L’utilisation des TIC n’est valable que si elles sont adaptées aux capacités des agents de vulgarisation et des exploitants agricoles et si le contexte social et politique est bien connu.
Photo: J. Boethling

TIC modernes et vulgarisation rurale : avons-nous atteint le point de non-retour ?

Aujourd’hui, il serait difficile d’imaginer la vulgarisation agricole sans les technologies modernes de l’information et de la communication. Les exemples suivants montrent à quoi elles peuvent servir, où est leur place et où elles atteignent leurs limites.

Les services de vulgarisation et de conseil font partie intégrante des processus de transformation agricole et rurale, notamment pour les millions de petits exploitants sur lesquels reposent les filières agricoles et alimentaires des pays en développement. Toutefois, la vulgarisation à elle seule ne peut sortir des millions de personnes de la pauvreté, sauf à disposer d’une combinaison appropriée de politiques, de technologies et de possibilités offertes par le marché. Il faut en plus que les exploitants agricoles aient des connaissances et des compétences, qu’ils aient confiance dans le système et dans les sources d’informations et de connaissances, et qu’ils aient envie et la possibilité de faire les investissements nécessaires. Il faut également que les agents de vulgarisation continuent d’acquérir de nouvelles compétences et se tiennent au fait des progrès technologiques.

Émanant de la conférence internationale de 2011, la Déclaration de Nairobi sur les innovations dans les services de vulgarisation et de conseil précise entre autres que « le regain d’intérêt au niveau national, continental et mondial et les engagements pris pour accroître les investissements dans l’agriculture constituent une opportunité qui vient à point nommé pour offrir des services de vulgarisation et de conseil axés sur les besoins des agriculteurs, participatifs, bien financés, tirés par la demande et orientés vers la performance » (Déclaration de Nairobi, 2011). Le présent article s’appuie sur divers exemples d’études de cas et sur des documents publiés pour mettre en évidence la diversité d’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) et il en tire des leçons pour de futures interventions.

Modification du contexte politique : conséquences pour la prestation des services de vulgarisation

Dans les pays en développement, les changements de politiques et les programmes d’austérité budgétaire ont eu un impact négatif sur les services de vulgarisation, surtout sur ceux qui sont assurés par les pouvoirs publics. C’est ce que corrobore l’exemple du Kenya où des changements de politiques entre 1965 et 2007 ont entraîné une modification des services de vulgarisation qui sont passés d’une gestion centralisée contrôlée par le gouvernement à un système partiellement privatisé, tiré par la demande, diversifié et pluraliste, s’appuyant sur de multiples acteurs. Les services publics de vulgarisation étaient censés établir un lien entre les exploitants agricoles et les autres prestataires de services de recherche et de vulgarisation et être gratuits pour les petits exploitants pratiquant une agriculture de subsistance. La majeure partie de la dotation budgétaire affectée à la vulgarisation servait à payer les salaires des 5 000 agents et plus employés par le ministère (Bolo & Makini, 2012). Avec le système actualisé, les petits exploitants ont du s’en remettre à de multiples sources d’informations fournies par divers prestataires de services de vulgarisation et, le cas échéant, payer pour ces services.

Les TIC et la vulgarisation

Les médias traditionnels tels que la radio et la télévision ont joué un rôle majeur dans la communication concernant la vulgarisation et le développement, mais on peut dire que le développement d’Internet et l’amélioration de l’accès aux technologies mobiles changent la donne. De centralisée qu’elle était, l’architecture de la communication des informations est devenue décentralisée et s’est considérablement démocratisée à l’âge du numérique. Les « technologies de la communication » sont convergentes alors que de multiples moyens de communication sont encore utilisés pour le développement agricole et rural. Il est primordial de revoir et d’améliorer l’infrastructure et de renforcer les capacités des parties prenantes pour tirer parti des nouvelles TIC.

Radio : rendre plus participatifs les médias de masse

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont amélioré la couverture médiatique traditionnelle (celle de la radio, par exemple), notamment auprès d’un vaste public rural. L’organisation Radios rurales internationales (RRI) a intégré les technologies mobiles à celles de la radio pour offrir des programmes radio interactifs, bidirectionnels et participatifs aux communautés rurales. Grâce à l’initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique (African Farm Radio Research Initiative – AFRRI), les agriculteurs sont encouragés à prendre des décisions en connaissance de cause quant à l’amélioration de leurs pratiques. Des campagnes de radio participative (Participatory Radio Campaigns – PRC) ont été testées et évaluées dans cinq pays : le Ghana, le Malawi, le Mali, la Tanzanie et l’Ouganda.
On a pu constater que dans les communautés où les organes de radiodiffusion avaient interagi avec les agriculteurs au moyen de visites, d’appels téléphoniques et de mentions à la radio, en moyenne 80 pour cent des agriculteurs locaux écoutaient au moins la moitié des programmes PRC et environ 40 pour cent des agriculteurs ayant écouté ces programmes avaient adopté la pratique agricole améliorée, même si l’écoute passive avait également entraîné son adoption par 20 pour cent des agriculteurs. Toutefois, les agriculteurs avaient encore besoin de programmes réguliers et fiables leur donnant la possibilité de se faire entendre (Ward, 2013). Enseignements : l’intégration des médias traditionnels et des nouvelles TIC peut élargir la portée de la vulgarisation, mais pour que le taux d’adoption soit élevé, il faut que les agriculteurs participent à la détermination de la pertinence et au développement du contenu, et qu’ils soient autorisés à interagir avec les fournisseurs d’informations/prestataires de services.

Vidéos : démocratisation de l’utilisation des TIC

Access Agriculture offre une tribune Internet au personnel de recherche et développement (R&D) agricoles, aux prestataires de services, aux agents de vulgarisation, aux professionnels de la communication et aux représentants des organisations d’agriculteurs pour soutenir la production, la traduction et la diffusion de vidéos de formation agricole dans diverses langues. Toutefois, cette tribune Internet ne suffit pas dans la mesure où les vidéos, qu’elles soient aux formats VCD ou DVD, « doivent être reproduites en grand nombre et diffusées à grande échelle dans le cadre d’une stratégie de communication et de distribution bien planifiée » (Van Mele, 2013).

La production et l’utilisation de vidéos de vulgarisation réalisées par les agriculteurs et la promotion d’une approche plus inclusive de service de vulgarisation dans la Katoloni Mission, une organisation communautaire du Kenya, ont fait l’objet d’une étude. L’argumentaire était le suivant : des vidéos peu coûteuses, portatives et à l’écoute des préoccupations rurales offrent la possibilité de favoriser la vulgarisation assurée par les agriculteurs eux-mêmes. Des agents communautaires de communication et de vulgarisation constitués en réseau ont reçu une formation élémentaire aux TIC et à la production de vidéos, ainsi que des ordinateurs portables XO et des caméras vidéo portatives et compactes. Les vidéos produites ont connu un réel succès auprès des communautés agricoles mais se sont trouvées confrontées à différents problèmes : différences culturelles, obstacles linguistiques, lacunes infrastructurelles (manque d’électricité, par exemple), incompatibilités matérielles et logicielles, et insuffisance du soutien TI (Vallauri, 2013).

En Inde, Digital Green a formé des communautés rurales à la production de vidéos par les agriculteurs, sur les agriculteurs et pour les agriculteurs afin d’échanger les meilleures pratiques agricoles en vue de stimuler la productivité agricole et d’améliorer la nutrition. Pour chaque dollar dépensé, cette initiative a multiplié par dix l’efficacité des services de vulgarisation assurés par le gouvernement et des ONG (Gandhi et al., 2009). Enseignements : le contexte, le choix et la compatibilité des outils et des plateformes de communication sont importants.

Téléphonie portable et utilisation de SMS pour communiquer avec les agriculteurs

L’initiative du cajou africain (iCA) a été une innovation basée sur un système de prix et de pesée exploitant les TIC et utilisé par environ 400 agriculteurs inscrits, seulement pendant la campagne de commercialisation. Des formations interactives ont eu lieu pendant la saison de culture et elles ont été complétées par des messages radio et un service SMS. Au Ghana, environ 20 000 producteurs de noix de cajou ont ainsi reçu des messages clés rédigés en collaboration par des agriculteurs, des agents de vulgarisation et d’autres acteurs, adaptés aux besoins des agriculteurs et envoyés au moment voulu au cours de l’année. Malgré des problèmes de communication des SMS et d’utilisation des téléphones portables par les plus âgés, les agriculteurs ont été prêts à payer entre 1,38 et 2,31 euros pour ce service qu’ils ont trouvé particulièrement intéressant (Kachelriess-Mathess et al., 2013).

Grameen Foundation AppLab a créé un réseau de travailleurs du savoir communautaire (community knowledge workers – CKW) jouant le rôle de « centres de connaissances » auprès de petits exploitants agricoles en Ouganda. Ces derniers sont formés à utiliser une suite d’applications TIC sur un smartphone leur permettant de résoudre de multiples problèmes le long de la filière. Un service SMS conçu pour communiquer avec un public le plus vaste possible fournit des informations agricoles en temps réel et des services de vulgarisation aux agriculteurs et recueille, auprès d’eux, des données à l’intention des décideurs (Campenhout, 2013). Enseignements : la préparation de messages appropriés, pour et avec les agriculteurs, pour lutter contre l’analphabétisme et permettre aux agriculteurs d’utiliser des téléphones portables, peut contribuer à accélérer l’adoption des nouvelles technologies et à améliorer les pratiques.

Intégration des TIC dans les systèmes nationaux de vulgarisation

En Jamaïque, l’office de développement rural et agricole (Rural Agricultural Development Authority – RADA) s’est montré proactif en utilisant les TIC dans ses programmes de vulgarisation. Le programme TIC a été financé par le budget de base du RADA et par des subventions. Le personnel utilise des ordinateurs, a accès à Internet et se sert de projecteurs multimédias. Les agents de terrain disposent de téléphones portables, de GPS, d’appareils photo numériques et de kits d’analyse du sol. Il existe également un site Web spécial ainsi qu’un système d’information sur le secteur agroalimentaire, avec des liens permettant d’accéder au ministère de l’Agriculture et au système jamaïcain d’information sur les marchés agricoles. Les agents de vulgarisation du RADA ont été formés à l’utilisation des TIC dans le but d’améliorer la prestation des services. Les outils des réseaux sociaux et du Web 2.0 tels que Skype et les services de messagerie texte (SMS) permettent aux agriculteurs et aux agents de vulgarisation de rester en contact étroit (Lindsay, 2011). Enseignements : Il n’y a pas de solution « taille unique » ; la conception et le déploiement des TIC doivent être ciblés en fonction des capacités des utilisateurs (agriculteurs, agents de vulgarisation). Il faut que les gouvernements investissent dans le développement des capacités TIC des services publics de vulgarisation.
TIC et vulgarisation tirée par la demande : un coup de jeune aux services traditionnels

Pendant plusieurs années, le CTA a offert un service de questions et réponses (Question and Answer Service – QAS) axé sur la demande qui a évolué vers un système de bons QAS utilisant une combinaison de TIC permettant une communication bidirectionnelle. Ainsi, les agents de terrain du service ougandais de questions et réponses (Uganda Q&A Service) enregistraient les demandes des agriculteurs au moyen d’un formulaire standard, prenaient des photos avec des appareils numériques et envoyaient la documentation en ligne. Les questions étaient examinées par des experts qui leur donnaient des réponses en temps opportun. Ces réponses étaient communiquées aux agents de terrain (qui les transmettaient ensuite aux agriculteurs) et publiées en ligne pour servir de ressources documentaires supplémentaires. Des scripts radio étaient également préparés à partir des questions les plus fréquemment posées, traduits dans les langues locales et largement diffusés auprès d’un public d’agriculteurs (Kassangaki et Oguya, 2013). Enseignements : compte tenu de la complexité du secteur agricole, aucun agent de vulgarisation, outil ou moyen de communication, ne peut à lui seul répondre à la diversité des besoins des agriculteurs.

TIC et renforcement des liens entre vulgarisation, recherche et agriculteurs

La faiblesse des liens entre chercheurs, agents de vulgarisation et agriculteurs a considérablement freiné l’application et l’acquisition de nouvelles connaissances. E-Afghan Ag, une source de documentation sur Internet, permet aux agents travaillant avec les agriculteurs afghans d’accéder à des informations crédibles et pertinentes. Elle a préparé plus de 500 fiches d’information axées sur la demande et consacrées à différentes cultures, différents élevages et diverses questions agricoles telles que l’irrigation, la gestion après-récolte et celle des bassins hydrologiques (Bell, 2013). Son service Ask the Expert (demandez à l’expert) répond dans un délai de 24 heures et est facilement accessible par les utilisateurs. Enseignements : les services de vulgarisation et de conseil doivent être axés sur le client et sur les besoins. Ils doivent fournir des informations en temps opportun, pertinentes, crédibles, utiles et exploitables grâce à des sources fiables et permettre aux utilisateurs de commenter les informations fournies.

TIC et écosystème de connaissances au service de la vulgarisation

Au Costa Rica, l’institut national d’innovation et de transfert de technologie agricole (Instituto Nacional de Innovación y Transferencia en Tecnología Agropecuaria – INTA) et ses partenaires ont élaboré des technologies pertinentes dont l’accès était gratuit mais qui n’étaient pas utilisées. La plateforme technologique d’information et de communication agricole et rurale (Technological Platform for Agricultural and Rural Information Communication – PLATICAR), un écosystème de connaissances, a été mise en place en utilisant un portail Web 2.0 créant un environnement virtuel pour permettre aux communautés d’agriculteurs, de chercheurs et d’autres intermédiaires d’interagir et d’échanger des connaissances scientifiques et locales. Cette approche basée sur les TIC et favorisée par PLATICAR cherchait à créer une culture informatique et d’information pour permettre aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées et d’optimiser leurs profits tout en réduisant la fracture numérique. L’utilisation des TIC dans les affaires et les communications a progressé et s’est démocratisée à mesure que les agriculteurs tiraient parti d’Internet pour placer leurs produits, offrir leurs produits, obtenir des devis et recevoir des alertes rapides (Cordero et Ramírez Cartín, 2013). Enseignements : l’intégration des TIC offre des possibilités de gestion du savoir qui améliorent l’accès aux informations et aux connaissances. Le renforcement des capacités réduit la fracture numérique et contribue ainsi à démocratiser l’information et la communication et à réduire le délai d’adoption de nouvelles technologies/ connaissances.

L’avenir

La croissance rapide et l’accès accru aux technologies modernes de l’information et de la communication (TIC) peuvent-ils contribuer à améliorer la prestation et l’efficacité des services de vulgarisation et de conseil, surtout au profit de millions de petits exploitants agricoles ? La réponse est oui si on tient compte du fait que le système d’innovation agricole est complexe et qu’il existe des asymétries entre informations et connaissances susceptibles de faciliter ou d’entraver l’apprentissage. Il faut bien connaître le contexte social et politique lorsqu’on conçoit et met en œuvre des solutions TIC. Dans l’agriculture du vingt-et-unième siècle, il n’existe pas de remède miracle pour optimiser l’utilisation des TIC dans les services de vulgarisation et de conseil. Il faut donner aux agriculteurs et aux agents de vulgarisation les capacités nécessaires pour atteindre le niveau souhaité de transformation agricole et de prospérité rurale.

Références :

Bell, M., 2013. e-Afghan Ag. Content is just part of the story. Presentation at CTA’s ICT4Ag International Conference, Kigali, Rwanda, November 2013.

Bolo, M. and Makini, F. 2012. CTA Commissioned Case Study on Extension and Advsisory Services in Kenya.

Campenhout, V.B. 2013. There's an App for that? The Impact of Community Knowledge Workers in Uganda. Presentation at CTA ICT4Ag International Conference, Kigali, Rwanda, November 2013

Cordero, L.E. and Ramírez Cartín, L.M. 2013. PLATICAR – A Knowledge Ecosystem for Agricultural Technology Transfer. In: Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, The Netherlands.

Gandhi, R., Veeraraghavan, R., Toyama, K. and Ramprasad, V. 2009. Digital Green: Participatory Video and Mediated Instruction for Agricultural Extension Information Technologies and International Development, Volume 5, Number 1, Spring, 1–15.

Lindsay, J. 2012. CTA Commissioend Case Study on Extension and Advsisory Services in Jamaica. Kacheiriess-Matthess, S., Keller, P., Orleans, C.N., Agbo, B., Baro. Y.A., Frankel, S., Shantz, J., and Heulss, J. 2013. Using SMS Messages to Enhance Services of a Farmers’ Union to its Members. In Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, the Netherlands.

Kassangaki, P. and Oguya, V., 2013. Contributing to Extension – The Question and Answer Service Voucher System. In Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, The Netherlands.

Nairobi Declaration, 2011. In: Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, The Netherlands.

Vallauri, U. 2013. Revisiting ICT and Agricultural Development: Video as a Catalyst for Promoting Farmer-Led Innovation Exchanges among Small-scale Farmers in Eastern Kenya. In Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, the Netherlands.

Van Mele, P. 2013. Access Agriculture: Enabling 'Videos for farmers' from global to local level. Presentation at CTA’s ICT4Ag International Conference, Kigali, Rwanda, November 2013

Van Mele, P. 2013. Desperately Seeking Content: Why Service Providers Increasingly Search for Quality Agricultural Training Videos. In Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, The Netherlands.

Ward, D. (2013). Breathing New Life into Old Radio: Farm Radio International’s Experience with Participatory Radio Campaigns, and What that Means for Extension Services. In Proceedings of the International Conference on Innovations in Extension and Advisory Services: Linking Knowledge to Policy and Action for Food and Livelihoods. Published by CTA, The Netherlands.


Judith Francis
Francis@cta.int
Benjamin Kwasi Addom
CTA – Centre technique de coopération agricole et rurale
Wageningen, Pays-Bas
 

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