La première conférence de la plateforme africaine du cacao a donné lieu à un échange animé d’expériences multinationales.
Photo : Arne Schuffenhauer, GIZ

Première conférence de la plateforme africaine du cacao

À l’invitation de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, la première réunion multinationale des acteurs du secteur ouest-africain du cacao s’est tenue fin novembre à Abidjan, Côte d’Ivoire. Les échanges ont essentiellement porté sur les mesures visant à accroître les revenus des cacaoculteurs, sur la valeur ajoutée grâce à la transformation locale et sur les modèles de cacaoculture agroécologique.

Encore une nouvelle initiative dans le secteur du cacao ? Telle a peut-être été la première réaction sceptique de nombreux observateurs à l’approche de la première conférence de la plateforme africaine du cacao organisée du 19 au 21 novembre à Abidjan, Côte d’Ivoire. Toutefois, à la fin de cette conférence, les 70 participants venus de six pays africains producteurs de cacao sont en grande partie tombés d’accord. En tant que représentant du Conseil international du cacao et du café (CICC), le Camerounais Omer Maledy a résumé la situation en ces termes : « Nous, les acteurs africains, pouvons utiliser la plateforme du cacao comme un moyen d’instaurer une coopération plus étroite et transfrontalière entre les institutions. Nous disposons maintenant de règles du jeu que nous pouvons aborder en tant que concepteurs. » 

Par le passé, il n’existait pratiquement aucune formule multinationale suffisamment élargie permettant de partager nos connaissances et nos expériences dans le secteur du cacao. La plateforme du cacao vient combler ce vide. Face aux actuels problèmes stratégiques de développement dans les pays producteurs de cacao, en Afrique centrale et occidentale, la plateforme adopte des approches existant dans divers domaines thématiques. Ces approches incluent des mesures spécifiques efficaces visant à accroître les revenus des cacaoculteurs, à adopter des modèles opérationnels de systèmes de cacaoculture agroécologique, à augmenter la valeur ajoutée des produits cacaoyers locaux sur les marchés régionaux, et à améliorer l’organisation et les services des associations de producteurs et des petites entreprises. 

La conférence de la plateforme africaine du cacao a été la première réunion organisée à cette échelle. Elle a été convoquée à l’invitation de la GIZ, avec des participants du secteur privé, d’institutions d’États, du domaine de la recherche, d’organisations d’agriculteurs, d’associations et de la société civile. Le programme de la conférence, qui s’est déroulée sur trois jours, était varié, avec des documents interactifs sur le « marché des changes », des échanges pratiques sur des visites de coopératives et d’installations de transformation de cacao, et la planification d’activités transfrontalières en trois groupes de travail.

À la fin de la conférence ont été faites de nombreuses propositions concrètes et structurées que les groupes de travail technique prévoient de mettre en œuvre en 2020. Ces propositions incluent, par exemple, la formulation de meilleures pratiques communes pour les systèmes agroforestiers basés sur le cacaoyer et les approches de reforestation, des conseils sur des modèles d’entreprises et de marketing pour les transformateurs locaux de produits de cacao, la création d’une alliance de coopératives permettant d’améliorer les échanges techniques dans les domaines de la gestion, la structuration et les services, la participation à l’African Cocoa and Chocolate Expo, à Accra, et l’établissement d’une liste d’outils numériques de financement et de consultation. 

La plateforme du cacao, un accélérateur des échanges régionaux dans le secteur du cacao 

Des propositions visant à pérenniser la plateforme du cacao ont été faites par Alain Sy Traoré, directeur en charge  du développement agricole et rural à la CEDEAO, qui voit dans la plateforme un accélérateur des échanges régionaux dans le secteur du cacao, ce qui permettrait de faire passer ce thème sous la tutelle de la CEDEAO le moment venu. Plusieurs participants francophones ont mentionné l’Alliance des producteurs de cacao (COPAL) comme éventuelle et future organisation-mère, si les tentatives actuelles de lui redonner vie sont couronnées de succès. Il est possible qu’un lien soit établi avec les plateformes nationales du cacao qui ont été actives pendant plusieurs années en Côte d’Ivoire et au Ghana. Les discussions à ce sujet se poursuivront l’année prochaine. 

Rôle des centres d’innovations vertes

Grâce au programme Centres d’innovations vertes pour le secteur agricole et agroalimentaire, mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), la GIZ finance les activités de la plateforme africaine du cacao dans le but d’améliorer les systèmes de connaissances des institutions des pays de cacaoculture en Afrique, et la coopération entre elles. Le secrétariat gère le programme de chaînes d’approvisionnement et de normes agricoles durables par l’intermédiaire de la composante « dialogue international pour un cacao durable ». Les résultats sont obtenus en coopération directe avec les programmes Centres d’innovations vertes mis en œuvre en Côte d’Ivoire et au Cameroun, et en coordination avec les activités du Forum du cacao durable et d’autres projets de la coopération allemande au développement (GIZ). 

Authors : 
Arne Schuffenhauer, Martina Gaebler,
Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (giz) GmbH, Bonn, Allemagne
Contact : arne.schuffenhauer@giz.de


Plus d’informations (en anglais) :

Lien avec le site de la GIZ – Programme for sustainable agricultural supply chains and standards (Normes et chaînes d’approvisionnement agricoles durables) :  https://www.giz.de/en/worldwide/77960.html

Lien avec le site de la GIZ – Centres d’innovations vertes pour le secteur agricole et agroalimentaire :
https://www.giz.de/en/worldwide/78984.html
 

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