La situation des marchés des produits agricoles 2024

Ce rapport souligne la nécessité de renforcer la cohérence politique entre les secteurs du commerce et de la nutrition afin de s’assurer que le commerce ne réduit pas la qualité de l’alimentation et ne contribue pas à l’accroissement des taux d’obésité et de surcharge pondérale.

Le commerce international des produits alimentaires et agricoles a connu une forte croissance ces dernières décennies et influe considérablement sur la diversité, la disponibilité et le prix des produits alimentaires et nutritionnels dans le monde entier. C’est ce qu’indique le rapport « La situation des marchés des produits agricoles (SOCO) : Commerce international et nutrition : Plus de cohérence entre les politiques pour une alimentation saine », publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en novembre 2024. 

En même temps, le commerce peut, dans certains contextes, être un accélérateur de changements regrettables, accroître la consommation d’aliments à faible valeur nutritionnelle et à forte teneur en graisses, en sucre et/ou en sel. Selon le rapport, cela souligne la nécessité d’élaborer des politiques commerciales qui soient cohérentes avec les objectifs nationaux de nutrition et de santé publique.

Le rapport fait remarquer que les liens entre commerce et nutrition sont complexes et hétérogènes et qu’ils justifient une attention accrue. Les revenus augmentent – conséquence bienvenue du développement – mais la demande d’importation de produits alimentaires ultra-transformés augmente encore plus vite, ce qui souligne bien l’intérêt de voir les responsables des orientations politiques tenir compte du rôle de l’alimentation. 

En moyenne, le commerce international double la diversité des produits alimentaires disponibles dans un pays en favorisant un approvisionnement et une alimentation plus variés, un avantage net pour la réalisation des objectifs nutritionnels, notamment dans les pays à géographie moins diversifiée tels que le Kiribati ou la Norvège. La diversité alimentaire est un élément clé de l’adéquation de l’approvisionnement en micronutriments.  

La diversité d’origine commerciale entraîne également une distribution plus égalitaire des nutriments tels que la vitamine C, le calcium et le zinc, ce qui est crucial compte tenu du fait que la production alimentaire de nombreux pays ne répond pas aux exigences alimentaires de leurs populations. SOCO 2024 fournit de nombreuses données sur la façon dont les flux mondiaux de nutriments essentiels comblent ces insuffisances. 

Les produits alimentaires ont tendance à coûter moins cher dans les pays ouverts au commerce. Ce constat est général, y compris pour les produits de base, frais ou transformés.

Le commerce des produits alimentaires est une pierre angulaire de la sécurité alimentaire, mais dans certains contextes il peut avoir des effets indésirables, notamment l’obésité, question examinée en profondeur par SOCO 2024. La prévalence de la sous-alimentation à l’échelle mondiale, indicateur utilisé par la FAO pour la faim, est passée de 12,7 pour cent en 2000 à 9,2 pour cent en 2022. Pendant cette période, la prévalence mondiale de l’obésité dans la population adulte est, elle, passée de 8,7 à 15,8 pour cent.  

Le commerce s’est accru dans toutes les catégories de produits alimentaires, et à tous les niveaux de transformation, depuis 2000. Les produits alimentaires de base représentent la part la plus importante de calories négociées, mais cette part diminue, alors que les parts des graisses et des huiles, des légumineuses, des graines et des noix, et des aliments d’origine animale augmentent.

(FAO/ile)

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