Utilisation totale de l'eau, Afrique.
Photo: © DIWASA platform

IWMI va élargir son projet innovant d’observation de la terre en Afrique

La deuxième phase du projet Innovations numériques pour une Afrique sécurisée en matière d’eau (DIWASA) de l’Institut international de gestion de l’eau (IWMI) va bientôt être lancée. La nouvelle subvention permettra d’élargir le champ d’application et la collaboration et de mettre à la disposition des gouvernements et d’autres groupes des informations sur l’eau immédiatement exploitables.

Alors que l’Afrique possède des ressources en eau significatives mais sous-utilisées, le manque d’infrastructures de gestion de l’eau et l’absence d’une bonne gouvernance de l’eau, associés à de mauvaises pratiques de gestion des ressources en eau, font régner l’insécurité hydrique dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne. Face aux prévisions selon lesquelles le nombre d’Africains confrontés à la rareté de l’eau devrait dépasser les deux millions d’ici 2050, le continent a besoin d’interventions multidisciplinaires et localement pertinentes sur la gestion des ressources en eau.

Basé à Colombo (Sri Lanka), le projet Innovations numériques pour une Afrique sécurisée en matière d’eau (DIWASA) de l’Institut international de gestion de l’eau (IWMI) met l’accent sur la comptabilité de l’eau et sur la résilience hydrique en fournissant des produits d’information pour appuyer la gestion des risques d’inondation et de sécheresse. Ce travail va être intensifié. La disponibilité des données va être étendue dans les quatre pays africains prioritaires que sont le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Ghana et la Zambie. Le projet va renforcer la collaboration avec les utilisateurs finaux en mettant notamment l’accent sur un engagement ciblé des utilisateurs grâce à des sessions de conception conjointe de produits, à la formation et à la création de communautés d’utilisateurs à l’échelle du continent.

Grâce à une nouvelle subvention de la fondation Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust, annoncée en janvier 2024, Mark Smith, directeur général de l’IWMI, explique que le projet DIWASA s’appuiera sur la réussite de sa première phase. « Cette nouvelle phase de financement va être cruciale pour nous aider à renforcer le rôle que joue l’IWMI dans l’utilisation de l’innovation numérique pour améliorer la sécurité hydrique en Afrique, explique-t-il.

En relation étroite avec Digital Earth Africa, le projet vise à améliorer la sécurité hydrique de l’Afrique à différents niveaux en améliorant les capacités institutionnelles ainsi que la disponibilité et l’accessibilité de données sur l’eau. La prochaine étape consistera à s’appuyer sur des technologies numériques innovantes pour améliorer la gestion durable des ressources en eau en Afrique. »

Deuxième phase : technologies numériques au service d’une gestion durable des ressources en eau
 

Digital Earth Africa (DEA) utilise des données d’observation de la Terre pour élaborer des produits directement exploitables et permettre ainsi aux responsables politiques, aux scientifiques, au secteur privé et à la société civile de réagir aux changements sociaux, environnementaux et économiques auxquels l’Afrique est confrontée.

« J’estime que l’Afrique est capable de surmonter les obstacles au développement en accentuant l’adoption d’innovations numériques, note Walter Panzirer, administrateur du Helmsley Charitable Trust. Les données et les outils d’observation de la Terre ont le potentiel de résoudre les problèmes de sécurité hydrique de l’Afrique en améliorant la disponibilité et l’accessibilité de données sur l’eau. Cette approche a été déployée avec succès ailleurs et nous pensons que le projet Innovations numériques pour une Afrique sécurisée en matière d’eau de l’IWMI produira des données et des outils sur l’eau inestimables pour les décideurs, les entrepreneurs et les responsables politiques du continent. »

Le projet renforcera les capacités des utilisateurs finaux, consolidera la plateforme DEA en lui ajoutant des données et des outils et améliorera les produits déjà existants. Parmi ces derniers figure notamment le cadre Scale Invariant Water Accounting Plus (SIWA+) qui permet aux utilisateurs d’obtenir des comptages d’eau pour n’importe quelle zone sur un tableau de bord en ligne.

Le prototype de jumeau numérique du bassin fluvial de la rivière Limpopo, qui sera mis en œuvre dans le cadre de ce projet, est le premier du genre à être destiné à la gestion de l’eau. Le projet testera son utilisation pour améliorer les décisions relatives à la gestion de l’eau.

De nombreux pays d’Afrique se lancent dans d’ambitieux projets d’irrigation à petite échelle destinés aux petits exploitants, mais sont confrontés à une insuffisance de données sur l’eau. De nombreuses régions ne disposent pas de données sur les prélèvements d’eau destinés à l’agriculture. Les applications développées dans le cadre du projet généreront des informations immédiatement exploitables pour la planification et la gestion des ressources en eau.

(IWMI/wi)

Plus d’informations :

Helmsley-charitable trust 

Digital Earth Africa 

Projet de jumeau numérique dans le bassin fluvial de la rivière Limpopo 

Scale Invariant Water Accounting Plus (SIWA+)

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