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L’Allemagne rejoint une alliance mondiale de défense des droits des femmes
Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) entend intensifier son soutien aux organisations locales de défense des droits des femmes et des droits humains à travers le monde. « Aucun pays dans le monde n'a encore atteint une véritable égalité entre les hommes et les femmes, et pourtant, tout le monde en bénéficierait, pas seulement les femmes », a déclaré la ministre dans un message vidéo adressé le 28 septembre au Global Citizen Festival à New York. Elle a souligné que l'adhésion de l’Allemagne à l'Alliance permettrait de renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes de ses pays partenaires, en leur offrant davantage de soutien pour mener des campagnes en faveur d'une véritable égalité de genre.
Le Global Citizen Festival, qui attire chaque année environ 60 000 participants en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a pour objectif principal de mobiliser la jeunesse dans la lutte contre la pauvreté et la promotion des objectifs de l'Agenda 2030.
Créée en 2022 lors de l'Assemblée générale des Nations unies, l'Alliance internationale des mouvements féministes regroupe des organisations philanthropiques, des gouvernements tels que ceux du Canada, de la France, de la Suède, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de l'Irlande, du Chili, de l’Argentine, de la Colombie et du Malawi, ainsi que des institutions internationales comme l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne. Elle a vocation à soutenir financièrement et politiquement les organisations de défense des droits des femmes à travers le monde.
Renforcer les droits des femmes dans les pays du Sud global
Dans les pays du Sud global surtout, les organisations de défense des droits des femmes jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la discrimination, la violence et l'injustice sociale. Elles luttent activement contre la violence basée sur le genre et œuvrent à améliorer l'accès à l'éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques pour les femmes et les filles.
Néanmoins, ces activistes sont souvent confrontées à des pressions énormes et à des conditions de travail difficiles. L'une des initiatives majeures de l'Alliance est la création d'une plateforme en ligne pour favoriser la mise en réseau et les échanges entre ces organisations et les donateurs internationaux, et pour discuter de thèmes centraux, de modèles de financement et de questions juridiques.
Le BMZ avait déjà dévoilé sa stratégie de coopération au développement féministe avant 2023. Celle-ci repose sur les « 3R » (rights, resources and representation) : droits, ressources et représentation, visant à renforcer l'égalité pour les femmes et les groupes marginalisés. Il s'agit de leur garantir des droits égaux, par exemple en matière de succession ou de propriété foncière, de leur assurer un accès équitable aux ressources, notamment au système éducatif, et d'encourager une représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les instances décisionnelles. L'adhésion à l'Alliance des mouvements féministes constitue une étape clé dans la concrétisation de cette politique de développement féministe.
Par ailleurs, la ministre du développement soutient la campagne internationale #WeTheWomen, qui offre aux filles et aux femmes un espace pour partager leurs expériences et idées sur les changements nécessaires pour parvenir à une véritable égalité.
(BMZ/wi)
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