Infestation du maïs par le légionnaire d‘automne, Sri Lanka. Le légionnaire d’automne, originaire d’Amérique, se répand dans toute l’Afrique et l’Asie depuis 2016.
Photo : ©FAO/Lekha Edirisinghe

2020 est l’Année internationale de la santé des végétaux

Les végétaux représentent 80 pour cent de notre alimentation mais subissent la menace constante et croissante des ravageurs et des maladies. Pour atteindre les ODD, il est primordial de promouvoir la santé des végétaux, mais il est bien plus facile et plus rentable de protéger les végétaux des ravageurs et des maladies que de répondre aux urgences phytosanitaires.

L’Année internationale de la santé des végétaux (IYPH) décrétée par les Nations unies pour 2020 a été lancée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en décembre 2019. Elle a pour but de sensibiliser le public à la protection de la santé des végétaux comme levier pour éliminer la faim, réduire la pauvreté, protéger l’environnement et doper le développement économique.

Chaque année, jusqu’à 40 pour cent des cultures vivrières mondiales sont détruites à cause des ravageurs ou des maladies. Ceci entraîne des pertes de plus de 220 milliards de dollars américains (USD), engendre la famine pour des millions de personnes et endommage l’agriculture – principale source de revenus des communautés rurales pauvres.

Pour ces raisons, selon la FAO, les politiques et les mesures de promotion de la santé des végétaux sont fondamentales pour la réalisation des Objectifs de développement durable.

Le changement climatique et les activités humaines sont des écosystèmes influents qui réduisent la biodiversité et créent des conditions permettant aux ravageurs de se multiplier. En même temps, les voyages et le commerce à l’échelle internationale ont triplé de volume au cours des dix dernières années et permettent une diffusion rapide des ravageurs et des maladies à travers le monde, portant préjudice aux végétaux et à l’environnement des populations autochtones.

Protéger les végétaux des ravageurs et des maladies est bien plus rentable que devoir affronter de véritables urgences pour sauver la santé des végétaux. Les ravageurs et les maladies des végétaux sont souvent impossibles à éliminer une fois qu’ils ont pris pied et les gérer est une activité coûteuse qui demande du temps. 

Quels sont les objectifs de l’Année internationale de la santé des végétaux ?

L’Année entend mettre l’accent sur la prévention et la protection, ainsi que sur le rôle que chacun peut jouer pour garantir et promouvoir la santé des végétaux.

Les objectifs premiers de l’Année sont : la sensibilisation à l’importance de la santé des végétaux dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ; la mise en avant des effets de la santé des végétaux sur la sécurité alimentaire et sur les fonctions écosystémiques ; et le partage des meilleures pratiques pour préserver la santé des végétaux, tout en protégeant l’environnement.

En prévenant la diffusion et l’apparition des ravageurs dans certaines régions, les gouvernements, les agriculteurs et les autres acteurs de la filière de l’alimentation, dont le secteur privé, peuvent économiser des milliards de dollars et garantir l’accès à une alimentation de qualité.

Préserver les plantes ou les produits végétaux des ravageurs et des maladies contribue aussi à faciliter le commerce et assure un accès aux marchés, surtout pour les pays en développement. C’est pourquoi il est important de renforcer l’adhésion aux réglementations et aux normes phytosanitaires internationales.

Pour lutter contre les ravageurs et les maladies, les agriculteurs doivent utiliser des méthodes respectueuses de l’environnement, comme la gestion intégrée des ravageurs qui permet de sauvegarder la santé des végétaux tout en protégeant l’environnement, et les décideurs politiques doivent encourager le recours à de telles méthodes.

Les gouvernements, les législateurs et les décideurs politiques doivent renforcer les capacités des organisations de protection des végétaux et des autres institutions qui agissent dans ce sens, et leur fournir les ressources humaines et financières adéquates. Ils doivent également investir davantage dans la recherche et la communication dans le domaine de la santé des végétaux et dans des pratiques et des technologies innovantes.

(FAO/ile)

Pour en savoir plus, consultez le site de la FAO : www.fao.org/news/story/fr/item/1253764/icode/

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