La coopération allemande au développement appuie la progression du secteur de l’énergie dans 32 pays africains. Centrale solaire en Namibie.
Photo: ©BMZ/mediathek/Thomas Imo

Le gouvernement allemand appelle à lutter contre la pénurie d’électricité en Afrique

La moitié des Africains n’ont pas accès à l’électricité. Telle est la conclusion d’une étude sur le tournant énergétique en Afrique, présentée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à Berlin, à la mi-mars 2021.

L’énergie est indispensable au développement de l’Afrique et est un élément essentiel de son industrialisation. Tout comme en Europe et dans d’autres parties du monde, le développement des énergies durables va au-delà de la sécurité de l’approvisionnement en énergie et de la lutte contre le réchauffement de la planète. Il favorise le développement économique de manière générale, contribue à la création d’emplois et ouvre de nouvelles perspectives à des branches entières de l’activité. 

En même temps, la disponibilité d’une énergie fiable et durable est indispensable à la fourniture de services tels que les soins de santé et la distribution d’eau potable aux populations. C’est en ces termes que Gerd Müller, ministre fédéral allemand du Développement, et Francesco La Camera, directeur général de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), ont introduit l’étude Energiewende Afrika – Mehr Dynamik für Energiezugang, Resilienz und Wohlstand (tournant énergétique en Afrique – dynamiser la production énergétique, la résilience et la prospérité), dont Gerd Müller a présenté les conclusions à l’occasion du Dialogue de Berlin sur la transition énergétique, à la mi-mars 2021.

À Berlin, Gerd Müller a souligné que l’Afrique pourrait devenir le continent vert des énergies renouvelables, mais qu’il faudrait pour cela investir 35 milliards de dollars US supplémentaires chaque année dans l’infrastructure énergétique africaine. « Investir plus doit devenir une priorité de la coopération de l’Union européenne au développement – nous avons besoin d’un véritable partenariat énergétique Europe-Afrique, » a-t-il déclaré. « L’UE doit étendre son « Pacte vert » à l’Afrique. Mais les investissements nécessaires ne doivent pas seulement venir des fonds publics. Le secteur privé doit, lui aussi, intensifier ses efforts. » Gerd Müller a fait remarquer qu’avec des programmes tels que Green People’s Energy for Africa (énergie verte pour les citoyens d’Afrique) et Energising Development (énergiser le développement), la coopération allemande au développement avait déjà fait les premiers pas dans ce sens. Des millions d’Africains ont pu ainsi avoir accès à une énergie respectueuse du climat. 

La moitié de la population africaine n’a pas accès à l’électricité


Le BMZ a mandaté l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) pour réaliser l’étude Energiewende Afrika – Mehr Dynamik für Energiezugang, Resilienz und Wohlstand en collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et la KfW-Entwicklungsbank. L’étude montre que la moitié des Africains, environ 550 millions de personnes, n’ont pas accès à l’électricité. Et lorsqu’ils y ont accès, le service est souvent peu fiable et coûteux. 

L’étude montre par ailleurs qu’il est néanmoins possible d’assurer un accès universel et durable à l’électricité d’ici à 2030, mais qu’il faut, pour cela, investir plus dans l’infrastructure. Actuellement, environ 30 milliards de dollars US sont investis chaque année dans l’infrastructure énergétique africaine, alors que, selon l’étude, il faudrait investir jusqu’à 65 milliards de dollars US par an jusqu’en 2030.

Le communiqué de presse du BMZ précise que la coopération allemande au développement appuie la progression du secteur énergétique dans 32 pays africains. Ainsi, avec l’initiative Énergie verte pour les citoyens d’Afrique, plus de 200 enseignants et spécialistes suivent une formation poussée pour l’Afrique. Plus de 100 institutions de bien-être social et 50 organisations caritatives locales bénéficient d’un soutien pour la planification et l’installation de systèmes décentralisés de production d’énergies renouvelables, et pour l’élaboration de projets énergétiques communautaires. 

Le programme Energising Develop¬ment appuie le développement de structures énergétiques décentralisées dans les zones rurales africaines. Il permettra à 26,6 millions d’Africains d’accéder à une énergie respectueuse du climat d’ici à 2025. 

(BMZ/wi)

Le texte allemand intégral est disponible à la site de BMZ  

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