Parmi les zones gravement menacées figurent des biotopes en Afrique tropicale ainsi que la forêt amazonienne avec son nombre particulièrement élevé d’espèces végétales indigènes.
Photo: Boudewijn Huysmans sur Unsplash

La biodiversité se réduit plus rapidement qu’on ne le pensait

Il est urgent de prendre des mesures de conservation pour préserver la biodiversité. D’après les scientifiques, la situation est beaucoup plus grave qu’on ne le pensait. Une étude se penche sur l’influence de l’agriculture et du changement climatique sur la biodiversité.

La destruction de biotopes essentiels pour les plantes et les animaux est encore plus rapide et plus importante qu’on ne le pensait auparavant : c’est l’avertissement qu’ont émis des scientifiques de l’université de Hambourg en août 2019, appelant les gouvernements nationaux du monde entier à s’engager en faveur d’une gestion durable des terres.

Les scientifiques ont établi des prévisions pour les hauts lieux de la biodiversité, c’est-à-dire pour 33 zones du monde qui sont à la fois riches en biodiversité et particulièrement menacées. Dans le cadre de leur étude, ils se sont notamment focalisés sur l’influence de l’agriculture et du changement climatique. En termes de superficie, ces hauts lieux ne représentent que 2,5 % de la surface du globe, mais ils abritent plus de 50 % de l’ensemble des espèces de plantes et de vertébrés du monde.

D’après les prévisions, le changement climatique représente une menace à long terme pour la biodiversité, tandis que l’agriculture peut infliger des destructions majeures à court terme. L’étude montre qu’au cours des 30 prochaines années, l’expansion des terres cultivées va avoir des conséquences sérieuses car elle détruit directement les biotopes naturels. Les chercheurs expliquent que 9 à 13 des 33 hauts lieux sont en train de perdre l’intégralité de leur végétation primitive. Au contraire, le changement climatique n’a un effet significatif sur plus de la moitié de la zone que dans 2 à 6 hauts lieux.

Les zones gravement menacées comprennent des régions aux Philippines, dans les Caraïbes, à Madagascar, en Afrique tropicale et dans la forêt amazonienne où le nombre d’espèces végétales indigènes est particulièrement élevé. La population de ces régions croit très rapidement et a donc besoin de zones agricoles de plus en plus importantes. Dans le même temps, seules quelques-unes des zones riches en biodiversité sont protégées par la conservation de la nature.

L’étude montre également que les hauts lieux particulièrement menacés sont ceux dans lesquels il ne reste que très peu de végétation intacte. Selon les chercheurs, dans au moins neuf hauts lieux, toutes les espèces qui n’existent qu’à cet endroit sont menacées d’extinction.

(Université de Hambourg/ile)

Pour en savoir plus (en anglais):
Habel J C, Rasche L, Schneider U A, Engler J O, Schmid E., Rödder D, Meyer S T, Trapp N, Sos del Diego R, Eggermont H, Lens L, Stork N E (2019) : Final countdown for biodiversity hotspots, Conservation Letters, doi.org/10.1111/conl.12668:
https://conbio.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/conl.12668

 

 

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