L’économie circulaire pourrait contribuer à stopper les pertes alarmantes de biodiversité.
Photo : ©Katho Menden/Shutterstock

Lutter contre les pertes mondiales de biodiversité

Selon une nouvelle étude, la solution permettant de mettre fin aux pertes mondiales de biodiversité se trouve déjà sous nos yeux sous la forme de l’économie circulaire.

L’économie circulaire est capable de stopper les pertes de biodiversité, une solution à laquelle les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture peuvent largement contribuer. C’est la conclusion à laquelle aboutit une étude publiée en mai 2022 par le Finnish Innovation Fund Sitra. Cette étude estime que des interventions d’économie circulaire menées dans quatre secteurs clés pourraient mettre fin aux pertes mondiales de biodiversité et aider cette dernière à retrouver ses niveaux de 2000 d’ici 2035. 

En limitant les déchets, en fabriquant des produits qui durent et en continuant à utiliser activement ces produits le plus longtemps possible, nous tirerions davantage de valeur de ce que nous possédons. Cette évolution limiterait la nécessité d’extraire de nouvelles ressources naturelles et laisserait plus de place à la nature pour prospérer.

Le potentiel de l’économie circulaire est significatif : des interventions circulaires menées dans les secteurs de l’alimentation, de l’agriculture, de la construction, du textile et de la forêt pourraient mettre fin aux pertes de biodiversité même en l’absence d’autres mesures. Selon l’étude, les secteurs dans lesquels les interventions circulaires pourraient avoir le plus d’impact positif sont l’alimentation et l’agriculture. Il suffirait d’accroître le recours aux protéines alternatives et à l’agriculture régénératrice et de réduire les déchets alimentaires de moitié pour stopper les pertes de biodiversité d’ici 2035.

En pratique, la transition vers une économie circulaire dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture permettrait de produire les aliments consommés par l’humanité sur des superficies agricoles beaucoup plus réduites et avec moins d’intrants (engrais, etc.), laissant ainsi davantage de place à la nature pour prospérer. L’étude se penche aussi sur l’impact du changement d’affectation des terres sur la biodiversité. Elle estime que les interventions circulaires étudiées pourraient, d’ici 2050, libérer des terres agricoles pour d’autres usages sur une superficie correspondant à 1,5 fois la taille de l’Union européenne.

Pour que cette transition puisse avoir lieu, il faudrait que les décideurs politiques et les entreprises utilisent l’économie circulaire comme un outil visant à mettre fin aux pertes de biodiversité : tout d’abord en l’intégrant dans toutes les stratégies et procédures décisionnelles et, ensuite, en insistant sur des interventions circulaires capables de stopper efficacement les pertes de biodiversité tout en atténuant le changement climatique. 

(SITRA/ile)

Pour plus d’informations, voir le site de SITRA (en anglais)

Lire l’étude Tackling root causes – Halting biodiversity loss through the circular economy (en anglais)

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