Svenja Schulze, ministre fédérale allemande du développement, et David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).
Photo: © Fabian Sommer/photothek.de

Le gouvernement fédéral renforce son soutien au Programme alimentaire mondial

Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) veulent élargir leur coopération dans 27 pays particulièrement touchés par la crise alimentaire mondiale. C'est ce dont sont convenus la ministre du développement Svenja Schulze et le directeur exécutif du PAM David Beasley, le 22 septembre à Berlin.

Cette année encore, le ministère fédéral allemand du développement (BMZ) soutiendra le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) à hauteur d’un montant, à ce jour inégalé, de 530 millions d'euros. Les investissements doivent servir à créer des structures améliorant la sécurité alimentaire et réduisant la dépendance aux importations, en privilégiant notamment les productions locales, les variétés adaptées au climat et des techniques de fertilisation et d'irrigation plus efficaces.

Selon la ministre allemande du Développement Svenja Schulze, le changement climatique, la pandémie et un président russe qui se sert des céréales comme arme forment un mélange dangereux qui, dans le monde, jette des millions de personnes dans la famine. D'autres facteurs de crise s'y ajoutent : les engrais deviennent de plus en plus chers et plus rares, ce qui aura des conséquences fatales pour les prochaines récoltes.

Schulze évoque également le poids croissant de la dette, qui fait que de nombreux pays en développement ne peuvent plus payer leurs importations. « Nous ne devons pas nous délier de notre engagement, surtout pas maintenant. La réponse doit être une politique qui transforme à nouveau les pays en développement en producteurs et qui réduit leur dépendance aux importations. C'est pourquoi nous œuvrons sur le terrain à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires durables, adaptés au climat et efficaces », a déclaré Mme Schulze à Berlin.

« L'engagement de l'Allemagne va bien au-delà de ses généreuses contributions aux programmes du PAM », a souligné le directeur exécutif du PAM, David Beasley, lors de la signature de l'accord à Berlin, ajoutant qu'avec la présidence allemande du G7, la sécurité alimentaire est devenue une priorité de l'agenda politique.

Le point culminant de cette crise alimentaire historique n'est pas encore atteint, a averti Beasley. C'est pourquoi la communauté internationale doit non seulement sauver des vies humaines, mais aussi investir encore plus dans des solutions durables qui armeront les gens contre les crises futures. « En menant correctement la lutte contre la faim, nous protégerons le climat, renforcerons les femmes et créerons la stabilité, ce qui est une condition préalable à la paix », a déclaré Beasley à Berlin.

L'Allemagne est le deuxième plus grand donateur du PAM
 

L'Allemagne est le deuxième plus grand donateur du PAM. Actuellement, 345 millions de personnes sont gravement menacées par la famine dans les 82 pays où le PAM est présent, soit près de 200 millions de personnes de plus qu’au début de 2020. Cette énorme augmentation s’explique non seulement par la multiplication des conflits, le changement climatique et les impacts économiques de la pandémie, mais aussi par la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, qui aggrave considérablement une situation déjà tendue en faisant grimper les coûts des aliments, des engrais, de l'énergie et des transports dans le monde entier.

Les financements alloués par le BMZ seront utilisés par le Programme alimentaire mondial là où les besoins se font le plus sentir. L'accent est mis sur les programmes en Afrique et au Proche-Orient.

Lutter contre les causes de l'insécurité alimentaire
 

Dans son engagement pour la sécurité alimentaire, le BMZ finance de manière ciblée les projets du PAM qui s'attaquent non seulement aux symptômes, mais aussi aux causes des problèmes et rendent les sociétés plus résistantes aux crises. En font notamment partie les programmes d’assistance alimentaire contre biens communautaires (Food for asset), dans lesquels les personnes perçoivent un revenu en participant à la création d'infrastructures communautaires qui améliorent la sécurité alimentaire et les revenus.

Il peut s'agir par exemple de la construction de puits, de canaux d'irrigation ou d'entrepôts de stockage, de la protection contre les crues, mais aussi de la fertilisation de terres agricoles ou de mesures de reboisement. Les programmes d'alimentation scolaire ou de promotion des petits exploitant·e·s par des formations, l'amélioration de l'accès au marché ou la prévention des pertes post-récoltes sont d’autres activités de ce type.

Le BMZ encourage également les activités du PAM visant à mettre en place des systèmes de protection sociale.

Les fonds octroyés au PAM par le BMZ proviennent en grande partie des fonds spéciaux de 880 millions d'euros promis par le gouvernement fédéral dans le cadre de l'Alliance pour la sécurité alimentaire mondiale lancée par la ministre Schulze.

(BMZ/wi)

 

Pour en savoir plus :

Un bilan intermédiaire de l'Alliance pour la sécurité alimentaire mondiale initiée par la ministre Schulze ainsi que des exemples de projets (en allemand uniquement) sont disponibles ici

Conférence ministérielle de Berlin - Unis pour la sécurité alimentaire mondiale - juin 2022

 

 

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