De jeunes porcs à Mpisi,Swaziland.
Photo: ©FAO/Giulio Napolitano

L’utilisation des antimicrobiens chez les animaux est sur le déclin

Selon les données de l’OIE, l’utilisation des antimicrobiens destinés à stimuler la croissance des animaux a diminué ces dernières années. Pourtant, certains antimicrobiens classés par l’OMS comme antimicrobiens critiques de première priorité (Highest Priority Critically Important Antimicrobials) continuent d’être systématiquement utilisés dans plusieurs régions.

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a déclaré en février 2019 qu’on constate, à l’échelle mondiale, une évolution positive de la réglementation et du contrôle de l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux. Cette déclaration est étayée par la publication actuelle du troisième Rapport annuel de l’OIE sur l’utilisation des agents antimicrobiens chez les animaux qui présente une analyse mondiale et régionale, de 2015 à 2017, basée sur des données fournies par 155 pays. Selon ce rapport, le nombre de pays utilisant des agents antimicrobiens destinés à stimuler la croissance des animaux est passé de 60 à 45 depuis la dernière collecte de données dont les résultats ont été publiés en 2017.

Au total, 110 pays, soit 71 pour cent du nombre de pays consultés, ont déclaré ne plus utiliser d’agents antimicrobiens destinés à stimuler la croissance des animaux depuis 2017, que ce soit sous l’effet ou non de législations ou de réglementations.  Sur les 45 pays restants ayant déclaré utiliser des agents antimicrobiens pour stimuler la croissance des animaux, 18 disposaient d’un cadre réglementaire donnant une liste d’antimicrobiens pouvant être utilisés comme stimulateurs de croissance ou une liste de ceux qui ne doivent pas l’être.

Toutefois, d’importants antimicrobiens  classés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme antimicrobiens critiques de première priorité (Highest Priority Critically Important Antimicrobials), dont la colistine, continuent d’être systématiquement utilisés à cette fin dans plusieurs régions. Cette pratique remet en cause l’utilisation de nombreux médicaments que nous considérons comme aller de soi, chez les animaux et chez les humains. 

Selon l’OIE, la mise en place d’un cadre réglementaire strict est un élément clé pour la protection et l’utilisation responsable et prudente d’agents antimicrobiens pour la santé des animaux et leur production. C’est également un puissant instrument d’abandon progressif de leur utilisation comme stimulateurs de croissance, qui reconnaît par ailleurs que des approches volontaires peuvent être efficaces dans certains pays.  

(OIE/ile)

 

Commentaires sur les nouvelles

Ajoutez un commentaire

×

Le nom est requis!

Indiquez un nom valide

Une adresse e-mail valide est requise!

Indiquez une adresse email valide

Un commentaire est requis!

Google Captcha est obligatoire!

Vous avez atteint la limite de commentaires !

* Ces champs sont obligatoires.

Soyez le premier à faire un commentaire