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L’impact de données météorologiques fiables sur les rendements des agriculteurs
Le manque de données météorologiques fiables dans la plus grande partie du continent africain est à l’origine de pertes agricoles pour un grand nombre de ménages, disent les experts.
Le projet de l’Observatoire hydrométéorologique transafricain (TAHMO) a démarré en 2012 avec l’objectif ambitieux d’installer 20 000 stations météorologiques à travers l’Afrique afin d’aider en particulier les agriculteurs.
Les stations TAHMO sont pour la plupart installées dans des écoles locales où elles peuvent être utilisées à des fins éducatives. L’innovation, connue sous le nom d’ATMOS 41, est une solution « tout-en-un » qui répond à toutes les exigences en matière de mesures et d’observations météorologiques telles que la température de l’air, l’humidité relative, la pression de vapeur, la pression barométrique, la vitesse et la direction du vent, le rayonnement solaire, les précipitations et la foudre.
Les données générées par les stations TAHMO sont envoyées sur une plateforme Internet afin de faciliter l’accessibilité et les analyses destinées à orienter les agriculteurs. Selon TAHMO, la plupart des stations météorologiques offrant une solution « tout en un » permettent de mesurer soit le rayonnement solaire, soit les précipitations alors qu’ATMOS 41 offre les deux types de mesure dans un seul appareil.
Les régimes climatiques déterminent dans une large mesure la performance agricole. Des informations météorologiques plus précises permettraient aux petits exploitants de prendre de meilleures décisions en matière de gestion des ressources. Les informations météorologiques permettent également aux agriculteurs d’avoir accès à des services tels que des assurances-récoltes.
« Le fait de disposer d’une source d’informations météorologiques fiables donne aux agriculteurs un certain degré d’assurance concernant les mesures météorologiques », note Nick van de Giesen, un directeur du projet et professeur de l’université de technologie de Delft basée aux Pays-Bas dans une interview récente publiée dans SciDev.Net.
« En Afrique, les conditions météorologiques influencent les décisions agricoles et la proportion du revenu du ménage provenant de la vente de récoltes. Quand les pluies tardent à venir ou se prolongent, des moyens de subsistance sont perdus », explique van de Giesen.
Selon lui, le projet a été mis au point en raison de « l’absence presque complète d’observations climatiques systématiques sur le continent africain », ce qui constitue un obstacle au développement scientifique et économique.
Il ajoute que le projet a réussi à établir 105 stations dans 17 pays africains, dont le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Ouganda dans le but d’aider les agriculteurs.
John Selker, un professeur en génie biologique et écologique à l’université d’État de l’Orégon, États-Unis, et codirecteur du projet, a été cité dans un communiqué de presse du TAHMO publié en mars disant que l’observation climatique en Afrique accusait un recul du fait de l’absence d’équipements permettant des bulletins en temps réel et un suivi des conditions météorologiques, absence due au fait que ces questions ne sont pas jugées prioritaires. « Or », ajoute-t-il, « les chances d’accroître les rendements son phénoménales en Afrique ».
(SciDevNet/wi)
Pour en savoir plus:
- Le projet TAHMO
- Le METER group
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