Le droit humain à l'alimentation - un pilier essentiel pour un monde sans faim
Le 16 octobre est non seulement la Journée mondiale de l'alimentation, mais marque aussi cette est le 20e anniversaire des Lignes directrices volontaires visant à soutenir la réalisation progressive du droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Malgré l'existence depuis deux décennies de ces directives destinées aux États pour assurer la mise en œuvre du droit humain à une alimentation adéquate, le nombre de personnes privées de ce droit ne cesse d'augmenter. Face à cette évolution désastreuse, le groupe de travail Agriculture et Alimentation (AG L&E) du Forum Environnement et Développement attend du gouvernement fédéral allemand qu’il intensifie ses efforts pour lutter contre la faim dans le monde
FAO : 733 millions de personnes souffrent de faim chronique
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), environ 733 millions de personnes dans le monde, soit une personne sur onze, souffrent aujourd'hui de faim chronique. Plus de deux milliards de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire modérée à sévère, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas régulièrement accès à une nourriture suffisante ou qu'elles sont temporairement privées de nourriture pendant une journée ou plus. Cette réalité touche près de 30 pour cent de la population mondiale, représentant ainsi 776 millions de personnes de plus qu'il y a dix ans.
Jan Dreier, de FIAN Allemagne, souligne dans un communiqué de presse du 15 octobre que la problématique de la faim ne peut pas être résolue par de simples déclarations d’intention. Il déclare : « Les gouvernements et les entreprises du secteur agro-industriel doivent assumer leurs responsabilités et rendre des comptes. Le droit à l'alimentation doit être pleinement intégré dans les politiques alimentaires, tant nationales qu’internationales. » Dreier souligne également que l'Allemagne doit combler son retard et appelle le gouvernement fédéral à favoriser une collaboration plus étroite entre ses départements, notamment le ministère fédéral de la Coopération et du Développement (BMZ) et le ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL), afin de rendre leur politique alimentaire plus cohérente avec les recommandations du Comité mondial de l'alimentation des Nations unies.
Josephine Koch, du Forum Environnement et Développement, ajoute qu'il est essentiel d'inclure les voix des personnes les plus touchées par la faim, telles que les petits agriculteurs et agricultrices, les pêcheurs et les peuples autochtones, au cœur des stratégies d'intervention. Ces groupes doivent pouvoir exprimer directement leurs préoccupations aux décideurs politiques.
Les membres du GT L&E ont élaboré une prise de position contenant des propositions concrètes pour améliorer la politique allemande en matière de droit à l'alimentation, qui était publiée sur www.forumue.de.
Plus d'informations sur : www.forumue.de
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