Les aflatoxines sont des substances toxiques produites par des champignons. La contamination des arachides est une menace pour la santé publique et entraîne des pertes de revenus pour les agriculteurs.
Photo: ICRISAT

L’ICRISAT et la GIZ collaborent pour lutter contre la contamination des arachides par les aflatoxines

Au Malawi, pour préserver la santé publique et améliorer les revenus des agriculteurs et les recettes à l’exportation, l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) travaille en partenariat avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) pour prévenir et maîtriser la contamination de la filière de l’arachide par les aflatoxines.

Le projet vise à diminuer la production d’aflatoxines cancérigènes – substances toxiques produites par des champignons – qui contaminent l’arachide et constituent, de ce fait, une menace pour la santé publique ainsi qu’une perte de revenus pour les agriculteurs, perte elle-même due au rejet des exportations.

Dr Jacqueline Hughes, directrice générale de l’ICRISAT, a déclaré que grâce à des recherches scientifiques approfondies, l’ICRISAT a réussi à réduire la contamination de l’arachide par les aflatoxines, ce qui s’est traduit par une amélioration de la qualité des récoltes et, de ce fait, par une meilleure nutrition et des revenus plus élevés pour les petits exploitants agricoles.

« Les précieuses connaissances acquises à ce jour peuvent être utilisées efficacement pour améliorer l’impact de ce projet au Malawi et ailleurs. »

Au niveau technique, le projet se donne pour objectif d’atteindre un niveau de contamination inférieur à dix parties par milliard pour tous les produits alimentaires à base d’arachide au Malawi et de travailler en étroite collaboration avec des entités nationales telles que la Commission de l’agriculture (Parliamentary Committee on Agriculture) pour affiner, intégrer et mettre en œuvre des politiques facilitant la prévention et le contrôle de la contamination par les aflatoxines.

Amélioration des connaissances et des compétences de toutes les parties prenantes de la filière de l’arachide
 

L’ICRISAT a consulté des experts et des parties prenantes et a constaté qu’au Malawi, le meilleur moyen de gérer le risque de contamination de la filière de l’arachide est d’améliorer les connaissances et les compétences de toutes les parties concernées – dont beaucoup n’ont pas conscience du problème.

Plus tard dans le courant de l’année, un séminaire de niveau national réunira les décideurs politiques pour examiner les connaissances acquises sur la contamination de l’arachide par les aflatoxines, connaissances obtenues à l’occasion de quatre ateliers de district organisés dans le pays et sur la base d’échantillons testés à différents points de la filière.

Dr Arvind Kumar, directeur général adjoint à la recherche, à l’ICRISAT, a souligné l’importance du futur séminaire en déclarant qu’il fournira aux décideurs politiques des enseignements cruciaux pour une meilleure politique publique. « Notre équipe de scientifiques et de chercheurs spécialisés va continuer à repousser les limites des connaissances dans ce domaine et je remercie la GIZ de son profond engagement pour la défense de cette cause, » a-t-il déclaré.

Parlant de l’importance des conclusions du projet pour les moyens d’existence et la santé, Dr Sabine Homann-Kee Tui, chercheuse senior en sciences sociales à l’ICRISAT, au Malawi, a déclaré qu’il est ressorti des ateliers que les agriculteurs donnent la priorité à la vente d’arachides de qualité (80-90 % de la production) à l’extérieur de leur district.

« Les produits de moindre qualité qui restent sont souvent utilisés et transformés pour la consommation locale, et grâce à des tests rigoureux, le projet a constaté des niveaux élevés de contamination par les aflatoxines dans certains produits transformés tels que la farine et le beurre d’arachide, » a déclaré Dr Homann-Kee Tui.

En réponse, le projet propose la création d’un plus grand nombre de laboratoires d’essais, la sensibilisation des parties prenantes à de meilleures pratiques, le renforcement des structures de district pour une mise en œuvre efficace, la garantie d’un financement de la lutte contre les aflatoxines et l’habilitation des femmes dans le domaine de la sécurité alimentaire. 

« En prenant des mesures proactives dès maintenant pour garantir la sécurité de nos approvisionnements alimentaires, nous pouvons œuvrer pour le bien-être de nos communautés et agir en faveur d’un avenir plus sain et plus résilient pour tous, » a conclu Sam Njoroge, chercheur senior et représentant national, ICRISAT – Malawi.

(giz/wi)

À propos du projet
 

Au Malawi, l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) met actuellement en œuvre le projet Aflatoxin Prevention and Control along the Groundnut Value Chain’ financé par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) dans le cadre du Centre d’innovations vertes. Ce projet est actuellement mis en œuvre à Lilongwe, Mchinji, Kasungu et Mzimba.

 

Lien avec le Centre d’innovations vertes – Malawi

 

Commentaires sur les nouvelles

Ajoutez un commentaire

×

Le nom est requis!

Indiquez un nom valide

Une adresse e-mail valide est requise!

Indiquez une adresse email valide

Un commentaire est requis!

Google Captcha est obligatoire!

Vous avez atteint la limite de commentaires !

* Ces champs sont obligatoires.

Soyez le premier à faire un commentaire