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L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture
En cas de maintien de la trajectoire actuelle, la production des 50 % d'aliments supplémentaires nécessaires pourrait entraîner une augmentation des prélèvements d'eau à des fins agricoles pouvant aller jusqu'à 35 %, selon le rapport de synthèse « L'État des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde : Des systèmes au bord de la rupture (SOLAW 2021) », publié par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture en décembre 2021. Cela pourrait créer des catastrophes environnementales, accroître la concurrence pour les ressources et alimenter de nouveaux défis et conflits sociaux.
Les principales constatations sont les suivantes:
- la dégradation anthropique des sols touche 34 pour cent des terres agricoles (1 660 millions d’hectares) ;
- plus de 95 pour cent de notre alimentation est produite dans la terre, mais les possibilités d’extension de la surface productive sont limitées ;
- les zones urbaines représentent moins de 0,5 pour cent de la surface terrestre, mais la croissance rapide des villes a eu une influence majeure sur les ressources en terres et en eau, polluant et grignotant des terres agricoles de grande qualité et d’importance capitale pour la productivité et la sécurité alimentaire ;
- l’utilisation des terres par habitant a reculé de 20 pour cent entre 2000 et 2017 ;
- la rareté de l’eau menace la sécurité alimentaire et le développement durable à l’échelle mondiale et met en danger 3,2 milliards de personnes qui vivent dans des régions agricoles.
Les ressources en terres arables et en eau douce étant limitées, il est indispensable de développer rapidement la technologie et l’innovation, affirment les auteurs. Nous devons renforcer l’architecture numérique dont nous avons besoin pour proposer au secteur agricole des solutions élémentaires fondées sur des données, des informations et des éléments scientifiques, qui s’appuient pleinement sur les technologies numériques et qui protègent contre les risques climatiques.
La gouvernance relative aux terres et à l’eau doit être plus inclusive et plus modulable pour pouvoir servir les intérêts de millions de petits exploitants, de femmes, de jeunes et de personnes autochtones, qui sont les plus vulnérables face aux dangers climatiques et aux risques socioéconomiques et les plus exposés à l’insécurité alimentaire. Il faut davantage de planification intégrée à tous les niveaux, et les investissements dans l’agriculture doivent être réorientés vers la production de gains sociaux et environnementaux.
Des systèmes agroalimentaires résilients ne peuvent reposer que sur des ressources durables en sols, en terres et en eau. L’utilisation rationnelle de ces ressources conditionne donc la concrétisation des objectifs d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets. Notons, par exemple, qu’une utilisation judicieuse des sols pourrait permettre, à elle seule, de séquestrer un tiers des émissions de gaz à effet de serre qui proviennent des terres agricoles.
(FAO/ile)
Pour en savoir plus visitez le site FAO
Le rapport de synthèse sur le site FAO
Le rapport de synthèse 2021 expose les principales constatations et recommandations du rapport 2021 complet et des études sur lesquels celui-ci se fonde, qui seront publiés début 2022.
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