Des agriculteurs près de Malindi, comté de Kilifi, Kenya. Les moyens d’existence en milieu rural sont profondément perturbés par la crise de COVID-19, alerte le FIDA.
Photo: ©FAO/Luis Tato

La pandémie de COVID-19 menace de réduire à néant les efforts déployés pour réduire la pauvreté

Le manque d’eau salubre et de médicaments de même que les restrictions au commerce et à la liberté de circulation menacent les moyens d’existence des populations rurales, prévient le FIDA.

Nous ne pouvons pas laisser la pandémie de COVID-19 réduire à néant des années de progrès en matière de lutte contre la pauvreté rurale, explique le Fonds international de développement agricole (FIDA) en avril 2020. 

On ne sait pas encore dans quelle mesure la maladie se propagera aux régions rurales des pays en développement, où vivent plus des trois quarts des populations les plus pauvres au monde.

Cependant, nous savons que les moyens d’existence de ces populations s’en trouvent déjà profondément perturbés, souligne l’organisation. Lorsqu’une crise éclate, ce sont immanquablement les plus pauvres et les plus vulnérables qui en souffrent le plus. Ils en subissent souvent les effets directs, parfois les conséquences économiques indirectes, et la plupart du temps les deux.

La COVID-19 a des retombées d’ordre sanitaire – directement provoquées par le virus –, mais aussi économique et social, explique le FIDA. Il convient d’accorder une attention particulière à ce que cela signifie pour les régions rurales.

Manque d’eau propre et salubre, de médicaments et de soins de santé


Les personnes vivant en milieu rural ont rarement accès à une eau propre et salubre. Pourtant, comme tout le monde, elles doivent pouvoir se laver les mains pour se protéger du virus. De plus, le travail de la terre étant lié aux saisons, les petits agriculteurs ne peuvent pas se permettre de rester chez eux. D’ailleurs, le reste de la population ne le peut pas non plus : plus que jamais, on a besoin de la nourriture qu’ils produisent.

En outre, avec la COVID-19, les personnes souffrant de complications doivent pouvoir être traitées en quelques heures, mais l’accès des populations rurales aux médicaments et aux soins de santé est généralement limité.

Les agriculteurs souffrent des restrictions au commerce et à la liberté de circulation 


Les restrictions au commerce et à la liberté de circulation compliquent déjà l’accès des petits producteurs aux marchés, qu’il s’agisse d’acheter des intrants essentiels, les semences par exemple, ou de vendre leurs produits. À certains endroits, le manque de saisonniers va nuire à la production, en particulier pour les cultures à forte intensité de main‑d'œuvre comme les fruits et les légumes.

En outre, les activités non agricoles, dont dépendent de nombreux ménages pour diversifier leurs revenus, vont probablement diminuer, tout comme les envois de fonds des migrants.

Le FIDA fournit des intrants, notamment des semences et des engrais, pour répondre aux besoins immédiats, et met en relation agriculteurs et acheteurs pour compenser la fermeture de certains marchés locaux liée aux mesures de restriction à la liberté de circulation. Il travaille par ailleurs avec des agriculteurs et des établissements de microfinance pour trouver des solutions souples permettant aux exploitants d’avoir accès à des crédits et d’être en mesure de les rembourser pendant la crise.

L’organisation envisage également de lancer une grande initiative afin d’élargir son appui aux plateformes numériques destinées aux populations rurales pour pallier les difficultés d’accès à l’information actuellement rencontrées.

(FIDA/ile)

Pour en savoir plus, consultez le site Internet du FIDA à l’adresse

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