Produits agricoles sur un marché, au Sénégal.
Photo : ©Shutterstock/Nowaczyk

Cartographie CEDEAO – Commerce au-delà des frontières en Afrique de l’Ouest

Une étude conduite par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et l’université allemande de Hohenheim dans le cadre du projet mondial Fund for Agricultural Policy Advice and Innovation (fonds pour le conseil et l’innovation en matière de politique agricole), a identifié les trois principaux obstacles au commerce dans la région de la CEDEAO, en Afrique de l’Ouest, et elle propose des options de politique stratégique en faveur du commerce agroalimentaire dans la région.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comprend 15 États membres liés par une union douanière. La libre circulation de la main-d’œuvre, des capitaux, des biens et des services entre les pays membres est facilitée par le Schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la CEDEAO, qui est complété par un tarif externe commun (TEC) appliqué au reste du monde. Actuellement, le commerce agricole et alimentaire domine les échanges intrarégionaux, bien que 75 pour cent de ceux-ci s’effectuent de manière informelle.

Toutefois, le commerce intrarégional est entravé par les mesures hétérogènes de politique commerciale mises en œuvre par les États membres, mesures qui se traduisent par des coûts de transaction élevés, des obstacles administratifs et une faible prévisibilité. Par ailleurs, la faiblesse des capacités de production et de la valeur ajoutée, le manque de diversification, la mauvaise qualité de l’infrastructure et l’inadéquation des finances freinent le commerce intrarégional.

Grâce à une collaboration entre l’université de Hohenheim, en Allemagne, et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) dans le cadre du projet mondial Fund for Agricultural Policy Advice and Innovation (fonds pour le conseil et l’innovation en matière de politique agricole), une étude a été réalisée pour examiner la structure et le flux des produits alimentaires et agricoles dans la région, identifier les principaux obstacles aux échanges et suggérer des solutions de politique stratégique visant à favoriser le commerce agroalimentaire dans la région. Cinq options stratégiques principales ont été identifiées pour améliorer le commerce agroalimentaire dans la CEDEAO : 

  • améliorer les capacités de facilitation de la CEDEAO et des États membres grâce au renforcement de la qualité du plaidoyer, de la mise en œuvre et de la mise en application ;
  • investir dans une infrastructure matérielle et immatérielle de qualité ; 
  • mettre en œuvre le programme de soutien réglementaire du commerce informel de la CEDEAO ; 
  • soutenir la facilitation et les politiques de commerce sensibles au genre ; 
  • améliorer l’accès au financement. 

Dans une étape suivante, les options stratégiques identifiées seront reprises par le futur projet régional de la SEWOH « ECOWAS Agricultural Trade (EAT) Project » (projet de commerce agricole de la CEDEAO) visant à promouvoir le commerce agroalimentaire à l’intérieur de la CEDEAO. Le projet veut améliorer les conditions cadres, la coordination entre la Commission de la CEDEAO et les États membres, ainsi que la mise en œuvre de certaines mesures de facilitation du commerce accordant une attention particulière aux questions de genre. Le projet commencera ses activités en 2022 et sera basé à Abuja, Nigeria. 

Contact: Nico Wilms-Posen and Waqas Malik
Publié par : Chaire de politique agricole et alimentaire de l’université de Hohenheim
Auteurs : Olayinka Idowu Kareem et Christine Wieck

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