État de la population mondiale 2022

Le rapport fait la lumière sur les millions de femmes confrontées aux grosses non intentionnelles et s’attend à ce que les conflits et la crise ne fassent qu’empirer la situation. Cette crise des droits humains a d’importantes conséquences pour les sociétés, les femmes et les filles, ainsi que sur la santé mondiale.

L’édition de cette année du rapport État de la population mondiale, publié fin mars 2022 par l’Agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA), est intitulée Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles

Selon ce rapport, dans le monde entier, près de la moitié des grossesses sont des grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. Pour les femmes et les filles concernées, le choix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence, n’en est pas véritablement un.

Plus de 60 % des grossesses accidentelles se soldent par un avortement, et l’on estime que 45 % des interruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de 5 à 13 % des décès maternels : cette situation compromet donc sérieusement notre capacité à atteindre les objectifs de développement durable à l’échelle mondiale.

On peut s’attendre à ce que la guerre en Ukraine ainsi que d’autres conflits et crises à travers le monde entraînent une augmentation des grossesses non intentionnelles, du fait d’une perturbation de l’accès à la contraception et d’une hausse des violences sexuelles.

Principaux facteurs contribuant aux grossesses non intentionnelles  


Selon les estimations mondiales, 257 millions de femmes souhaitant éviter une grossesse n’ont pas recours à des méthodes contraceptives modernes et sûres, et dans les pays pour lesquels on dispose de données, près d’un quart des femmes ne sont pas en mesure de refuser un rapport sexuel. Divers autres facteurs favorisent les grossesses non intentionnelles :

  • le manque de soins de santé sexuelle et reproductive et d’informations dans ce domaine ;
  • le fait que les moyens de contraception disponibles ne soient pas adaptés au corps ou à la situation des femmes ;
  • les normes néfastes et la stigmatisation dont sont victimes les femmes qui contrôlent leur corps et leur fécondité ;
  • les violences sexuelles et la coercition reproductive ;
  • les attitudes moralisatrices ou humiliantes des prestataires de santé ;
  • la pauvreté et les retards de développement économique ;
  • les inégalités de genre.

Tous ces facteurs témoignent de la pression exercée par la société sur les femmes et les filles pour qu’elles deviennent mères. Une grossesse non intentionnelle ne représente en effet pas nécessairement un échec personnel et peut s’expliquer par le manque d’autonomie octroyée aux femmes par la société ou par la valeur accordée à leur vie.

Augmentation des grossesses non intentionnelles pendant les crises  


Les crises et les conflits privent les femmes de leur libre arbitre à tous les niveaux, ce qui accroît considérablement les risques de grossesse non intentionnelle alors même qu’un tel événement s’avère particulièrement malencontreux. Selon certaines études, les femmes n’ont souvent plus accès aux contraceptifs et les violences sexuelles s’intensifient, touchant plus de 20 % des femmes et des filles réfugiées.

En Afghanistan, on estime que la guerre et les perturbations du système de santé pourraient engendrer 4,8 millions de grossesses non intentionnelles d’ici à 2025, une véritable menace pour la stabilité, la paix et le relèvement du pays.

(UNFPA/ile)

Pour en savoir plus et télécharger le rapport sur le site web de l’UNFPA

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