Selon la Banque mondiale, les prix des produits agricoles n’ont enregistré qu’une faible baisse au cours du premier trimestre.
Photo: ©Arne Hoel, World Bank

Les prix des produits agricoles restent globalement stables

En 2020, les prix des produits agricoles devraient rester globalement stables dans la mesure où les niveaux de production et les stocks de la plupart des produits alimentaires de base sont au plus haut. Néanmoins, les perturbations des échanges commerciaux et des chaînes d’approvisionnement sont préoccupantes pour la sécurité alimentaire.

Alors que le choc économique mondial dû à la pandémie de COVID-19 a entraîné une baisse des prix de la plupart des matières premières, baisse qui devrait se traduire par une réduction considérable des prix en 2020, les prix des produits agricoles de base sont globalement stables. C’est ce qu’affirme la Banque mondiale dans son rapport Commodity Markets Outlook publié en avril 2020.

Ce rapport indique que malgré l’impact relativement modéré de la crise du COVID-19 sur la plupart des produits agricoles, la désorganisation des chaînes logistiques et les mesures gouvernementales prises pour limiter les exportations ou stocker des denrées font planer la menace d’une insécurité alimentaire dans certaines régions.

Les prix des produits agricoles sont moins liés à la croissance économique que ceux de l’énergie et des métaux 


Les produits énergétiques et les métaux sont les plus touchés par l’arrêt brutal de l’activité et par la perspective d’un fort ralentissement de l’économie mondiale. Les matières premières liées au transport, notamment le pétrole, sont celles qui ont chuté le plus vite.

Les prix des produits agricoles, moins liés à la croissance économique, n’ont que peu baissé au premier trimestre 2020, à l’exception du caoutchouc, utilisé dans le secteur du transport. Les prévisions tablent sur une stabilité globale en 2020, les niveaux de production et les stocks de la plupart des denrées de base étant au plus haut. 

Le manque d’intrants et l’actuelle invasion de criquets pèlerins menacent la production agricole 


Mais la production agricole pourrait pâtir de la désorganisation du commerce et connaître des difficultés liées à la disponibilité d’intrants (engrais, pesticides et main-d’œuvre). Les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont déjà fragilisé les exportations de produits périssables (fleurs, fruits et légumes, par exemple) en provenance des économies émergentes et des pays en développement.

Les auteurs font remarquer que ce n’est pas parce que les marchés mondiaux sont bien approvisionnés et que les prix sont globalement stables que la sécurité alimentaire est assurée partout. À ce jour, l’invasion de criquets pèlerins, dont l’épicentre se situe en Afrique de l’Est, a touché 23 pays.

Selon de récentes estimations de la Banque mondiale, les pertes occasionnées par les criquets pèlerins pourraient atteindre 8,5 milliards de dollars US d’ici la fin de 2020 si des mesures appropriées ne sont pas prises d’ici là. Les pays les plus exposés sont l’Éthiopie, le Kenya et le Soudan.

(Banque mondiale/ile)

Pour en savoir plus, consultez le site de la Banque mondiale 

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