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Gains de rendements grâce aux légumineuses dans les systèmes de culture
Introduire des légumineuses dans les systèmes de culture améliore les rendements des cultures principales d’environ 20 %, les plus forts avantages des légumineuses étant enregistrés en Afrique, ainsi qu’en agriculture biologique. Ce sont là les conclusions d’une nouvelle étude publiée dans Nature Communications, rapporte le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) sur son site internet en septembre 2022. Les cultures analysées sont principalement le riz, le blé et le maïs.
Une forte biodiversité au sein des cultures s’accompagne de nombreux services écosystémiques, comme la résilience face aux maladies et aux parasites, ou encore l’amélioration de la fertilité des sols. Comme cela vient d’être montré, l’utilisation de légumineuses au sein de ces systèmes diversifiés améliore par ailleurs les rendements des cultures principales.
Deux facteurs principaux influencent les évolutions de rendements liées aux légumineuses : l’apport d’intrants azotés et le degré de diversité cultural des systèmes agricoles. Selon les chercheurs, plus l’apport de fertilisants azotés chimiques est forte, moins le bénéfice des légumineuses se fait sentir. « Les légumineuses sont capables de fixer l’azote atmosphérique dans les sols, précise Damien Beillouin. Dans des milieux où l’on utilise déjà beaucoup d’intrants azotés, cet atout pèse évidemment moins fort. »
Les gains de rendements diminuent également pour les systèmes de culture les plus diversifiés. Ils restent cependant substantiels même dans le cadre des rotations très diversifiées. Cela montre que les légumineuses apportent des bénéfices spécifiques aux cultures. Selon Huadong Zang, professeur associé à l'université agricole de Chine, spécialisé dans les cultures diversifiées, et auteur correspondant de l'étude, « ces bénéfices sont certainement liés à des effets de rupture de cycle des maladies et des pathogènes, en plus de l’apport d’azote dans les sols par fixation symbiotique, qui in fine réduisent les facteurs de stress ».
Les légumineuses augmentent donc particulièrement la production dans des conditions de faibles intrants. Si l’agriculture biologique aurait donc beaucoup à gagner de l’introduction des légumineuses, le continent africain aussi. Selon l’étude, sur les 844 observations de terrain analysées en Afrique, les légumineuses augmenteraient les rendements de 43 % en moyenne. Par comparaison, le gain moyen observé en Europe est de seulement 15 % sur 1414 observations.
(CIRAD/ile)
Plus d’informations sont disponibles sur le site internet du CIRAD
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