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L’Allemagne appuie les efforts de conservation de la nature déployés par les populations autochtones
Le gouvernement fédéral allemand apporte son soutien à la conservation de la nature et offre ainsi des perspectives aux populations locales. Dans le contexte de la Conférence sur la biodiversité qui s’est tenue à Montréal/Canada à la mi-décembre 2022, Steffi Lemke, ministre fédérale de l’Environnement et Svenja Schulze, ministre fédérale du Développement, se sont ainsi engagées à fournir environ 85 millions d’euros pour renforcer les moyens des communautés autochtones et locales.
C’est dans les pays en développement et les économies émergentes que se trouve la majeure partie de la diversité biologique. Ce sont des régions riches en espèces qu’il faut protéger et dans lesquelles vivent également des humains – populations autochtones et communautés locales. Il faut que la protection de la nature leur soit également bénéfique et leur offre des perspectives de développement, notamment grâce à la gestion active des zones protégées qui inclut l’utilisation durable.
Les populations autochtones doivent avoir leur mot à dire
Madame Lemke, ministre fédérale de l’Environnement, et Madame Schulze, ministre fédérale du Développement, ont ainsi souligné, à la CBD-COP15, que les populations autochtones et les communautés locales avaient leur mot à dire dans la conservation de la nature et qu’il fallait garantir leurs droits fonciers et leurs droits d’usufruit. L’Allemagne a insisté sur ce point lors des négociations à la Conférence sur la biodiversité.
Pour contribuer à la mise en œuvre de cette décision, le ministère fédéral de l’Environnement (BMUV) et le ministère fédéral du Développement (BMZ) investissent environ 85 millions d’euros dans le financement de mesures visant à renforcer les moyens des populations autochtones et des communautés locales. Selon ces deux ministères, elles sont parmi les meilleurs défenseurs de la nature, et ceux qui la connaissent le mieux, mais elles n’ont souvent aucun droit à la terre, aucun droit à la parole quant à la gestion des zones protégées, et aucun accès à une rémunération raisonnable des précieux services de conservation de la nature quelles assurent.
Conformément à une déclaration des deux ministères, le 15 décembre, une partie du financement allemand va dans un fonds de la Banque mondiale appelé EnABLE, qui encourage, pour les populations autochtones et les communautés locales, l’égalité d’accès à la biodiversité et au financement de la lutte contre le changement climatique.
Financement des droits à la terre et de la conservation de la nature
D’autres fonds du BMZ doivent aller à l’Initiative de financement des droits fonciers communautaires et de la conservation (Community Land Rights and Conservation Finance Initiative – CLARIFI), qui promeut la reconnaissance formelle des droits à la terre des populations autochtones et appuie les plans de conservation de la nature des communautés locales.
De plus, l’Initiative Équateur du PNUD, qui récompense les services des populations autochtones et des communautés locales et encourage le réseautage des communautés avec les Nations unies, les gouvernements, la société civile et le monde des affaires, va être financée.
En outre, un nouveau programme d’investissement dans les CIF (Fonds d’investissement climatique) doit bénéficier d’un soutien financier. Il pourra administrer les paiements directs aux populations autochtones et aux communautés locales pour les services de conservation de la nature qu’elles assurent et, de ce fait, leur lutte contre le changement climatique.
L’investissement total du BMZ s’élève à environ 63 millions d’euros, somme intégralement destinée à renforcer le rôle des populations autochtones et des communautés locales dans la conservation internationale de la nature. Un financement supplémentaire sera octroyé lorsque le budget 2023 de l’Allemagne entrera en vigueur.
Pour sa part, le BMUV a annoncé à Montréal qu’il allait accroître son financement de l’Initiative mondiale de soutien des ICCA, soulignant ainsi son engagement pour la mise en œuvre de l’objectif de conservation 30x30 en coopération avec les populations autochtones et les communautés locales. Dans la nouvelle phase, les 22 millions d’euros supplémentaires prévus contribueront à renforcer le rôle des aires du patrimoine autochtone et communautaire (Indigenous Peoples’ and Community Conserved Areas – ICCA).
Avec ce type de zone protégée, la mise en œuvre de deux objectifs centraux de la nouvelle convention sur la diversité biologique est soutenue. Aussi bien l’objectif de conservation 30x30, selon lequel 30 pour cent des superficies terrestres et marines doivent être protégées d’ici 2030, que la participation égale et effective des populations autochtones et des communautés locales aux processus décisionnels et le respect de leurs droits à la terre, leurs territoires et leurs ressources naturelles doivent bénéficier de ce soutien.
(BMZ/BMUV/wi)
Pour en savoir plus :
Lien avec l’Initiative internationale pour le climat
Lien avec l’Initiative mondiale de soutien des ICCA, première phase
Lien avec l’Initiative mondiale de soutien des ICCA, seconde phase
Lien avec le fonds EnABLE de la Banque mondiale
Lien avec l’Initiative de financement des droits fonciers communautaires et de la conservation
Lien avec l’Initiative Équateur du PNUD
Lien avec les Fonds d’investissement climatique
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