Vente de légumes sur un marché local à Taita, au Kenya.
Photo: ©FAO/Fredrik Lerneryd

Les cultures vivrières locales peuvent nourrir moins d'un tiers de la population mondiale

Il ressort souvent de discussions sur la durabilité de la production et de la consommation alimentaires que la part des denrées produites localement devrait augmenter. Mais, ce que l’on ignore dans une large mesure, c’est dans quelles proportions pour répondre aux besoins alimentaires actuels.

Les distances entre les lieux de production et de consommation montrent que les cultures vivrières locales peuvent nourrir moins d'un tiers de la population mondiale, ont déclaré des chercheurs de l'université de Göttingen, Allemagne, en mai 2020.

Ils affirment que les flux commerciaux internationaux restent essentiels pour répondre à la demande alimentaire mondiale. Néanmoins, des rendements plus élevés et une réduction des pertes alimentaires permettraient de réduire ces distances entre la production et la consommation, en particulier en Afrique et en Asie. Les restrictions en matière de commerce ou de transport, par exemple à la suite d'une épidémie, pourraient comporter de grands risques, entraîner des famines ou forcer les populations des régions touchées à changer de régime alimentaire, mettent en garde les chercheurs.

En collaboration avec une équipe de recherche internationale dirigée par l'université d'Aalto (Finlande), ils ont analysé les données sur la production et la consommation alimentaires.  À l'aide d'un modèle d'optimisation, les chercheurs ont minimisé la distance ou le temps de transport entre la production et la consommation dans le monde entier. 

Ils ont conclu que, selon la culture, 11 à 28 % de la population mondiale pourrait satisfaire sa demande avec des aliments produits dans un rayon de 100 kilomètres. Cependant, pour 26 à 64 % de la population mondiale, la distance jusqu'au lieu de production des aliments est supérieure à 1 000 kilomètres. 

La moitié de la population mondiale pourrait satisfaire sa demande de céréales des climats tempérés, comme le blé, l'orge ou l'avoine, dans un rayon de moins de 900 kilomètres.  Cependant, pour un quart de la population mondiale, la distance minimale est de plus de 5 200 kilomètres.  En revanche, l'approvisionnement en maïs pourrait être plus local, la distance moyenne entre la production et la consommation étant de 1 300 kilomètres à l’échelle mondiale.

(Université de Göttingen/ile)

Pour en savoir plus (en anglais): Université de Göttingen 

Publication originale (en anglais) : Pekka Kinnunen et al. Local food crop production can fulfil demand for less than one-third of the population. Nature Food (2020). Accès libre (en lecture seule)

 

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