture. Il contient une étude des sources et des puits de méthane, un aperçu des façons dont les émissions peuvent être mesurées, une description de stratégies d’atténuation très diverses et une évaluation des types de méthodes de mesure pouvant être employées pour mesurer les effets aussi bien des émissions que des méthodes d’atténuation sur le système climatique.  

Réduire les émissions de méthane provenant de l’agriculture

Le méthane représente environ 20 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre et son pouvoir de réchauffement de l’atmosphère est plus de 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone.  

La part des émissions de méthane dues à l’action de l’homme dans le réchauffement planétaire observé correspond à environ 0,5 °C, ce qui fait de la réduction de ces émissions un élément important de la concrétisation de l’Accord de Paris. Le rapport vise à faire en sorte que les systèmes agroalimentaires contribuent, à la hauteur de leur poids dans les émissions de méthane, à l’engagement mondial en faveur de la réduction des émissions de méthane, initiative non contraignante à laquelle se sont joints plus de 150 pays en vue de réduire les émissions de méthane de 30 pour cent par rapport aux niveaux de 2020, et ce à l’horizon 2030, ce qui permettrait d’éviter une augmentation de plus de 0,2 °C de la température mondiale moyenne d’ici à 2050. 

Outre les systèmes agroalimentaires, un certain nombre d’activités humaines produisent des émissions de méthane, notamment les décharges, les systèmes pétroliers et gaziers et les mines de charbon. Environ 32 pour cent des émissions mondiales anthropogéniques de méthane résultent de processus microbiens liés à la fermentation entérique qui a lieu dans les systèmes d’élevage de ruminants et de traitement des effluents d’élevage, tandis que 8 pour cent de ces émissions proviennent des rizières.

Les émissions de méthane entérique peuvent varier sensiblement d’un animal à l’autre au sein d’une espèce donnée, ce qui indique que la sélection génétique et les innovations concernant la composition des aliments pour animaux ont un rôle à jouer.  

Puits de méthane

Autre facteur environnemental clé : la façon dont les sols peuvent constituer des puits de méthane. Les travaux de recherche résumés dans le rapport indiquent que les sols des forêts d’altitude sont les plus efficaces sur ce plan, en particulier dans les biomes tempérés, leur taux de stockage étant quatre fois plus élevé que celui des terres agricoles, et que les pâturages secs ont une capacité d’absorption considérablement plus élevée que ceux des zones humides. Ces résultats semblent mettre en évidence les mérites des approches sylvopastorales telles que celle adoptée dans le cadre d’un Système ingénieux du patrimoine agricole mondial au Portugal.  

Stratégies d’atténuation

Le rapport présente un grand nombre de stratégies existantes, une attention particulière étant accordée aux possibilités qui s’offrent et aux obstacles qui se dressent sur la voie de leur mise en œuvre dans les systèmes d’élevage en confinement ou en pâturage partiel, ainsi que dans les systèmes d’élevage extensif et en plein pâturage. Pour assurer une valeur d’usage maximale, la FAO a évalué les stratégies du point de vue de leur impact sur la réduction de la production de méthane ou des émissions de méthane par unité de produits d’origine animale ainsi que du point de vue de la sûreté, des interactions avec d’autres gaz à effet de serre, et des aspects économiques, réglementaires et sociétaux dont dépend le succès de la mise en œuvre.  

Une analyse similaire a été réalisée pour les systèmes de production en rizière, l’accent étant mis en particulier sur la nécessité de favoriser l’adhésion des acteurs de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement afin que les producteurs primaires ne soient pas seuls à assumer cette charge.  

(FAO/ile)

Pour en savoir plus et télécharger le rapport (en anglais) sur le site Internet de la FAO .

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