Des agricultrices en Sierra Leone. L'agriculture devrait être l'un des principaux leviers de développement du continent, affirme l'IAM.
Photo: ©Sebastian Liste/NOOR for FAO

International Agroecological Movement for Africa

Une coalition d’acteurs privés et publics de tous les segments de la chaîne de valeur agricole se sont engagés à protéger la biodiversité et à développer des secteurs agricoles durables.

Une nouvelle coalition dédiée à l’agroécologie a été lancée en janvier 2021 : l’International Agroecological Movement for Africa (IAM Africa). Plus de 100 acteurs européens et africains, ont signé une charte d’engagement en faveur du développement des filières agro-pastorales en Afrique et notamment au Sahel. L’initiative inédite, veut redimensionner et sanctuariser la coopération agricole entre l’Europe et l’Afrique tout en veillant à la protection de la biodiversité, bien commun mondial.

Un changement de paradigme semble indispensable


La récente crise sanitaire a révélé ces derniers temps les capacités de résilience de l’agriculture africaine. Face à la fermeture des frontières, à la baisse du pouvoir d’achat dans les zones urbaines, aux fortes perturbations sur le marché international des matières premières et en considération de la disponibilité de la main d’œuvre agricole généralement non affectée par le virus et très peu impactée par les restrictions de circulation, la forte demande de produits alimentaires des villes a constitué une formidable incitation à l’augmentation et à l’écoulement des productions locales.

Dans ces conditions, plus que jamais, l’agriculture devrait compter parmi les principaux leviers de développement du continent. A ce titre, un changement de paradigme apparaît indispensable, déclare l’IAM. Ainsi, la modernisation de ce secteur, notamment par l’agroécologie, l’agriculture numérique et le social business, doit redevenir une priorité. C’est un enjeu d’ordre économique, social, environnemental, sécuritaire et démocratique. Une part importante des activités de l’IAM incombera aux acteurs locaux, favorisant ainsi les transferts de technologies, l’appropriation des savoir-faire nécessaires à une implantation durable des filières de production agricole et d’élevage.

Favoriser le développement dans la bande sahélienne


Les partenaires signataires de cette coalition s’engagent spécifiquement à participer à la réalisation des objectifs 2030 de la Grande muraille Verte. La bande sahélienne est identifiée comme l’un des « hotspots » mondiaux du changement climatique. Dans cette région, il est absolument essentiel d’apporter des réponses aux tensions sur les ressources naturelles pour répondre aux objectifs de développement durable et préserver la biodiversité. La structuration de chaînes de valeurs agro-élevage encourageant le déploiement des pratiques agroécologiques, et la création d’emplois dignes et durables, constituera une réponse importante pour l’adaptation des populations de la région et l’atténuation des effets du changement climatique, notamment en matière de flux migratoires et défis sécuritaires.

L’initiative multilatérale a été officialisée en présence du Président de la République française, Emmanuel Macron, du Président de la République Islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani, et de SAR, le Prince de Galles.

(IAM/ile)

Visitez le site de l’IAM Africa

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