Un technicien inspecte un essai de cultures intermédiaires sorgho/pois cajan dans le district de Salima au Malawi.
Photo: L. Lazarus, ICRISAT

Plan à quatre volets en faveur des communautés agricoles d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe

Sur la base d’une approche à quatre dimensions (diversification des systèmes agricoles, accessibilité des semences, renforcement des capacités et intégration du genre), l’Institut international de recherche sur les cultures (ICRISAT) vise à améliorer la résilience des communautés agricoles pauvres dans deux régions africaines.

L’Institut international de recherche sur les cultures (ICRISAT) collabore avec de nombreux partenaires de développement en Afrique de l’Est et en Afrique australe pour mettre en place des systèmes agricoles durables et résilients face à la pandémie de COVID-19. Il présente un plan en quatre volets (diversification des systèmes agricoles, accessibilité des semences, renforcement des capacités et intégration du genre) grâce auquel il espère pouvoir continuer à aider les communautés agricoles vulnérables.

En s’appuyant sur l’expérience acquise auprès de ses réseaux de partenaires existants, l’ICRISAT a conçu des projets axés sur le marché et basés sur le partenariat pour réduire le stress que la pandémie fait peser sur les communautés. Il utilisera, pour cela, quatre interventions :

Diversification des systèmes agricoles pour améliorer la résilience et la rentabilité
Au fil des années, ICRISAT a mis au point une série de technologies adaptées à l’intensification durable. Ces technologies, qui comprennent de multiples combinaisons de cultures telles que niébé/pois cajan destinées aux systèmes céréaliers, permettent de renforcer la résilience des petits exploitants aux variations climatiques et aux chocs post-pandémiques, en rendant l’agriculture plus rentable. Ces efforts de diversification peuvent être reformatés de manière à améliorer l’adaptation aux chocs.

Accès aux semences à grande échelle pour les légumineuses à grains et les céréales sèches
Grâce à des banques de semences communautaires et à d’autres approches éprouvées, l’ICRISAT développe l’accès à des semences de légumineuses et de céréales sèches de qualité certifiée pour renforcer la confiance des petits exploitants en cette période de crise. Le modèle des banques de semences favorise également l’agrégation des graines, une pratique clé pour l’intégration des marchés, afin d’aider les agriculteurs à améliorer leurs revenus lorsqu’ils fournissent des aliments à leur communauté.

Renforcement des capacités des partenaires pour promouvoir les technologies de manière participative
Une stratégie pluriniveaux de renforcement des capacités de différents partenaires (fonctionnaires gouvernementaux, organisations communautaires, leaders locaux, y compris les femmes, etc.) a joué un rôle clé pour inciter les partenaires à appuyer des opérations dans des régions qui sont maintenant devenues inaccessibles en raison de la COVID-19.

Intégration du genre et autonomisation pour un engagement actif dans l’industrie agroalimentaire
La pandémie de COVID-19 a encore aggravé les difficultés auxquelles les femmes, les jeunes et d’autres groupes vulnérables sont confrontés. Les programmes de l’ICRISAT améliorent la résilience de ces groupes vulnérables en garantissant leur participation à des activités de renforcement des moyens de subsistance, par exemple, des formations à l’agriculture intelligente face au climat, la production de semences commerciales et le ciblage de ces groupes pour des formations au développement commercial. Cela leur a permis de diversifier leurs actifs et d’améliorer leur accès aux ressources productives et le contrôle qu’ils exercent sur ces ressources.

D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les interruptions de la chaîne d’approvisionnement alimentaire dues à la COVID-19 sont très préoccupantes pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique. Au Malawi, 1,9 million de personnes ont déjà besoin d’aide alimentaire malgré une bonne saison de culture puisque les rendements du maïs (la culture de base), devraient être supérieurs de 25 pour cent à la moyenne de l’année dernière.

Garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’une population croissante tout en s’adaptant à une augmentation nette globale des pandémies et des catastrophes constitue un enjeu mondial majeur. Les efforts réalisés par l’ICRISAT sont particulièrement utiles à ce niveau.

(ICRISAT/wi)

Pour en savoir plus (en anglais) :
Liens vers les travaux de l’ICRISAT sur les systèmes semenciers 
 

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