En Zambie, une femme entrepreneure suit une formation de conductrice de tracteur à quatre roues et une formation agroalimentaire.
Photo: B. G. Sims

Mécanisation rurale – où en sommes-nous, et quelle orientation adopter ?

Les petits exploitants agricoles du monde entier vont devoir assumer l’essentiel de la nécessité d’accroître la production alimentaire pour une population mondiale croissante. Parallèlement, la population rurale devrait décliner considérablement dans les décennies à venir. Le seul moyen de relever ce défi est d’avoir recours à la mécanisation – qui doit simultanément être respectueuse de l’environnement, tenir compte du changement climatique, s’adapter aux conditions locales et être abordable. Est-ce faisable ?

La mécanisation est un intrant crucial de la production agricole qui a toutefois été négligé dans le contexte de l’agriculture des pays en développement. L’accroissement de l’énergie fournie à l’agriculture présente plusieurs avantages : un plus grand nombre de tâches peuvent être accomplies au bon moment et de plus grandes superficies peuvent être cultivées pour accroître les récoltes. Par ailleurs, grâce à l’innovation en matière de mécanisation, de nouvelles technologies peuvent être utilisées pour produire plus en consommant moins d’énergie. Le meilleur exemple de cette approche est celui des techniques de culture simplifiée et de culture en semis direct, par opposition aux pratiques traditionnelles de préparation du sol qui utilisent des charrues de divers types et sont extrêmement gourmandes en énergie (sans compter qu’elles sont préjudiciables aux terres agricoles).

La nécessité de s’attaquer d’urgence au problème de la pénurie d’énergie agricole est clairement mise en évidence par les projections concernant la population mondiale et la migration entre milieu rural et milieu urbain. La population mondiale (actuellement de 7,31 milliards d’habitants) est en passe d’atteindre les neuf milliards d’ici à 2050 et de dépasser les onze milliards d’ici à la fin du siècle. Le monde compte actuellement 500 millions de petits exploitants agricoles qui produisent environ 80 pour cent de notre alimentation, et ce sont eux qui vont devoir assumer l’essentiel de la nécessité d’augmenter la production alimentaire de plus de 60 pour cent (comparativement aux niveaux de 2007) d’ici à 2050. Actuellement, beaucoup de ces petits exploitants agricoles ont un accès limité aux intrants de production, notamment à la mécanisation, et ont par conséquent de faibles niveaux de productivité. Parallèlement, la population rurale devrait continuer de décliner dans la mesure où un grand nombre de personnes, et notamment les jeunes et celles qui sont en bonne forme physique, migrent vers les centres urbains à la recherche d’une vie plus facile que celle que peut offrir l’agriculture. Aujourd’hui, 50 pour cent de la population des pays en développement vivent en milieu rural et cette proportion devrait tomber à 30 pour cent d’ici à 2050. Compte tenu de l’importance actuelle de l’énergie musculaire humaine dans la petite agriculture, ce constat a de graves implications en matière de restriction de l’énergie disponible (voir encadré).

Sources d’énergie dans l’agriculture

Les sources d’énergie disponibles pour l’agriculture des pays en développement sont les muscles de l’homme et ceux des animaux de trait, les moteurs à combustion interne et les moteurs électriques. L’utilisation de ces différentes sources varie en fonction des régions. D’une manière générale, l’énergie fournie par les moteurs est de plus en plus utilisée alors que le nombre des animaux de trait a tendance à décliner, même si, localement, il peut encore être très important. L’abandon de l’énergie musculaire au profit des tracteurs et des moteurs pour la production agricole, le pompage et les activités post-récolte est nettement plus rapide en Asie et en Amérique latine. En Chine et en Inde, le nombre des animaux de trait diminue considérablement (alors qu’il avait atteint les 100 millions dans les deux pays) au profit des tracteurs à quatre roues alors qu’au Bangladesh, les animaux de trait ont été remplacés par des tracteurs à deux roues, au point qu’actuellement 80 pour cent des travaux de préparation du sol sont réalisés avec eux. 


Sources d’énergie pour la préparation du sol (% du total)

 Énergie musculaire humaineÉnergie musculaire animaleÉnergie fournie par des moteurs
Afrique sub-saharienne652510
Asie de l’Est404020
Asie du Sud303040
Amérique latine et Caraïbes252550

Source: FAO – Agricultural and Food Engineering Technical Report n° 3, 2006, p. 6..

Ressources naturelles et changement climatique

Accroître la production alimentaire tout en préservant les ressources naturelles de la planète ne va pas être une tâche facile. Il est très peu probable qu’on connaisse aujourd’hui une seconde Révolution verte (la première, rappelons-le, a réussi à plus que doubler la production alimentaire mondiale dans la deuxième moitié du siècle dernier). Les taux de croissance des rendements des principales céréales alimentaires du monde (blé, riz et maïs) sont maintenant à la baisse et cela est dû en grande partie à la dégradation des terres agricoles. L’accroissement de la production alimentaire via un processus d’intensification durable nécessitera forcément la mise en œuvre de plus de méthodes de production respectueuses des ressources naturelles, par exemple le recours aux techniques de culture simplifiée et de culture en semis direct dans le cadre d’un paradigme d’agriculture de conservation, et cela nécessitera une importante diffusion des nouvelles technologies de mécanisation.

Selon le groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) perturbent également le climat mondial. Les émissions de GES devraient augmenter dans tous les secteurs, sauf en ce qui concerne les émissions nettes de CO2 dans le secteur de l’agriculture et celui de la foresterie. Cette exception est essentiellement due au phénomène de séquestration du carbone (C) par les forêts et aux puits de carbone que sont les sols agricoles. Il est clair que les sols agricoles ne peuvent être des puits de carbone que s’ils ne sont pas soumis à l’érosion et si leur carbone n’est pas oxydé par les labours ; l’agriculture de conservation a donc un rôle important à jouer dans ce processus.

Difficultés

Il semble que les arguments en faveur de l’accroissement de l’énergie agricole et de l’amélioration des solutions de mécanisation soient très convaincants. Toutefois, dans certaines régions, notamment en Afrique subsaharienne, l’évolution n’est pas aussi rapide qu’il le faudrait pour éviter de graves crises de sécurité alimentaire dans un avenir proche. Les programmes publics de location de tracteurs équipés de machines agricoles ont largement échoué où qu’ils aient été adoptés et le temps est venu d’envisager d’autres solutions. L’une d’elles consisterait à encourager l’adoption de tracteurs de faible puissance (jusqu’à 25 CV) à deux ou quatre roues. Ces groupes autopropulseurs sont actuellement fabriqués en grands nombres par la Chine et l’Inde et leurs prix sont accessibles. Toutefois, dans le cas de l’Afrique sub-saharienne, même de modestes investissements dans du matériel agricole peuvent ne pas être à la portée de la plupart des petits exploitants agricoles qui, par définition, manquent de moyens. Le coût d’opportunité du capital est élevé et il existe généralement, ailleurs, une forte demande concurrentielle d’investissement.

Le développement insuffisant des infrastructures est un autre obstacle à la mécanisation motorisée, du moins dans un premier temps. Les moteurs ont besoin de services d’accompagnement fiables et compétents tels que la disponibilité de carburant propre, de mécaniciens et de pièces de rechange. L’accès aux marchés, pour se procurer des intrants complémentaires essentiels et pour livrer les produits agricoles aux transformateurs et aux consommateurs, nécessite une bonne infrastructure routière rurale (ou au moins une infrastructure qui soit fonctionnelle), mais le réseau routier est souvent insuffisant ou, s’il existe, mal entretenu.

Comment améliorer l’accès des petits exploitants agricoles à la mécanisation ? 

Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il semblerait que pour améliorer l’accès des petits exploitants agricoles à la mécanisation une solution attrayante consisterait à leur offrir la possibilité de traiter avec des prestataires de services locaux bien équipés et bien formés. Il faudrait encourager les entrepreneurs souhaitant proposer des services de mécanisation respectueux de l’environnement et leur offrir la formation nécessaire pour qu’ils deviennent des conducteurs de machines compétents et des opérateurs économiques efficaces, et pour que leur entreprise soit rentable. Cela nécessitera souvent une formation spécialisée et c’est là que le secteur public et les donateurs internationaux peuvent jouer un rôle clé. Les compétences techniques exigées incluront la conduite, la maintenance et l’entretien des machines, ainsi qu’une connaissance approfondie du calibrage d’équipements tels que des planteuses et des pulvérisateurs. Les compétences commerciales nécessaires concerneront l’évaluation du marché, la détermination du coût des machines et des tarifs, la gestion des flux de trésorerie, la budgétisation partielle et la tenue des registres.

L’attribution de subventions peut souvent aider à susciter un intérêt pour des innovations et faciliter leur adoption. Les « subventions intelligentes » soutiennent le développement de la demande et la participation aux marchés des intrants au moyen de bons et d’allocations. Elles doivent également servir à inciter les producteurs à adopter des innovations respectueuses de l’environnement (contrairement aux « subventions perverses »  qui encouragent l’utilisation des ressources naturelles et l’appauvrissement de la biodiversité et qui doivent être progressivement abandonnées). Par exemple, l’utilisation de bons en ligne (e-vouchers) favorise un redressement et un développement tirés par les agriculteurs et en harmonie avec les marchés ; le système peut servir à stimuler la demande de services de mécanisation auprès de prestataires de services nouvellement équipés. En Zambie, un programme performant de bons en ligne mis en œuvre par la FAO a mis en évidence l’efficacité de cette stratégie.

Une autre approche apparentée consiste à verser de l’argent aux ménages pauvres. Cela leur permet de mieux répondre à leurs besoins de base, mais leur donne également la possibilité d’utiliser cette source de revenu pour investir dans les équipements nécessaires à la production (c’est-à-dire des équipements de mécanisation) et par conséquent stimuler les économies et les chaînes d’approvisionnement locales. Dans certains pays, des projets pilotes sont en cours dans le cadre desquels des agriculteurs reçoivent un paiement pour pratiquer une agriculture en semis direct de manière à accroître la capacité des puits de carbone des terres agricoles. Ces paiements pour services environnementaux (PSE) constituent de nouvelles sources de revenus pour les agriculteurs qui appliquent des innovations en matière de mécanisation, dans ce cas l’agriculture en semis direct et l’agriculture de conservation, et catalysent ainsi la demande d’innovations en matière de mécanisation. Ainsi, le projet de la FAO visant à atténuer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Tanzanie (Mitigation of Climate Change in Agriculture in Tanzania – MICCA) a montré que les PSE peuvent accélérer l’adoption de l’agriculture de conservation et entraîner une augmentation des rendements de maïs et une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La création d’une demande de solutions de mécanisation innovantes peut parfois être un moyen utile et nécessaire au développement de l’infrastructure et des liens avec le marché. L’extension de l’agriculture de conservation, par exemple, peut tirer parti de la participation de diverses organisations jouant le rôle de catalyseurs et venant du secteur des donateurs publics et internationaux, ainsi que du secteur privé. Cela peut se faire sous la forme de création et d’assurance de marchés grâce à l’agriculture sous contrat et aux garanties d’achat, y compris de partenariats avec des programmes de vulgarisation du secteur public visant à encourager l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a adopté une telle approche avec son Programme P4P (Purchase for Progress) en Zambie.

Dans un passé récent, les donateurs et les agences de développement ont fait de nombreux efforts pour engager des activités pilotes adoptant les principes de l’agriculture de conservation et, avec eux, des innovations en matière de technologies de mécanisation correspondant au paradigme de durabilité, souvent par le biais de méthodologies imposées par les agriculteurs et d’approches de vulgarisation telles que les écoles pratiques d’agriculture (Farmer Field Schools) ou les agriculteurs chefs de file (Lead Farmers). Ces projets pilotes ont fourni les intrants nécessaires, y compris les équipements (essentiellement des semoirs pour le semis direct, des défonceuses et des sous-soleuses tirées par des animaux ou un tracteur, et des équipements de traitement mécanique et chimique des mauvaises herbes et de gestion des cultures de couverture). Les plus efficaces de ces outils, les semoirs en semis direct, n’étaient pratiquement pas disponibles en Afrique sub-saharienne et ont dû être importés (notamment du Brésil). En conséquence, il y a eu initialement un approvisionnement artificiel poussé par les donateurs de ces innovations en matière d’équipement. La demande est progressivement satisfaite par des importations du secteur privé et par la fabrication locale des équipements les plus simples.

Les efforts de création d’une demande d’innovations agricoles tenant compte du changement climatique et respectueuses de l’environnement (et leur mécanisation) doivent être continus. Le secteur public a bien sûr un rôle majeur à jouer (par exemple en finançant la recherche, en organisant des visites sur le terrain et en améliorant les efforts de vulgarisation), mais le secteur privé doit également être encouragé à participer par le biais de parcelles de démonstration, d’un soutien technique aux agriculteurs sous contrat, de foires de machines agricoles et de la création ou de la consolidation de groupes de soutien mutuel d’exploitants pratiquant l’agriculture de conservation.

L’avenir : une approche globale de l’intensification durable

Pour permettre à la population mondiale de se nourrir durablement dans un scénario de croissance démographique, d’accroissement de la migration des zones rurales vers les zones urbaines, de dégradation toujours plus grave des ressources naturelles (notamment des sols) et des conséquences de plus en plus néfastes des effets du changement climatique, il faudra d’avantage mettre l’accent sur les modèles qui produisent plus, et plus durablement, tout en préservant les ressources vitales, pour permettre à l’agriculture et, de fait, à l’espèce humaine, de prospérer.  Ce paradigme correspond à ce qu’on appelle l’intensification durable de la production agricole (IDPA) et il implique le recours à des systèmes de production s’appuyant sur l’agriculture de conservation mettant l’accent sur la culture en semis direct ou la culture faisant appel à un travail considérablement réduit du sol, le maintien d’un couvert végétal de légumineuses, et la multiplication des rotations et des associations de cultures (notamment entre céréales et légumineuses). L’agroforesterie (introduction d’arbres dans le paysage agricole pour la production et la protection des ressources) est une autre composante de l’IDPA. Dans ce scénario, l’utilisation d’arbres fertilisants tels que le Faidherbia est particulièrement adaptée. Ce type d’agriculture tenant compte du climat, qui séquestre le carbone dans le sol et la biomasse et élimine l’érosion du sol tout en facilitant la production de sols sains et fertiles, est une voie à suivre impérativement par les agriculteurs du monde entier, sachant qu’elle nécessite des solutions de mécanisation spécialisée et des systèmes de contrôle de leur impact  (y compris en ce qui concerne l’amélioration des potentiels puits à carbone), pour leur permettre d’accéder à des revenus PSE et, également, pour encourager et promouvoir l’utilisation d’intrants mécaniques durables.

En ce qui concerne les sources d’énergie pour l’agriculture, notamment pour la petite agriculture, il est clairement nécessaire de réduire la pénibilité associée à la dépendance excessive à l’énergie musculaire humaine. La pénibilité de la petite agriculture est un facteur majeur qui pousse les personnes valides et en bonne forme physique à partir en ville à la recherche de moyens de subsistance moins pénibles et plus lucratifs. Ce qui veut dire que ce sont ceux qui restent (enfants, personnes âgées et femmes) qui constituent la main-d’œuvre, un rôle qu’ils sont moins bien prêts à assumer. Parallèlement, on constate une diminution générale du nombre d’animaux de trait. En Afrique sub-saharienne, l’utilisation des animaux de trait est de toute façon limitée aux régions exemptes de mouches tsé-tsé (vecteurs de la trypanosomiase)  et d’autres maladies mortelles. La nécessité de nourrir le bétail pendant toute l’année et les soucis constants liés à la santé des animaux font que le recours au moteur comme source d’énergie devient plus attrayant, et actuellement, des efforts de développement s’appuient sur une plus grande disponibilité des équipements à moteur pour les petits exploitants agricoles d’Afrique sub-saharienne. L’expérience acquise dans d’autres régions (le Bangladesh est un exemple remarquable) montre que les besoins d’une infrastructure d’appui (carburant, mécaniciens et pièces de rechange) augmentent rapidement avec les nouvelles opportunités. Dans le cas de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne, la prolifération des motocycles et autres moyens de transport motorisés peu coûteux fait que l’infrastructure nécessaire est déjà en place. Bien sûr, l’utilisation de carburants fossiles pour assurer une plus grande production alimentaire peut, à longue échéance, devenir non durable dans la mesure où l’utilisation d’une ressource limitée, décroissante et productrice de gaz à effet de serre devient elle-même non durable.

La généralisation des entreprises de prestation de services est le meilleur moyen de faire en sorte que les petites exploitations agricoles accèdent à plus d’énergie et de mécanisation. Dans le secteur privé, un noyau de fournisseurs de technologies de production agricole tenant compte du climat, et son réseau de parties prenantes, contribuera durablement à l’intensification de la production agricole. Mais beaucoup gagneront à participer à des programmes de formation spécifique au concept d’IDPA et d’utilisation appropriée des technologies de mécanisation dans le cadre de l’IDPA. Parallèlement, l’acquisition de bases solides relativement aux compétences nécessaires pour gérer une entreprise rentable de prestation de services à de nombreux petits exploitants agricoles sera avantageuse à bien des points de vue.

Pour que les efforts de mécanisation agricole soient payants, il est essentiel que tous les acteurs (notamment les gouvernements) comprennent le rôle joué et la place tenue par la mécanisation. Le secteur public a pour tâche de créer un environnement favorable qui permettra au secteur privé de faire ce qu’il a à faire. La FAO a aidé de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine à formuler des stratégies de mécanisation agricole dont le principal objectif est de faire en sorte que tous les petits exploitants acquièrent le même niveau de connaissances et d’engagement en faveur de la mécanisation. La participation du secteur public ne se limite pas à celle du ministère de l’Agriculture, elle suppose également celle du ministère des Finances (impôts et redevances), du ministère de l’Industrie (soutien du secteur manufacturier), du ministère de l’Environnement (durabilité de la mécanisation) et du ministère de l’Éducation (renforcement des capacités et formation institutionnalisée des agriculteurs et des mécaniciens). Toute stratégie de mécanisation doit bien entendu s’inscrire dans une stratégie globale d’intensification durable de l’agriculture.

Brian G. Sims
Consultant
Engineering for Development
Bedford, Royaume-Uni
www.engineering4development.co.uk

Josef Kienzle
Ingénieur agronome et spécialiste en petite mécanisation, 
Division de la production végétale et de la protection des plantes,
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
Rome, Italie
Josef.Kienzle@fao.org


Bibliographie (en anglais)
Chabata, I.; de Wolf, J.: The Lead Farmer Approach: An Effective Way of Agricultural Technology Dissemination?

http://www.n2africa.org/sites/n2africa.org/files/images/N2Africa%20Poster%20Isaac%20.pdf

FAO, 2011: Hire Services by Farmers for Farmers. FAO Diversification Booklet 19; Food and Agriculture Organization of the United Nations: Rome, Italy. 83pp. Available at: http://www.fao.org/docrep/015/i2475e/i2475e00.pdf

FAO, 2011: Save and Grow. A Policymaker’s Guide to the Sustainable Intensification of Smallholder Crop Production. Food and Agriculture Organization of the United Nations: Rome, Italy. 102pp. Available at: http://www.fao.org/docrep/014/i2215e/i2215e.pdf

FAO, 2013: Mechanization for Rural Development. A Review of Patterns and Progress from around the World. Food and Agriculture Organization of the United Nations: Rome, Italy. 336pp. Available at: http://www.fao.org/docrep/018/i3259e/i3259e.pdf

FAO, 2014: A regional strategy for sustainable agricultural mechanization: sustainable mechanization across agri-food chains in Asia and the Pacific region. Food and Agriculture Organization of the United Nations, Regional Office for Asia and the Pacific. RAP Publication 2014/24. 74pp. Available at: http://www.fao.org/3/a-i4270e.pdf

FAO, 2014: Science to support climate-smart agricultural development: concepts and results from the MICCA pilot projects in East Africa. Food and Agriculture Organization of the United Nations: Rome, Italy. 148pp. Available at: http://www.fao.org/3/a-i4167e.pdf

Hittersay, P. (2009): A 'farmer's market' for carbon credits? Farmer’s weekly. South Africa. Available at:
 http://www.farmersweekly.co.za/article.aspx?id=2948&h=A-'farmer's-market'-for-carbon-credits



Kimaro, A. et al.: Is conservation agriculture ‘climate-smart’ for maize farmers in the highlands of Tanzania? Nutrient Cycles in Agroecosystems (In review)

Rosenstock, T. et al., 2014: Science to Support Climate-Smart Agricultural Development. Concepts and Results from the MICCA Pilot Projects in East Africa. Rome: FAO www.fao.org/climatechange/micca/pilots/en/

Sims, B.G. & Kienzle, J., 2015: Mechanization of Conservation Agriculture for Smallholders: Issues and Options for Sustainable Intensification. Environments 2015 (2):139-166; doi:10.3390/environments2020139. Available at: http://www.mdpi.com/2076-3298/2/2/139/html

Sustainable Agricultural Information Initiative (SUSTAINET EA). Technical Manual. Farmer Field School Approach; Sustainable Agriculture Information Initiative: Nairobi, Kenya. 2010.

http://www.fao.org/ag/ca/CA-Publications/Farmer_Field_School_Approach.pdf
 

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