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Des milliards supplémentaires pour lutter contre les crises mondiales
La Banque mondiale pourra utiliser jusqu’à 70 milliards de dollars supplémentaires au cours de la décennie à venir pour lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité, les pandémies et d’autres défis mondiaux, a indiqué le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) en avril 2024.
L’automne dernier, l’Allemagne s’était déjà engagée à verser 305 millions d’euros dans le mécanisme de capital hybride de la Banque mondiale. Aujourd’hui, dix autres pays ont pris des engagements correspondants pour appuyer le mécanisme de capital hybride ou la plateforme de garantie de portefeuille, ce qui représente un total de 11 milliards de dollars américains. La Banque mondiale peut utiliser les ressources promises pour fournir jusqu’à 70 milliards de dollars US sur dix ans par l’intermédiaire d’une « Plateforme d’accélération des solutions globales » (Global Solutions Accelerator Platform - GSAP) innovante.
« L’assemblée de printemps de la Banque mondiale est un signe fort de solidarité », a déclaré la ministre allemande du développement, Svenja Schulze. « Ensemble, nous avons réussi à rendre la Banque mondiale non seulement meilleure, mais aussi plus grande. Cela signifie plus d’argent pour lutter contre les crises mondiales de notre temps. L’Allemagne s’est déjà engagée à l’automne dernier, et de nombreux autres pays se sont joints à elle à une échelle similaire. Il est encourageant de constater à quel point la Banque mondiale est capable d’encourager une coopération multilatérale constructive, même en ces temps géopolitiquement tendus. La Banque mondiale sera mieux positionnée que jamais pour fournir des biens publics mondiaux. »
Il y a un an et demi, Mme Schulze, en tant que gouverneure allemande de la Banque mondiale, et Mme Janet Yellen, ministre américaine des finances et gouverneure américaine de la Banque mondiale, ont appelé à une réforme fondamentale de la Banque mondiale qui encouragerait davantage les investissements dans les biens publics mondiaux tels que la protection du climat, la préservation de la biodiversité ou la prévention des pandémies. Un an plus tard, lors de la réunion de la Banque mondiale à Marrakech (Maroc), une nouvelle déclaration de vision a été adoptée engageant la Banque mondiale à œuvrer pour : « un monde libéré de la pauvreté sur une planète vivable ». Il s’agit là d’un changement fondamental et d’un véritable changement de cap. Lutter contre la pauvreté et préserver la planète vont désormais de pair. L’Allemagne a également été le premier pays à annoncer qu’elle soutiendrait une banque réformée dotée de ressources financières supplémentaires. L’Allemagne a ainsi répondu aux besoins urgents d’une banque plus grande.
Les nouvelles ressources financières seront utilisées spécifiquement pour inciter les pays à revenu intermédiaire à investir dans des biens publics mondiaux. Cela peut signifier, par exemple, que les investissements dans la construction d’une ligne ferroviaire électrifiée puissent devenir plus intéressants que la construction d’une voie rapide, ou que les pays décident de mettre en place des capacités de laboratoire pour la prévention des pandémies, ce qui, en fin de compte, profite non seulement au pays concerné, mais bien au monde entier.
(BMZ/ile)
Pour en savoir plus, consultez le site Web du BMZ (en anglais)
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