L’Allemagne intensifie ses efforts mondiaux pour la nature

Le 17 octobre, dans un communiqué de presse conjoint, le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des consommateurs (BMUV), font savoir que leur contribution de 1,36 milliard d’euros mise à disposition en 2023 a augmenté de 450 millions d’euros par rapport à 2022. Ces fonds servent à aider les pays du monde entier à protéger, restaurer et gérer durablement les tourbières, les forêts, les océans et d’autres écosystèmes vitaux.

Pour ces deux ministères, ces milieux naturels ont une immense capacité de stockage du carbone et sont cruciaux pour atténuer le changement climatique et stopper la perte de biodiversité. Ils offrent en outre des moyens d’existence aux communautés locales. Dans ce contexte, l’Allemagne est un partenaire sur lequel on peut compter. Le soutien qu’elle a fourni à ce jour donnera un élan à la 16^e réunion de la Conférence des Parties à la Convention des Nations unies (COP16) sur la diversité biologique qui se tient à Cali, Colombie, jusqu’au 1^er novembre.

Les fonds octroyés pour la conservation de la biodiversité internationale entrent dans le cadre du financement international de la lutte contre le changement climatique accordé par le gouvernement allemand car la plupart des investissements pour la protection des espèces et des écosystèmes contribuent également à protéger le climat ou à s’adapter à son changement. En 2022, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est engagé à ce que, d’ici 2025, l’Allemagne porte à 1,5 milliard d’euros par an son niveau de financement de la conservation de la biodiversité internationale. Le montant accordé en 2023 – 1,36 milliard d’euros – témoigne de la volonté du gouvernement allemand de tenir son engagement.

Dans leur communiqué de presse conjoint, les deux ministères rappellent que la conservation de la nature et sa gestion durable exigent également un effort mondial considérable et la mobilisation de fonds de toutes origines : internationales et nationales, publiques et privées. C’est pourquoi le gouvernement allemand continuera de faire pression, lors de la COP16, pour que les acteurs privés et les économies fortes n’ayant pas encore rallié la communauté traditionnelle de donateurs apportent leur contribution à la protection de la biodiversité mondiale et s’assurent que cette responsabilité est assumée par un plus grand nombre d’acteurs.

En 2023, 1,04 milliard d’euros en ressources budgétaires ont financé des projets pour lesquels le ministère allemand du Développement s’était mis d’accord avec ses pays partenaires en Afrique, en Asie et en Amérique latine et ont également servi de contributions à des banques de développement et des fonds multilatéraux pour le climat et l’environnement. Ce montant représente une augmentation de plus de 340 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Cela tient notamment à ce que le ministère, en collaboration avec ses partenaires, s’assure désormais que la protection et l’exploitation durable de la nature font partie intégrante des projets de développement agricole et urbain, dès les tout débuts.

Activité entrant dans le cadre de l’Initiative internationale pour le climat 
 

Avec ces fonds, le BMZ aide par exemple plus de 900 zones protégées dans le monde entier, ces zones couvrant, ensemble, une superficie de 2,5 millions de mètres carrés. Il aide également les partenariats d’affaires afro-européens qui exploitent la biodiversité locale et assurent sa gestion durable, par exemple en utilisant des produits de base et des ingrédients naturels pour assurer une production alimentaire, cosmétique et pharmaceutique de haute qualité. Selon le BMZ, cela bénéficie non seulement à l’environnement mais aussi aux communautés locales, y compris aux populations autochtones, qui jouent un rôle considérable dans la conservation de la biodiversité tout en dépendant énormément d’écosystèmes intacts. Grâce à ses activités multilatérales, le BMZ peut également influencer les travaux d’organisations internationales telles que la Banque mondiale, en faisant en sorte qu’elles mettent plus l’accent sur la conservation de la nature.

Globalement, 313 millions d’euros du financement susmentionné venaient du fonds Initiative internationale pour le climat (IKI), qui est coordonné par le ministère fédéral des Affaires économiques et de l’action climatique (BMWK) et mis en œuvre par le ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Sécurité nucléaire et de la Protection des consommateurs (BMUV) et le ministère fédéral des Affaires étrangères. Ce montant représente une augmentation de plus de 108 millions d’euros par rapport à l’année précédente.

L’IKI finance des projets de protection du climat et de la biodiversité dans les pays en développement et les économies émergentes. Il aide par exemple les pays à mettre en œuvre leurs stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB).

En outre, 9,5 millions d’euros venaient du BMUV. Ces fonds servent, par exemple, à financer la participation de représentants d’économies émergentes et en développement à des Conférences des parties ou à financer la lutte contre le braconnage.

(BMZ/wi)

Pour en savoir plus :

Lien avec la COP16 : Conférence des Nations unies sur la diversité biologique

Lien avec le document du BMZ intitulé Protecting biodiversity – ensuring survival