Le mil et le sorgho sont souvent négligés dans d’autres études au profit du blé, du maïs et du riz, mais ils n’en sont pas moins importants pour la sécurité alimentaire en Afrique.
Photo: © Bishnu Sarangi / Pixabay

Le changement climatique menace les rendements céréaliers

Dans une récente étude, des chercheurs du Centre Leibniz pour la recherche sur les paysages agricoles (ZALF), Allemagne, ont examiné les effets du changement climatique sur des cultures céréalières majeures telles que le blé, le maïs, le mil (voir photo), le sorgho et le riz.

Les effets du changement climatique posent un problème majeur à la production de céréales dans de nombreuses régions. Dans une étude récemment publiée dans « Nature Reviews Earth & Environment », des chercheurs du Centre Leibniz pour la recherche sur les paysages agricoles (ZALF) à Müncheberg, Allemagne, ont cherché à savoir comment les températures plus élevées augmentent les niveaux de dioxyde de carbone et comment les fluctuations de la disponibilité de l’eau affectent la production de céréales importantes au niveau mondial telles que le blé, le maïs, le mil, le sorgho et le riz.

Dans un scénario de changement climatique sans mesures d’adaptation, les pertes de rendement simulées au niveau mondial se situent, pour les céréales, entre sept et 23 pour cent. Selon les chercheurs, les effets négatifs du changement climatique sur les rendements céréaliers aux hautes latitudes pourraient potentiellement être compensés, voire inversés, grâce à la fertilisation par le dioxyde de carbone et l’application de mesures d’adaptation.   

Nécessité d’investir dans l’irrigation et dans la disponibilité des ressources en eau
 

Cela nécessite toutefois des investissements et des moyens considérables, par exemple dans les infrastructures d’irrigation et la disponibilité des ressources en eau. Selon les auteurs de l’étude, aux hautes latitudes, ces adaptations pourraient augmenter les rendements de blé de 40 pour cent comparativement aux valeurs de référence. Aux latitudes plus basses, la fertilisation par le dioxyde de carbone est moins bénéfique. L’irrigation et la gestion des nutriments sont probablement les solutions d’adaptation les plus efficaces.

Le mil et le sorgho sont souvent négligés dans d’autres études au profit du blé, du maïs et du riz, mais ils n’en sont pas moins importants pour la sécurité alimentaire dans certaines parties de l’Afrique. Des études expérimentales et de modélisation plus ciblées sont par conséquent nécessaires pour mieux comprendre leur réaction au changement climatique.

L’étude souligne la nécessité de pousser les recherches pour mieux comprendre les liens qui existent entre le changement climatique et les rendements agricoles. En outre, les auteurs ont déclaré que l’élaboration de nouvelles variétés agricoles est une des principales mesures à prendre pour atténuer les effets négatifs du changement climatique sur les rendements agricoles.

(ZALF/wi)

Référence :

Rezaei, E.E., Webber, H., Asseng, S. et al. Climate change impacts on crop yields. Nat Rev Earth Environ (novembre, 2023).

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