Menace croissante des incendies paysagers extraordinaires

Les incendies incontrôlés et les changements climatiques s’aggravent mutuellement, alerte ce rapport. Il appelle les gouvernements à changer radicalement leur approche et à orienter leurs investissements vers la prévention et la préparation pour faire face aux incendies incontrôlés.

Les incendies de forêt devraient devenir plus fréquents et plus intenses en raison du dérèglement climatique et du changement d’affectation des terres, selon le rapport Spreading like Wildfire : The Rising Threat of Extraordinary Landscape Fires publié en février 2022par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le centre d’information et de données GRID-Arendal. Les auteurs prévoient une augmentation mondiale des incendies extrêmes pouvant atteindre 14 % à l’horizon de 2030, 30 % d’ici à 2050 et 50 % d’ici à la fin du siècle. Les incendies de forêt touchent de manière disproportionnée les nations les plus pauvres du monde et entravent les progrès en direction des objectifs de développement durable des Nations unies.

Les feux incontrôlés sont aggravés par les changements climatiques en raison de l’augmentation de la sécheresse, des températures élevées de l'air, de la faible humidité relative, des éclairs et des vents violents, qui entraînent des saisons des incendies plus chaudes, plus sèches et plus longues. Dans le même temps, les changements climatiques sont exacerbés par les feux incontrôlés car ils ravagent des écosystèmes sensibles et riches en carbone comme les tourbières et les forêts tropicales. Les paysages se transforment ainsi en poudrières, ce qui complique la lutte contre la hausse des températures.

La publication invite les gouvernements à adopter une nouvelle « formule de préparation aux incendies », selon laquelle deux tiers des dépenses seraient consacrées à la planification, à la prévention, à la préparation et au rétablissement, et un tiers aux interventions. Actuellement, les réponses directes aux incendies de forêt reçoivent généralement plus de la moitié des dépenses correspondantes, tandis que la planification et la prévention reçoivent moins d’1 %.

Les auteurs appellent à combiner les systèmes de surveillance fondés sur les données et la science avec les connaissances autochtones ainsi qu’à renforcer la coopération régionale et internationale afin de prévenir les incendies.

La restauration des écosystèmes est une solution importante pour atténuer les risques d’incendies avant qu’ils ne se produisent et pour mieux reconstruire après. La restauration des zones humides et la réintroduction d’espèces telles que les castors, la restauration des tourbières, la construction de bâtiments à distance de la végétation et la préservation des espaces tampons ouverts sont quelques exemples des investissements essentiels qui doivent être faits dans la prévention, la préparation et la récupération.

(PNUE/ile)

Pour en savoir plus et télécharger le rapport, consultez le site internet du PNUE 
 

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