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Le déficit de financement de la lutte contre la faim en 2024
Le déficit de financement de la lutte contre la faim dans le monde a atteint 65 pour cent pour les pays dont les besoins sont les plus urgents, selon le rapport d'Action contre la faim sur le déficit de financement de la lutte contre la faim, publié en janvier 2024. La nouvelle analyse du financement par le biais du système humanitaire des Nations unies révèle que seuls 35 pour cent des appels émanant de pays confrontés à des niveaux de faim critiques ont été satisfaits en 2023, ce qui se traduit par un déficit de financement de la faim en hausse de 23 pour cent par rapport à l'année précédente.
Le rapport a constaté qu'aucun appel pour des programmes permanents ou d'urgence liés à la faim n'a été entièrement satisfait. Seuls 12 pour cent des programmes liés à la faim ont reçu plus de la moitié des ressources financières requises.
Pour financer entièrement les appels liés à la faim lancés par les 17 pays inclus dans ce rapport, il faudrait 8,86 milliards de dollars, soit environ la moitié de ce que le public américain aurait parié sur le dernier Super Bowl.
Dans le monde, 783 millions de personnes, soit plus que la population de l'Union européenne et des États-Unis réunis, souffrent de la faim. Par rapport aux niveaux prépandémiques, 122 millions de personnes supplémentaires sont aujourd'hui confrontées à la faim, principalement en raison des conflits, du changement climatique et des inégalités chroniques.
Pour ce rapport, Action contre la faim a identifié 17 pays qui ont connu des niveaux de faim « critiques » ou pires en 2022 et a analysé le montant du financement que ces pays ont reçu par la suite en 2023. Il s'agit des pays suivants : Afghanistan, Burundi, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guatemala, Haïti, Honduras, Kenya, Liban, Madagascar, Malawi, Mozambique, Pakistan, Somalie, Soudan du Sud, Soudan et Yémen. L'analyse est conçue pour mettre en lumière les décisions de financement qui sont prises après que les donateurs ont pris conscience de la gravité de la crise de la faim. Cette approche élimine également la possibilité que les niveaux de faim reflétés dans le rapport (2022) aient été influencés par le financement fourni (2023).
Le rapport reflète l'analyse faite par Action contre la faim du service de suivi financier du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) ainsi que de l'outil de suivi de la population de la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC).
(Action contre la faim/ile)
Pour en savoir plus et télécharger le rapport, consultez le site Web d'Action contre la faim (en anglais)
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