Vivre sur la côte, dans la province d’Hainan, Chine.
Photo: Lucia Herbeck

Gérer les interactions terre-mer – une urgente nécessité dans l’anthropocène

La terre et la mer sont interconnectées. Tout changement intervenant sur la terre ferme a une incidence sur l’état de santé des mers qui, à leur tour, influent sur les écosystèmes terrestres et le bien-être humain. L’intensification des activités anthropogènes dans les zones côtières – à l’interface de la terre et de la mer – accroissent ces interdépendances. Malheureusement, les stratégies de gouvernance dominantes, qui séparent les responsabilités pour la terre et la mer, ne tiennent pas compte du fait que les interactions terre-mer sont un facteur important pour la progression de la durabilité.

La côte a toujours été une zone dynamique. Au cours des siècles, de nombreuses zones côtières ont d’abord été des villes de pêcheurs avant de devenir de grandes villes modernes accueillant une population croissante. Mais ce qui fait de l’espace côtier contemporain une zone d’une grande importance pour gérer la durabilité est la diversité et l’intensité du changement d’utilisation des ressources qui ont un impact sans précédent sur la biodiversité et le bien-être humain. L’accélération de l’utilisation anthropogène des espaces côtiers résulte de l’accroissement des capacités techniques et des investissements économiques qui ont un impact écologique et social à grande échelle.

À titre d’exemple, citons l’extraction de sable en zones côtières, l’accroissement de la navigation maritime, la pêche en haute mer, l’aquaculture intensive, la production d’énergie, le tourisme et le développement immobilier. Ces activités sont associées à des perturbations écosystémiques telles que la perte d’habitats, le déclin de la biodiversité, l’introduction d’espèces invasives et la pollution aquatique sous ses diverses formes.

Les communautés côtières subissent, d’une part, les contrecoups de la dégradation des écosystèmes naturels et des services écosystémiques qui assurent leurs moyens de subsistance et leurs activités quotidiennes et, d’autre part, la réduction de leur accès aux ressources côtières en faveur de projets à grande échelle de ces acteurs riches et puissants que sont les grandes sociétés et les industries. Les impacts écologiques et sociaux de l’intensification de l’exploitation des ressources côtières et, par conséquent, des interactions terre-mer, ont une incidence considérable sur la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

Il est particulièrement urgent de résoudre ces problèmes dans les pays à faibles et moyens revenus des régions tropicales et subtropicales dans lesquels les communautés pauvres et vulnérables ont tendance à se regrouper dans les zones côtières. Ces régions sont plus durement touchées par le changement climatique. Elles connaissent une accélération des changements sociaux, économiques et écologiques à laquelle s’ajoutent le faible niveau des investissements publics et l’insuffisance des capacités institutionnelles de gestion. La capacité des populations pauvres à jouir d’une sécurité alimentaire, à être suffisamment nourris et à échapper à la pauvreté dépend de la durabilité des interactions terre-mer.

Une gestion appropriée de ces espaces est une condition préalable nécessaire au développement durable. Toutefois, il existe un contraste considérable entre le large éventail des changements et des enjeux à l’interface de la terre et de la mer, d’une part, et le manque généralisé de structures et de processus de gouvernance adaptés et intégrés, d’autre part.

La terre et la mer sont gérées séparément et les travaux des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des chercheurs sont souvent sectoriels. Il est donc nécessaire et urgent de gérer les interactions terre-mer. Les mécanismes de gouvernance doivent être explicitement axés sur la durabilité – c’est-à-dire la conservation d’écosystèmes côtiers et maritimes variés, ainsi que la biodiversité et la réalisation du bien-être humain pour tous, particulièrement pour les plus pauvres et les plus vulnérables.

Intensification des interventions humaines à l’interface de la terre et de la mer

Les problèmes de gouvernance des zones côtières sont nombreux et ne datent pas d’hier. La côte est un espace contesté qui remplit de multiples fonctions. Par exemple, les mers et les océans sont des voies de transport, et c’est pour cette raison que la piraterie est un problème qui remonte à longtemps. La côte est également le site principal de la pêche, une activité vitale pour la production alimentaire et les moyens de subsistance. Mais, comme nous l’avons déjà mentionné, les différentes utilisations de la zone côtière se sont multipliées avec le temps et leur intensité s’est accrue (voir figure). Cela vaut pour de nombreux secteurs.

La pêche n’a pas suffi pour faire face à l’accroissement de la demande, mais l’aquaculture a pris le relais et produit aujourd’hui plus de 50 pour cent du poisson consommé par l’homme. À cela s’ajoutent l’accroissement de la charge de nutriments dans les eaux côtières (de plus en plus perceptible dans les grands pays d’aquaculture que sont la Chine, l’Indonésie ou le Vietnam), l’augmentation de la demande de nourriture pour poissons, qui amplifie la pression sur les captures sauvages dans les principales régions de production telles que la côte pacifique de l’Amérique latine et la côte de l’Afrique occidentale, une plus forte demande d’espaces côtiers, et des retombées sur la biodiversité, la sécurité alimentaire et l’alimentation humaine.

Le tourisme balnéaire a intensifié la concurrence d’aménagement des bords de mer dans les régions côtières de pays de la ceinture tropicale, tels que le Costa Rica, le Zanzibar et la Thaïlande. Des asymétries de pouvoir d’achat et de puissance politique ont permis l’appropriation des zones côtières. Ces situations s’accompagnent d’une augmentation de la consommation d’eau douce, ce qui entraîne souvent une intrusion saline et des problèmes d’évacuation des eaux usées. En outre, la présence de touristes augmente la demande et le prix des produits alimentaires, ce qui peut avoir une incidence sur l’abordabilité des aliments pour la population locale. L’éventail des conséquences est systémique.

L’extraction du sable, notamment l’extraction illégale, signalée en Inde, en Indonésie et au Ghana, a notamment augmenté dans les zones côtières et dans les fleuves qui s’y jettent. Cette pratique a une incidence négative sur le débit de ces fleuves, l’agriculture, le sol et la protection des côtes, mais en plus elle est souvent néfaste pour les membres les plus vulnérables de la société qui sont ouvertement exposés aux activités illégales. Plus loin au large, la production d’énergie, l’extraction de pétrole et de gaz et d’autres activités extractives, appuyées par des initiatives de croissance bleue, entraînent un afflux de personnes sur la côte, intensifient le trafic et la production de déchets, attirent de l’argent et créent une concurrence pour de précieuses ressources.

À cette accélération au niveau de la côte correspond une accélération des activités dans l’arrière-pays. À titre d’exemples, citons la conversion des forêts tropicales en plantations de palmiers, qui entraîne la libération d’une plus grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ainsi que l’écoulement de nutriments et de sédiments dans les cours d’eau et, en fin de compte, dans la mer. L’intensification de l’agriculture réduit le déversement de l’eau dans les estuaires et accroît le transport de polluants.

Les sociétés ont également accru l’utilisation des plastiques, ce qui donne lieu au phénomène bien connu d’îlots de déchets marins, notamment la grande décharge marine de l’océan Indien, qui se forment lorsque les fleuves et la saison des pluies chassent les déchets plastiques en mer. À l’échelle mondiale, les plus importants contributeurs de déchets plastiques mal gérés, susceptibles de finir dans l’océan, sont la Chine, l’Indonésie, les Philippines, le Vietnam et le Sri Lanka. Par ailleurs, le transport par bateaux de déchets recyclables, notamment à destination du soi-disant sud global, exacerbe les problèmes de gestion et d’élimination appropriée des déchets plastiques.

Pourquoi les interactions terre-mer devraient être perçues comme des systèmes socio-écologiques

Dans plusieurs études, les zones côtières dans lesquelles il y a des interactions entre la terre et la mer ont été conceptualisées comme des systèmes socio-écologiques (SSE). Ce concept a largement été utilisé dans la science de la durabilité pour examiner les dynamiques interdépendantes des changements environnementaux et sociétaux. La conceptualisation des interactions terre-mer en systèmes socio-écologiques permet d’avoir un point de vue systémique et global pouvant refléter les dimensions écologiques et sociales et recouvrir les divisions entre terre et mer pour mettre en avant les connectivités, rétro-informations et relations. Toutefois, bien qu’elles aient commencé à émerger dans la recherche, les dispositions de gouvernance existantes ne tiennent pas compte de cette évolution dans la réflexion.

On trouve un exemple concret des interactions terre-mer et de la nécessité de les conceptualiser en systèmes socio-écologiques dans la province de Bulacan, dans le nord des Philippines. En 2020, le gouvernement des Philippines a approuvé une franchise pour la construction du nouvel Aéroport international de Manille par la San Miguel Corporation. L’infrastructure devrait couvrir une zone côtière d’environ 2 500 hectares, qui abrite actuellement des communautés de pêcheurs et de pisciculteurs et est un site de biodiversité côtière.

L’opposition à ce projet est notamment venue de groupes environnementaux, de défenseurs de la conservation, de petits pêcheurs et petits pisciculteurs, ainsi que de groupes religieux compte tenu des futures pertes de biodiversité et de moyens de subsistance locaux, de l’accroissement des risques de catastrophes et de la fragmentation des communautés locales que représente le projet.

Toutefois, les interactions terre-mer qui sous-tendent les impacts sociaux-écologiques du développement intensif et à grande échelle d’infrastructures côtières vont au-delà du cadre de gouvernance des structures institutionnelles existantes. Bien que la biodiversité côtière et les moyens de subsistance qui en dépendent soient directement concernés, le Bureau philippin des pêches et des ressources aquatiques (BFAR), qui est responsable de la conservation et de la gestion des ressources côtières et aquatiques, n’a pas joué un rôle significatif dans le traitement des questions émanant de l’industrie aéronautique et de celle du bâtiment.

Impacts sur les personnes

Des facteurs sociaux sous-tendent la façon dont les changements sociaux-écologiques intervenant dans les zones côtières affectent la population. Premièrement, les inégalités sociales font que les gains et les pertes résultant de différentes activités anthropiques à l’interface terre-mer ont tendance à être inégalement répartis. Dans le cas de la construction d’un aéroport dans la province de Bulacan, les communautés de pêcheurs et de pisciculteurs ont nettement moins de poids politique que les responsables gouvernementaux et les investisseurs et ont bien plus à perdre compte tenu de la précarité de leurs moyens de subsistance. Cette inégalité de répartition des impacts résulte structurellement des politiques et institutions qui régissent l’utilisation de l’espace côtier. Le manque de volonté politique et l’inefficacité des institutions existantes à garantir les droits de ceux qui sont dépossédés de leurs logements et de leurs moyens de subsistance jouent également un rôle.

Deuxièmement, dans le contexte des interactions terre-mer, la question de savoir comment les gains et les pertes sont répartis, et au profit ou au détriment de qui, est centrale à la réalisation de revenus durables. Dans l’exemple des Philippines, les coûts sociaux, sous forme de réduction de l’accès aux ressources dont dépendent les moyennes entreprises et les petits exploitants ou de diminution des capacités des gens à assurer leur bien-être, touchent les plus pauvres, alors que les gains économiques élevés vont aux riches.

Dans ce cas, les plus pauvres et les plus vulnérables n’ont plus accès aux ressources et leurs moyens de subsistance sont compromis. Souvent, ces petits pêcheurs et pisciculteurs ne disposent pas des biens qui leur permettraient d’affronter les perturbations intervenant dans leur vie et ont moins les capacités nécessaires pour adopter d’autres moyens de subsistance. Ainsi, les changements dynamiques de l’interface terre-mer peuvent exacerber les difficultés des populations côtières à avoir une bonne qualité de vie.

La gouvernance – un exercice complexe

Comme nous l’avons vu plus haut, à l’interface terre-mer, de multiples activités ont de nombreuses conséquences pour la population. Ces activités ne se limitent pas à produire des externalités qu’il serait possible de réglementer par des outils tels que des taxes et des droits de propriété ; elles sont également interdépendantes. Cela veut dire que l’importance du lien qu’elles ont entre elles change constamment de manière non linéaire, éventuellement avec des points de basculement irréversibles.

Alors que différentes activités sont réglementées de manière isolée, les interdépendances entre terre et mer nécessitent un mélange intelligent de structures de gouvernance gérables, faisables et potentiellement complexes. Il peut s’agir de règlementations conventionnelles globales et obligatoires, de délibérations et de participations, de nouveaux droits de propriété novateurs et adaptés, allant du privé au public, ou de nouvelles formes de propriété commune. La mise en place de telles structures pour des activités et des acteurs très hétérogènes, comme il en existe sur la côte, est un défi pour l’action collective.

La taille du système et la complexité des interdépendances sont souvent immenses dans l’interaction terre-mer. Par exemple, des activités terrestres en Tanzanie pourraient, via le Nil, avoir des conséquences dévastatrices sur les moyens de subsistance en Égypte, voire dans d’autres pays bordant la Méditerranée. Cela montre que la gestion de l’espace côtier nécessite des régimes de gouvernance complexes et multiscalaires, allant du niveau très local au niveau national, régional et mondial. La compréhension de ces problèmes en est encore au stade du balbutiement.

Une gouvernance côtière favorable à la durabilité

Les côtes sont les points sensibles de l’interaction entre l’être humain et la nature. Leur exploitation augmente constamment alors que les écosystèmes côtiers sont confrontés à la montée du niveau de la mer, à l’acidification de l’océan et à l’affaissement du sol. La gestion de ces processus de changement accéléré, de l’intensification des intérêts et de l’accélération des capacités techniques nécessite une coordination intersectorielle et interscalaire. Pour l’élaboration des politiques nationales, régionales et multilatérales, nos recommandations sont les suivantes :

  • Identifier les zones côtières (y compris les zones côtières transfrontalières) en tant qu’unités à régir conformément aux spécificités des complexités côtières dans les cadres nationaux et régionaux de gouvernance des océans et dans celui de dialogues politiques multilatéraux au niveau des Nations unies. Renouveler les dialogues politiques sur la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et établir un lien entre eux et les initiatives d’aménagement de l’espace marin, dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies.
  • Poursuivre l’élaboration de plans de gestion transfrontalière et écosystémique des zones côtières, conformément aux suggestions du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), et soutenir leur mise en œuvre, notamment dans les zones côtières directement concernées des régions tropicales et subtropicales.
  • Au niveau régional et national, renforcer les capacités institutionnelles de coordination intersectorielle et de mises en œuvre d’une gouvernance côtière transfrontalière basée sur les écosystèmes.
  • Au niveau des gouvernements nationaux et des organisations régionales (organisations régionales de gestion des pêches ; Conventions d’Abidjan et de Nairobi), investir dans la sensibilisation avec des formes multilatérales et bilatérales de coopération internationale tenant compte des complexités de la gouvernance côtière.
  • Encourager les processus participatifs favorisant l’implication des parties prenantes côtières dans l’élaboration de politiques au niveau local et national, et dans la gestion intégrée et écosystémique des zones côtières.

Dans différentes parties du monde, les modalités d’utilisation des ressources de nombreuses zones côtières sont en train d’être remodelées. Les effets de ces changements influencent notre capacité collective, en tant que société, à atteindre les objectifs de développement durable. Une reformulation socio-écologique des interactions terre-mer et la mise en place de structures et de processus de gouvernance adaptés tenant compte des systèmes socio-écologiques seront des défis qu’il sera urgent de relever.

La Convention d’Abidjan
La Convention d’Abidjan, ou Convention de coopération en matière de protection, de gestion et de développement de l’environnement marin et côtier de la côte Atlantique de l’Afrique de l’Ouest, centrale et australe, a été signée à Abidjan, Côte d’Ivoire, le 23 mars 1981 et est entrée en vigueur le 5 août 1984. Elle couvre une zone marine allant de la Mauritanie à l’Afrique du Sud (22 pays au total). En tant que cadre juridique de tous les programmes liés à la mer en Afrique de l’Ouest, centrale et australe, elle réglemente la pollution de la mer par les bateaux, les déversements, les activités terrestres, l’exploration et l’exploitation du fond marin, ainsi que la gestion écosystémique des prairies, marécages, barrières et lagons.

La Convention de Nairobi
La Convention de Nairobi a été signée à Nairobi, Kenya, le 21 juin 1985 et est entrée en vigueur le 30 mai 1996. Elle fait partie du Programme régional des mers, du PNUE, dans lequel elle soutient la gestion durable des océans et des zones côtières dans la région de l’océan Indien occidental. Aujourd’hui, la convention compte dix parties contractantes qui coopèrent en étroite collaboration et coordonnent les activités visant à assurer la gestion durable des fleuves, des côtes et des océans. Les Conventions d’Abidjan et de Nairobi bénéficient du soutien institutionnel du PNUE.

Aisa O. Manlosa est chercheuse postdoctorale dans le cadre du projet Food4Future. Elle est membre du groupe de travail Institutional and Behavioral Economics, département des sciences sociales, au Leibniz Centre for Tropical Marine Research (ZMT), à Brême, Allemagne.

Achim Schlüter dirige le groupe de travail Institutional and Behavioral Economics et le département des sciences sociales, au Leibniz Centre for Tropical Marine Research. Il est professeur en systèmes sociaux et en économie écologique à l’université Jacobs, Brême.

Anna-Katharina Hornidge est directrice de l’institut allemand de développement / Deutsches Institut für Entwicklungspolitik (DIE) et professeure en développement durable mondial à l’université de Bonn, Allemagne.

Contact: aisa.manlosa(at)leibniz-zmt.de 

Références :

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