Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO

Les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO présentent les tendances en matière de production, de consommation, de commerce et de prix pour les dix prochaines années et insiste sur le fait que les systèmes agroalimentaires mondiaux doivent se transformer pour atteindre les ODD d'ici 2030.

Les gouvernements se doivent de redoubler d’efforts s’ils veulent réaliser les cibles mondiales en matière de sécurité alimentaire et d’environnement. C’est le constat dressé par un nouveau rapport publié début juillet par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le rapport donne aux décideurs une évaluation consensuelle de ce que pourrait être l’évolution, dans les dix ans à venir, des marchés de 40 produits agricoles, halieutiques et aquacoles aux niveaux régional, national et mondial. Il propose une analyse des facteurs de performance dans les marchés agroalimentaires et contribue à éclairer les analyses prospectives et la planification de l’action publique. Les projections de référence dressent un tableau des tendances attendues compte tenu des politiques en place, en mettant en évidence les domaines où il faudra intensifier les efforts pour atteindre les ODD.

La demande mondiale de produits agricoles – notamment pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale, les combustibles et les intrants industriels – devrait croître de 1,2 pour cent par an au cours des dix prochaines années, un rythme annuel toutefois plus lent que lors de la décennie précédente. Les tendances démographiques, le remplacement de la viande rouge par la volaille dans les pays riches et dans de nombreux pays à revenu intermédiaire, ainsi que la montée en flèche de la consommation de produits laitiers par habitant en Asie du Sud devraient façonner la demande future.

L'accroissement de la productivité, un ingrédient clé pour nourrir une population mondiale en forte augmentation 


Parmi les augmentations attendues en 2030 en ce qui concerne la production agricole mondiale, 87 pour cent devraient provenir de la croissance des rendements, tandis que 6 pour cent devraient être attribuables à l’expansion de l’utilisation des terres et 7 pour cent à l’augmentation de l’intensité des cultures. De même, une part importante de la croissance prévue de la production animale, halieutique et aquacole devrait résulter de gains de productivité. Toutefois, l’agrandissement des troupeaux devrait également contribuer sensiblement à la croissance de la production animale dans les économies émergentes et les pays à faible revenu.

En moyenne, à l’échelle mondiale, environ 20 pour cent de la consommation intérieure est importée. À l’horizon 2030, selon les projections, les importations devraient représenter 64 pour cent de la consommation intérieure totale dans la région Proche-Orient et Afrique du Nord, tandis que la région Amérique latine et Caraïbes devrait exporter plus d’un tiers de sa production agricole totale.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre dues à l’agriculture devraient s’accroître de 4 pour cent dans les dix ans à venir, principalement en raison de l’expansion de la production animale. Et ce, même si l’on s’attend à ce que les émissions par unité de production – autrement dit l’intensité de carbone de la production – diminuent de manière notable au cours de cette période.

Les disponibilités alimentaires devraient augmenter


Au niveau mondial, les disponibilités alimentaires totales devraient augmenter de 4 pour cent au cours de la prochaine décennie, la consommation de graisses par habitant enregistrant la croissance la plus rapide parmi les principaux groupes d’aliments.

Dans les pays à revenu élevé, les disponibilités alimentaires par habitant ne devraient guère augmenter par rapport à leurs niveaux déjà élevés. Il se pourrait toutefois que les produits de base et les édulcorants soient délaissés au profit de denrées à plus forte valeur, comme les fruits et légumes et, dans une moindre mesure, les produits animaux.

Les contraintes économiques limiteront la hausse de la consommation de produits animaux, de fruits et de légumes. Sous l’effet du resserrement des revenus, la consommation de protéines animales par habitant devrait enregistrer une légère baisse en Afrique subsaharienne, une région dont l’autosuffisance en ce qui concerne les principaux produits alimentaires devrait, compte tenu des tendances actuelles, accuser un recul d’ici 2030.

Si l’indice FAO des prix des produits alimentaires a fortement progressé au cours des 12 derniers mois, on s’attend à ce que cette tendance haussière soit suivie d’une période d’ajustement à la baisse. Selon les projections, les prix des denrées alimentaires reprendront une courbe progressivement descendante, en valeur réelle, compte tenu du ralentissement de la croissance de la demande et des gains de productivité attendus.

Si les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO s’intéressent principalement aux tendances à moyen terme, toute une série de facteurs peuvent créer des conditions propices à des fluctuations à court terme des prix sur les marchés agricoles. 

(FAO/OCDE/ile)

Pour en savoir plus et télécharger le rapport Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2021-2030, consultez le site de la FAO  

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