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À ce jour, la perte de marécages est moins importante que prévu
Selon l’étude intitulée Extensive global wetland loss over the last three centuries (pertes considérables de zones marécageuses à l’échelle mondiale au cours des trois derniers siècles) et publiée en février 2023 par une équipe internationale de chercheurs dirigée par l’université de Stanford/États-Unis, les pertes mondiales de zones humides sont moins importantes que prévu. D’après cette étude, depuis 1700, seulement 21 à 35 pour cent des zones marécageuses mondiales ont disparu, et non pas 50 à 87 pour cent, comme initialement prévu.
« Cette étude confirme ce que nous avons toujours dit au sujet des landes. En termes de superficie, les pertes mondiales sont inférieures à ce qu’on entend souvent dire. Mais ne nous laissons pas abuser par ce qui apparaît à première vue comme une bonne nouvelle. À l’échelle mondiale, nous avons perdu près de quatre millions de kilomètres carrés de marécages, dont un demi-million de landes humides, » explique Hans Joosten, spécialiste de l’étude des landes, co-auteur de l’étude et professeur à la retraite de l’université de Greifswald/Allemagne. « Les landes asséchées produisent de quatre à cinq pour cent des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Leur superficie est relativement faible mais leur impact est considérable ! Les zones humides, et notamment les landes, continuent d’être menacées partout dans le monde, avec de graves conséquences pour le climat, la biodiversité et nos moyens d’existence. »
Pour leur étude, aujourd’hui publiée, les chercheurs ont examiné des milliers de rapports sur l’assèchement et les changements d’utilisation des sols dans 154 pays, afin de les comparer avec la répartition actuelle des zones humides asséchées et modifiées et se faire une idée de la situation depuis 1700. Cet aperçu historique montre comment les zones humides sont devenues un des écosystèmes les plus menacés du monde. Les raisons de cette menace sont les suivantes : drainage agricole, extraction de la tourbe, incendies et prélèvements des eaux souterraines.
Aujourd’hui, les landes sont considérées comme d’importants filtres et réservoirs d’eau, et comme de précieuses zones de stockage du carbone. Elles sont jugées essentielles pour les moyens d’existence et la santé. L’étude permet de mieux quantifier les changements dans le stockage du carbone par les zones humides, ainsi que dans les émissions de méthane. Elle permet également de tirer des conclusions quant aux conséquences de la perte des zones humides et quant à la façon de mieux planifier leur restauration.
(Université de Greifswald/ile)
Pour en savoir plus, consulter le site Web de l’université de Greifswald (en allemand)
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