Recrudescence des menaces – les effets du changement climatique exacerbent les conflits et la faim

L’étude utilise des données de terrain issues d’une enquête menée auprès d’environ 3 000 personnes dans neuf pays (Burkina Faso, République démocratique du Congo, Nicaragua, Guatémala, Honduras, El Salvador, Irak, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Sri Lanka) pour savoir en quoi les aléas climatiques alimentent les conflits, les déplacements et l’insécurité alimentaire dans des contextes beaucoup plus variés qu’on ne l’imaginait.

Voici certaines des principales constatations du rapport :

• 86 % des personnes interrogées dans les neuf pays à revenu faible et intermédiaire estiment que le changement climatique est un problème sérieux pour leurs communautés.
• 60 % pensent que le changement climatique a déjà conduit à une intensification des conflits dans leurs communautés, particulièrement en lien avec les pénuries d’eau, la corruption et les déplacements.
• 57 % sont tout à fait d’accord pour dire que le changement climatique accroît le risque de famine et d’insécurité alimentaire.
• 99 % des personnes interrogées sont d’accord pour dire que le changement climatique est à l’origine de déplacements, que ce soit à destination ou en provenance de leur communauté.

Comme le montre clairement cette étude, le monde se doit d’agir. Les dirigeants des pays à revenu élevé vont devoir tenir leur engagement en fournissant aux pays à faible revenu les 100 milliards d’USD promis, et, même si la création d’un fonds « pertes et préjudices » est dorénavant actée, son envergure, son champ d’application et sa gouvernance restent à définir. Les donateurs, les organisations non gouvernementales internationales et les gouvernements doivent également s’assurer que l’action climatique ne vient pas envenimer certaines situations déjà explosives et qu’elle appuie les efforts de maintien de la paix. Et chaque citoyen du monde doit de toute urgence mettre tout en œuvre pour limiter ses émissions afin que le monde se mette collectivement en marche vers l’atténuation du changement climatique et la limitation de la hausse des températures à 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris.

Sans mesures ambitieuses pour limiter le réchauffement planétaire et aider les pays à trouver des stratégies d’adaptation sensibles aux conflits, nous aurons du mal à protéger les enfants et à atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Particulièrement inadéquate, l’action climatique mondiale actuelle perturbe les moyens de subsistance et l’éducation, accentue la famine et la malnutrition et accroît le risque de violence à l’égard des enfants.

(World Vision/pas)

De plus amples informations et le rapport complet sont disponibles sur le site Internet de World Vision.