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La protection sociale – un important pilier pour la sécurité alimentaire
Le débat international attribue un rôle de plus en plus important à la protection sociale en tant que facteur de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans ce domaine thématique, les principales organisations multilatérales, notamment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont intégré la protection sociale dans leurs concepts et approches.
Aujourd’hui, la protection sociale est largement reconnue comme un instrument d’éradication de la pauvreté et de réduction des inégalités. De plus, à condition d’être correctement conçue et mise en œuvre, elle stimule l’économie locale et contribue à renforcer la résilience aux crises économiques et aux chocs liés aux conditions météorologiques.
Les pays portent un intérêt croissant à la protection sociale. Le rapport de la Banque mondiale intitulé The State of the Social Safety Nets (2015) montre qu’à ce jour plus de 130 pays émergents et en développement ont investi dans les systèmes de protection sociale ou programmes d’assistance sociale dans le cadre de leurs politiques de développement économique.
Entrent dans le cadre des instruments d’assistance sociale les transferts d’argent conditionnels et non conditionnels qui incluent les programmes de travaux publics, les transferts en nature, tels que l’alimentation scolaire et l’aide alimentaire ciblée, et les prestations quasi-espèces telles que les exonérations de frais et les coupons alimentaires. Ils assurent un soutien régulier et prévisible aux personnes vivant dans l’insécurité alimentaire et notamment à celles qui sont les plus exposées à l’insécurité nutritionnelle, par exemple les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes enfants. Ils jouent par conséquent un rôle essentiel dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Coopération intersectorielle et questions conceptuelles sensibles à la nutrition
En matière de sécurité alimentaire, les programmes d’aide sociale ne s’adressent pas qu’aux familles pauvres. S’ils sont bien conçus et mis en œuvre, ils peuvent améliorer la qualité de l’alimentation, contribuer à l’éducation des femmes et des filles, développer l’infrastructure productive et sociale, préserver et régénérer les ressources naturelles et galvaniser l’économie rurale.
Dans le cadre de l’initiative spéciale UN SEUL MONDE sans faim du BMZ, le programme mondial « Sécurité alimentaire et renforcement de la résilience » met l’accent sur l’amélioration de la qualité et de la diversité de l’alimentation des femmes enceintes, des mères et des nourrissons victimes de malnutrition. La protection sociale entre dans le cadre de cette approche multisectorielle.
L’étude documentaire « The role of social protection for food and nutrition security – Examples from practice and international discussion » (rôle de la protection sociale dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle – exemples tirés de la pratique et du débat international) vise à encourager une meilleure utilisation du potentiel de la protection sociale en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement rural. Elle donne un aperçu des effets potentiels et des effets constatés, donne des exemples de bonne pratiques et identifie les facteurs de réussite et les conditions contextuelles essentielles pour optimiser les effets de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L’étude est actuellement disponible en anglais : The role of social protection for food and nutrition security – Examples from practice and international discussion
Dr. Annette Roth, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, Bonn/Allemagne
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