- Lisez cet article en version anglaise
- Share this article
- Abonnez-vous à notre newsletter
Un vaste projet de recherche génomique au profit de la biodiversité africaine
Le projet African BioGenome Project (AfricaBP), auquel participent plus de 100 scientifiques africains issus de cinq régions de l'Union africaine et de 22 organisations africaines, entend séquencer les génomes d’espèces africaines de plantes, d'animaux, de champignons, de protistes et d'autres eucaryotes. Cette initiative découle de la nécessité de constituer une ressource génomique majeure en Afrique au service des sélectionneurs et des conservateurs africains. Bien que des activités visant à étudier, conserver ou améliorer la diversité biologique africaine aient été réalisées par le passé, la plupart d'entre elles ont été menées par des chercheurs extérieurs au continent.
Les trois principaux objectifs poursuivis par AfricaBP sont les suivants :
- fournir des ressources pour aider les sélectionneurs à produire des systèmes alimentaires résilients et durables ;
- aider à concevoir des stratégies efficaces de conservation de la biodiversité en identifiant les espèces menacées d'extinction ; et
- améliorer et harmoniser le partage des données et des bénéfices et s'assurer que les données obtenues seront partagées équitablement au sein de la communauté africaine.
AfricaBP encourage également les actions suivantes :
- élaboration par les pays impliqués dans le projet de lois et règlements régissant l'accès national aux données qui seront générées dans le contexte d'un programme continental concerté tout en s’alignant sur le Protocole de Nagoya à la Convention sur la diversité biologique ;
- incitation des gouvernements nationaux à investir dans les infrastructures pour soutenir la génomique et la bio-informatique en Afrique ; et
- mise en place d’un centre de connaissances pour soutenir la carrière des scientifiques africains en leur offrant des opportunités, des formations et des incitations dans les domaines de la génomique et de la bio-informatique qui pourront être transmises à la prochaine génération de leaders scientifiques.
Cet effort assurera la mise en place et le maintien en Afrique de technologies scientifiques de pointe qui étaient jusqu'à présent principalement accessibles aux pays à haut revenu, tout en livrant des données importantes qui garantiront la protection de la biodiversité africaine et amélioreront sa résilience aux pressions exercées par le dérèglement climatique.
(ISAAA/wi)
Pour en savoir plus :
Lien vers un article sur le sujet dans Nature
Ajoutez un commentaire
Soyez le premier à faire un commentaire