Le Président du FIDA, Alvaro Lario, et le Président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, ont signé une lettre d'intention en soutien à la Mission panafricaine 1 pour 200.
Photo: © IFAD/Ibrahima Kebe Diallo

Libérer le potentiel alimentaire de l'Afrique

Les participants au sommet Dakar 2 sur l'alimentation en Afrique se sont réunis pour mobiliser des financements afin d'exploiter le potentiel alimentaire et agricole de l’Afrique.

Trente-quatre chefs d'État et de gouvernement, soixante-dix ministres et partenaires de développement se sont réunis du 25 au 27 janvier à Dakar, au Sénégal, à l'occasion de la deuxième édition du Sommet africain sur l'alimentation placé sous le thème « Nourrir l'Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ». Le sommet était organisé par le gouvernement sénégalais et la Banque africaine de développement (BAD).

Lors du sommet, les partenaires de développement se sont engagés à verser 30 milliards USD pour soutenir la volonté du continent de stimuler la productivité agricole et faire de l’Afrique un grenier pour le monde. Parmi les partenaires de développement figurent la BAD, qui prévoit de contribuer à hauteur de 10 milliards USD sur cinq ans, et la Banque islamique de développement, qui entend débloquer 5 milliards USD. 

Dans la déclaration de Dakar, les dirigeants sont convenus d'allouer au moins 10 % des dépenses publiques à l’agriculture. Ils ont également décidé de développer et déployer des moyens de production robustes pour stimuler la productivité et accroître la résilience afin de parvenir à la sécurité alimentaire et à l'autosuffisance.
Les participants ont élaboré des Compacts nationaux pour l'alimentation et l'agriculture afin de transformer l'agriculture en Afrique. Dans la déclaration, ils reconnaissent que « ces Compacts ont été préparés par les pays africains qui se les sont appropriés, et qu’ils transmettent la vision, les défis et les opportunités en matière de productivité agricole, d'infrastructures, de transformation et de valeur ajoutée, de marchés et de financement qui accéléreront la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA) de l'Union africaine ».

Mission 1 pour 200 


Lors du sommet, la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies ont fait équipe pour aider 40 millions d'agriculteurs africains par le biais d'une nouvelle initiative qui vise à doubler la productivité et à produire 100 millions de tonnes métriques de nourriture pour 200 millions de personnes. L'initiative Mission 1 pour 200 (M1-200) vise à réduire la dépendance de l'Afrique à l'égard des importations alimentaires et à mettre en place des systèmes alimentaires durables, inclusifs et adaptés au climat. De nouveaux partenaires d'investissement et des sources de financement indispensables pour l'Afrique sont recherchés dans le cadre de ce nouveau programme. 

M1-200 vise à attirer des investissements pour stimuler les petites et moyennes entreprises du secteur agricole. L'initiative veillera à inclure les petits producteurs de denrées alimentaires dans toute la filière agricole et à créer des emplois supplémentaires pour ceux qui en ont besoin.

M1-200 s'appuie sur la stratégie phare de la BAD « Nourrir l'Afrique, » et complète les programmes de base du FIDA, notamment son portefeuille d'investissements dans les domaines de la transformation rurale inclusive, du développement agricole, de la nutrition et de la sécurité alimentaire, ainsi que de l'adaptation au climat, tous axés sur le soutien aux petits exploitants agricoles, qui est la pierre angulaire de la transformation des systèmes alimentaires. 

Ce nouvel accord renforce l'engagement antérieur du FIDA et de la BAD de stimuler la production agricole en doublant les niveaux de productivité grâce au développement des technologies agricoles existantes, à l'investissement dans l'accès aux marchés et à la promotion de la recherche et du développement agricoles.

Investir dans les prêts accordés aux entrepreneuses africaines


L’initiative AFAWA pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (en anglais, Affirmative Finance Action for Women in Africa, AFAWA) de la Banque africaine de développement a atteint le seuil historique du milliard de dollars de financements approuvés en faveur de prêts consentis à des entrepreneuses africaines, a annoncé Beth Dunford, le vice-président de la BAD, lors du sommet. L’AFAWA a été lancée en 2015, à Dakar, lors de la première édition de l’événement « Nourrir l’Afrique », le Sommet Dakar 1 sur l’alimentation en Afrique.

Les femmes dirigent la majorité des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur agricole en Afrique, mais se heurtent à d’importants obstacles pour accéder au financement. Sur l’ensemble du continent, les entrepreneuses africaines sont confrontées à un déficit de financement par rapport aux hommes, estimé à 42 milliards de dollars. 

Au cours des deux dernières années, la banque, à travers l’AFAWA, a multiplié par sept le volume des investissements alloués aux petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes. 

Mécanisme de financement catalytique pour les PME agroalimentaires


Lors d'un événement de presse tenu pendant le Sommet Dakar 2 sur l'alimentation en Afrique, la BAD et le gouvernement du Canada ont annoncé qu’ils ont créé un nouveau fonds spécial pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) africaines dans le secteur de l'agriculture. 

Intitulé Mécanisme de financement catalytique pour les PME agroalimentaires (Agri-food SME Catalytic Financing Mechanism), le nouveau fonds vise à catalyser et à dé-risquer les investissements pour les PME agricoles, tout en renforçant les chaînes de valeur agricoles et en améliorant la sécurité alimentaire sur le continent.
Les petites et moyennes entreprises agroalimentaires produisent, transforment ou transportent environ 65 % des denrées alimentaires en Afrique, mais elles sont confrontées à un déficit de financement de plus de 180 millions de dollars américains par an.

Ce mécanisme fournira des financements concessionnels et une assistance technique aux intermédiaires financiers, notamment aux agro-industries, aux institutions de microfinance et aux fonds d’impact. Le financement et l’assistance technique visent à permettre aux intermédiaires d’accorder des prêts aux PME agroalimentaires travaillant avec des femmes et aux entreprises qui renforcent la résilience aux changements climatiques 

Le mécanisme de financement catalytique pour les PME agroalimentaires contribuera à réaliser l’objectif du programme Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA) de la banque, qui vise à combler le déficit d’accès au financement de 42 milliards de dollars pour les PME dirigées par des femmes et d’accélérer leur croissance. 

(AfDB/ile)

Pus d’informations sont disponibles sur le site internet de la BAD 

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