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Les membres du comité ont participé à une réunion de lancement visant à renforcer les systèmes alimentaires.
Photo: © Fyness Chingoma, GIZ

GIZ – Une note d’orientation politique du groupe d’action Think20 est axée sur l’agroécologie

Il est urgent de transformer les systèmes agricoles et alimentaires ; c’est pourquoi le Groupe de travail de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) sur les systèmes alimentaires et l’agroécologie en Inde, explore le potentiel de l’agroécologie en collaboration avec les partenaires de Think20, le groupe de réflexion officiel du G20. Une note d’orientation politique vient d’être publiée à ce sujet.

Dans le monde d’aujourd’hui, il reste urgent de garantir l’accès à une alimentation nutritive suffisante et saine, sachant que les tendances actuelles de production et de consommation alimentaires se soldent par une dégradation écologique et un phénomène mondial de malnutrition. Conscient de l’urgence qu’il y a à procéder à des transformations, le groupe de travail sur les systèmes alimentaires et l’agroécologie, du cluster Environnement, changement climatique et biodiversité de GIZ Inde, en collaboration avec des partenaires, a attiré l’attention sur le potentiel de l’agroécologie au moyen d’une note d’orientation politique publiée par Think20, un groupe de réflexion du G20.

L’agroécologie, telle qu’elle a été définie en 2019 par le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE-FSN), est une approche possible de transformation des systèmes alimentaires. S’appuyant sur 13 principes interconnectés et conformément aux dix éléments de l’agroécologie énoncés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cette approche transdisciplinaire englobe les dimensions écologiques, économiques, socioculturelles, technologiques et politiques des systèmes alimentaires. Son objectif principal est d’optimiser les interactions entre les êtres humains, les végétaux, les animaux et l’environnement, en encourageant la connectivité entre le terrain et la société et en mettant l’accent sur le renforcement des liens entre producteurs et consommateurs.

Le thème du G20 en Inde, « Une famille, une terre, un avenir », a souligné l’interconnectivité de toutes les formes de vie et a mis l’accent sur l’impact des choix sociétaux des hommes sur cet équilibre précaire. Au cours des discussions et des événements qui ont précédé le Sommet du G20, les systèmes alimentaires ont joué un rôle majeur dans la réalisation de la durabilité. L’agroécologie est apparue comme un thème central en conformité avec le programme plus large du G20 pour le développement durable.

La note d’orientation politique propose que la priorité soit donnée à l’agroécologie dans le cadre du G20, approche jugée essentielle pour la réalisation de l’objectif de développement durable 2 (Éliminer la faim). Elle demande en outre des cadres analytiques capables d’identifier les synergies, les lacunes et les concessions au sein des systèmes alimentaires. Cette approche favorise la convergence et facilite l’action plurilatérale sur l’ensemble du système alimentaire ; elle offre une stratégie globale de lutte contre les problèmes complexes auxquels sont confrontés les systèmes alimentaires mondiaux.

Mais l’agroécologie figure-t-elle dans la Déclaration des leaders du G20 de New Delhi ? Et dans quelle mesure l’agroécologie a-t-elle été discutée à Delhi par les leaders des pays ?

Kirti Mishra, directeur du cabinet de conseil Ecociate Consultants à Nodia, Uttar Pradesh/Inde, compte plus de 25 années d’expérience dans le secteur de l’agriculture, de l’alimentation et du développement. En tant que coauteur de la note d’orientation politique et observateur du sommet, il a des points de vue judicieux sur ces questions : « La déclaration de New Delhi reconnaît l’importance de l’agriculture durable, de la préservation de la biodiversité et des stratégies inclusives du genre, » déclare Kirti Mishra, qui ajoute : « Elle souligne la nécessité de tenir compte des impacts du changement climatique. Notamment, on constate l’absence de mention explicite de l’agroécologie ou de l’adoption de l’agriculture naturelle qui auraient directement pu faciliter les changements en profondeur vers des systèmes alimentaires améliorés et plus durables. »

(GIZ/wi)

Pour lire et télécharger la note d’orientation politique, cliquer sur