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La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2018 : Migrations, agriculture et développement rural
La migration doit être un choix et non une nécessité. La migration, l'agriculture et les politiques de développement rural devraient être cohérentes pour garantir une migration sûre, ordonnée et régulière. C’est ce qu’exige l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans l’édition 2018 de son rapport sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, qu’elle présente traditionnellement à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Le rapport décrit les impacts des migrations sur l’agriculture et les zones rurales. Il invite à renforcer la paix et la résilience afin d'aider les communautés à mieux résister aux crises, de leur éviter de quitter leurs domiciles et de proposer des actions selon le contexte de chaque pays.
Une fausse image rectifiée
Les migrations internationales font la une des journaux, cependant le rapport indique que la migration interne est pourtant le phénomène le plus répandu : plus d'un milliard de personnes vivant dans les pays en développement se sont déplacés en interne, avec 80 pour cent des mouvements enregistrés dans les zones rurales. Le rapport démontre que les migrations entre les pays en développement sont légèrement plus importantes que celles entre les pays en développement et les pays développés. Par ailleurs, dans les pays à faibles revenus, les migrants internes ont cinq fois plus de chances de migrer à l'international que les personnes qui ne se sont pas déplacées du tout.
Fournir des emplois aux communautés rurales
Selon le rapport, les pays avec des dynamiques de développement devraient travailler à promouvoir les opportunités d'emplois au sein des chaînes de valeur agricoles afin de fournir des emplois aux communautés rurales, et ce, non loin de chez elles. Dans les pays où l'emploi des jeunes reste un défi, il est essentiel de créer des emplois décents, agricoles et non-agricoles, dans les zones rurales, tout en favorisant une migration ordonnée.
Les pays avec un niveau de développement intermédiaire devraient faire du lien entre zones rurales et urbaines une priorité en vue de développer les opportunités économiques et de réduire le phénomène de survie en milieu rural dû à la migration, tandis que les pays de destination devraient lutter contre les défis posés par l'intégration des migrants.
Lorsqu'il s'agit de crises prolongées et que les populations n'ont pas eu d'autres choix que de fuir, les stratégies intégrant des approches humanitaires et liées au développement contribuent à l'autonomie et à la résilience chez les déplacés et chez les communautés hôtes.
Faire les bons investissements en faveur du développement rural
Le rapport note que le développement tend à augmenter et non à réduire les phénomènes de migration internationale, et ce, malgré les donateurs internationaux et les décideurs politiques qui investissent souvent dans le développement économique afin d'enrayer les flux migratoires. Le développement dans les pays à faibles et à moyens revenus aidera à augmenter les revenus, permettant ainsi aux populations de couvrir leurs frais migratoires. Le rapport souligne que le développement devrait donc être considéré comme quelque chose de positif, de désirable et pas seulement comme un moyen de réduire les migrations.
(FAO/sri)
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