Lisez cet article en version anglaise
- Share this article
- Abonnez-vous à notre newsletter
Transformation numérique du système agroalimentaire
En mars 2021, la Banque mondiale a publié le rapport What’s Cooking: Digital Transformation of the Agrifood System (Sur le feu : la transformation numérique du système agroalimentaire). En 2014, une exploitation agricole produisait en moyenne 190 000 points de données par jour. Les experts estiment que, d’ici 2050, chaque exploitation produira quotidiennement environ 4,1 millions de points de données. Lorsque les agriculteurs sont capables d’analyser cette masse d’informations, ils peuvent ajuster le choix de leurs cultures en conséquence et s’assurer qu’il existe un marché pour garantir la rentabilité de ces dernières.
Ce rapport étudie les améliorations que les technologies numériques apportent au système alimentaire et propose une feuille de route pour permettre aux pays de développer leur propre agriculture numérique, c’est-à-dire l’utilisation de technologies numériques dans l’agriculture et dans le système alimentaire. Le rapport fournit également un cadre pour évaluer les propositions politiques susceptibles de rendre le système alimentaire plus efficace, plus équitable et plus respectueux de l’environnement.
Améliorer la vie des agriculteurs et l’environnement
Les technologies numériques peuvent favoriser l’adoption de semences et d’engrais améliorés en offrant aux agriculteurs l’accès à des informations sur toute la panoplie des produits disponibles et sur ce qu’ils doivent faire pour les utiliser de manière optimale. Ces mêmes technologies facilitent le suivi des produits depuis l’exploitation jusqu’au consommateur, ce qui améliore la sécurité alimentaire tout en aidant les acheteurs à évaluer l’empreinte environnementale et la valeur nutritionnelle de ce qu’ils achètent.
La transformation numérique peut également améliorer l’efficacité des ressources grâce à des outils tels que l’agriculture de précision. Elle permet, en outre, de limiter les pertes alimentaires et les déchets en laissant le marché dicter aux agriculteurs ce qu’ils doivent cultiver. Sans compter que, grâce à un bon étiquetage des produits, les consommateurs peuvent choisir des aliments cultivés dans le respect de l’environnement.
Certains obstacles demeurent
Sachant que cette solide infrastructure technologique est à la disposition de tous, il est possible que les changements évoqués dans le rapport finissent par creuser le fossé entre les riches et les pauvres. Les agriculteurs qui ont les moyens d’investir dans les nouvelles technologies auront plus facilement accès aux informations et aux marchés cruciaux.
Les problèmes de compatibilité entre les différentes sources de données signifient qu’il est parfois difficile d’avoir une vision globale de la situation du marché et de l’environnement. Et les questions de confidentialité des données et d’exclusivité des systèmes ne font qu’aggraver cette situation.
Sans compter qu’il existe un risque que ceux qui développent, détiennent et gèrent les solutions numériques fassent tout pour garder pour eux les connaissances, le pouvoir et l’argent générés.
(Banque mondiale/ile)
De plus amples informations sont disponibles sur le site de la Banque mondiale (en anglais)
Le rapport est disponible en téléchargement sur le site de la Banque mondiale (en anglais)
Ajoutez un commentaire
Commentaires :